- WHEN THE PARTY ENDS -

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1051 words08:34 am

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08:34 am

Je me réveille doucement, sans pour autant ouvrir les yeux, ce serait un gros effort pour mon crâne qui me faisait souffrir. La gueule de bois m'emplissait la tête, hurlant et ne laissant pas de place pour d'autres pensées. Chacun de mes sens trop concentrés sur la douleur en oubliaient presque la chaleur agréable que me procuraient la peau de Jane, littéralement collée à la mienne. Ses bras me serraient la taille, repliés vers ma poitrine, et ses jambes nues, pliées contres les miennes.

Je sens son souffle lent, mais régulier, dans mon cou, et sa poitrine qui se soulève contre moi à chaque inspiration. Je n'ose pas bouger, pour ne pas perturber son sommeil, pour rester le plus longtemps possible serrée contre elle.

Je m'autorise un regard autour de moi, la lumière matinale, à peine filtrée par les stores mal fermés m'agresse de plein fouet. Quatre filles étaient aussi endormies, chacune sur leur bout de tapis, elles ont visiblement été moins chanceuses que Jane et moi qui avons eu le droit au grand luxe, le canapé du salon.

La soirée de la veille se repasse dans ma tête. A partir de quand Beverly et moi sommes parties de chez nous, sur notre 31, et que nous sommes arrivées à la soirée de début d'année de Richie Tozier. La maison grouillait déjà de lycéens à 19h, et la soirée a rapidement commencé à battre son plein, l'alcool qui lentement nous montait à la tête, nous soûlait et ne faisait qu'amplifier l'amusement. Je me rappelle m'être approchée de Jane Hopper, sans trop savoir pourquoi, et avoir eu une longue discussion avec elle. Je crois d'ailleurs qu'elle faisait partie des seules personnes sobres, elle tenait fermement son soda dans les mains, comme s'il allait s'envoler.

« J'adore cette musique, tu viens danser ? » lui avais-je proposé alors que Call me maybe entamait ses premières notes.

Jane m'avait regardée, ses yeux recherchant un échappatoire. Elle ne semblait pas vraiment à l'aise, mais avant qu'elle ne puisse refuser, j'ai maladroitement dansé au rythme de la musique, sans avoir de difficulté à m'enivrer des paroles et de la voix de la chanteuse. Je l'ai alors prise par les mains après avoir laissé son verre sur la petite table contre laquelle elle était adossée. Je l'ai emmenée au milieu de la foule, elle m'a lancé ce regard mi-excité, mi-timide, puis nous avons dansé en y mettant toute notre âme, hurlé à nous en faire mal à la gorge et ri sans nous arrêter. Elle est plutôt drôle cette fille quand elle se laisse aller, elle est très différente de la fille timide qui ne voulait pas danser quelques minutes plus tôt. Quand on la pousse un peu, elle sait se mettre à l'aise.

.

Je la sens bouger derrière moi, ses bras se retirent et s'étirent alors qu'elle baillait silencieusement. Je me retourne, lui adresse un sourire qu'elle me rend immédiatement. Son visage démaquillé et bouffi au réveil semble avoir perdu dix ans. Ce n'est plus une adolescente presque majeure qui entame sa dernière année au lycée qui se tient derrière moi, mais une fillette de huit ans qui a du mal à se réveiller.

« Ça va ? bredouille-t-elle en ramenant ses bras sous son visage.

- Un peu mal à la tête, et toi ?

- J'ai super bien dormi. »

Nous n'ajoutons rien, nous nous regardons juste sans trop savoir que faire par peur de réveiller les autres. Après quelques minutes, je finis par à nouveau retrouver le sommeil.

Quand je me réveille une seconde fois, Jane est toujours là, absorbée par une vidéo sur son téléphone. Les quatre filles du tapis ont disparu, et j'entends du bruit qui vient des pièces voisines.

Jane et moi nous levons donc difficilement, contraintes d'abandonner la chaleur et le confort des trois couvertures qui nous ont entourées cette nuit pour le sol froid et désagréable contre nos pieds nus. Nous rejoignons les autres dans la cuisine. Il ne reste presque plus personne, juste le groupe d'amis de Richie Tozier - dont ma sœur Beverly, c'est aussi pourquoi je suis toujours ici - et quelques personnes lambdas dont les filles du tapis. Ils ont tous l'air fatigués et sont affalés sur leur tabouret, se partageant sans grande conviction un paquet de céréales. Je m'approche pour en prendre une poignée, et Jane alla s'asseoir sur les genoux de Michael Wheeler. Il l'embrassa chastement alors que je m'asseyais timidement sur le dernier tabouret libre.

" Ta copine a dormi en cuillère avec Max, fait remarquer Darina, l'une des filles du tapis en s'adressant à Michael.

- Je vais être jaloux, me vole pas ma copine " plaisante-t-il en baisant le front de sa copine.

J'ai vu Mike Wheeler se disputer avec chacun des garçons qui osaient poser un œil sur sa copine. Sa jalousie est maladive, et si je donnais mon avis, c'estt toxique pour lui, comme pour elle. Mais je suis une fille, qui sortait avec Lucas Sinclair jusqu'à pas plus tard que la veille, évidemment que je ne représente aucun risque pour lui.

" Aucun risque " répondis-je donc en prenant une nouvelle poignée de céréales.

Richie nous a raccompagnées chez nous, Beverly et moi, un peu avant midi. Sitôt arrivée je me suis affalée dans mon lit, Beverly dans le sien à côté du mien, et nous ne nous sommes réveillées que tard dans l'après-midi.

Beverly et moi partageons la même chambre. Il y aurait de la place pour qu'on installe une autre pièce pour l'une de nous deux dans la maison, mais nous avons toujours refusé. Quand nous étions petites, même quand nous disputions, nous étions incapables de dormir l'une sans l'autre, il y en avait toujours une qui rejoignait l'autre dans son lit, parce que nous faisions des cauchemars. Nous avons grandit, certes, nous pouvons gérer seules nos terreurs nocturnes quand elles arrivent, mais c'est toujours plus rassurant d'être dans la même chambre.

Quand je me suis enfin levée, vers 17h, c'était pour m'affaler devant la télé du salon, en mangeant des doritos. Je m'endormais presque quand Jane Hopper me revint en tête. Nous qui dansons, elle dormant contre moi, son visage du matin, Michael Wheeler pendu à ses lèvres et la remarque de Darina. Je souris légèrement en y repensant, et je ressens le vif besoin de l'avoir à nouveau près de moi, de la chaleur de ses bras et de la douceur de sa peau, parce que bon sang, qu'est-ce que j'ai froid.

Me vole pas ma copine !
Aucun risque.

Hi !

J'ai 0 abonnés mdr mais bon, il y a un début à tout

J'espère que je finirais par avoir des lecteurs, et que ça plairat ^^


Bonne soirée,

saysikerightnow-

🍉✨🍒🥂🍓

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⏰ Last updated: Jan 31, 2023 ⏰

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