Il ne me répondit rien. Et je repose mon téléphone assez violemment sur la table. Cela fit un bruit qui fit retourner quelques têtes d'étudiants ainsi que celle de la bibliothécaire qui me menaça du regard.

— Bon j'imagine que ton approche n'a pas fonctionné.

— Il fait vraiment chier ce gars.

Shikamaru et moi sortons de bibliothèque et nous allons à nos casiers.

— N'empêche, je ne t'ai jamais vu courir comme ça pour une fille avec laquelle tu es sorti, même pas Hinata, alors que vous étiez très proche.

Je ne dis rien pendant quelques instants et repensai à mes relations passées.

— C'est vrai, mais là j'ai l'impression que c'est spécial. Il est différent j'ai l'impression qu'il est encore plus complexe que ce qu'il a l'air ça me fascine. Je veux le découvrir.

— Je comprends. Tu es tombé pour son aura de prince ténébreux comme tout le monde qui lui court après.

-T'es con. Mais toi tu comprends la flemme te permet de regarder d'autres êtres humains?

-Là c'est toi qui est con. Et moi je ne fais pas juste regarder je suis un homme d'action.

Qu'est-ce qu'il voulait dire ? Que si c'était lui à ma place il serait déjà en couple? J'eus envie de le taquiner.

-C'est ça oui. Comme si toi tu as quelqu'un.

Il ne dit rien, mais je le vis légèrement se tendre. J'ouvris alors grand les yeux sous le choc.

— Quoi ça veut dire que tu as quelqu'un ?!

— Hum possible ?

— Quoi! Et tu ne nous l'as pas dit ?

— Ce n'était pas encore sûr comme ton truc avec le prince. Mais là ça fait quelque temps qu'on se voit elle et moi alors...

J'ignorais le surnom de Sasuke.

— Où tu le connus ? Comment s'appelle-t-elle ?

— Temari. Elle était à ma dernière compétition de shogi.

— Wow elle a en plus les mêmes passions de grand-père que toi ! Épouse là ! dis-je en riant.

— C'est ça oui. Qu'est-ce que t'es bête, dit-il en levant les yeux au ciel.

Je lui demandais plus de détail par rapport à cette Temari. Apparemment, elle venait du village voisin et voulait venir à l'université ici. Shikamaru et moi parlions encore un peu de sa belle jusqu'à ce qu'il décide de rentrer chez lui.

— Tu ne rentres pas ?

— J'attends Sasuke. Tu ne croyais quand même pas que j'allais abandonner aussi facilement.

Il pouffa.

— Bien évidemment que non. Tu me raconteras ! À plus !

Je lui retournai son au revoir par un signe de la main et parti m'assoir sur un banc pas trop loin du casier de mon ancien coéquipier. 

                                                                               ***

— Qu'est-ce que tu fais encore là ?

Je sursautai. Je ne l'avais pas entendu venir. Je voyais bien comment il était ennuyé, mais j'avais besoin qu'il s'explique.

— J'ai besoin d'explication Sasuke. Tu ne peux pas juste me repousser comme ça sans aucune raison surtout après ce qui s'est passé chez moi.

— Il ne s'est rien passé chez toi, dit-il en fermant violemment son casier.

— Tu peux continuer à te mentir comme ça, mais Sasuke... je —

J'arrêtai de parler et regardai autour de nous. Il n'y avait personne, mais j'étais bien placé pour savoir que quelqu'un pouvait être caché dans un coin en train d'écouter.

— Suis-moi à moins que tu souhaites qu'un curieux comme moi soit là à nous écouter.

Il leva les yeux au ciel, mais s'exécuta. Nous rentrons dans une petite salle dans laquelle Shikamaru venait souvent flâner. Il n'y avait pas grand-chose juste des chaises et des bureaux qui avaient l'air d'être là en réserve. J'appréciais beaucoup aujourd'hui que la seule fenêtre qu'elle possédait était minuscule et en hauteur. De telle sorte, personne ne pouvait voir ce qui se passait ici.

— Bon tu veux quoi ?

— Sasuke arrête d'agir comme un connard et explique-moi. Pourquoi m'ignores-tu comme ça ? J'ai bien une petite idée, mais je ne comprends pas pourquoi.

— Il n'y a rien à comprendre Naruto. Le travail est terminé, on n'a plus rien à se dire.

— Ça n'a rien à voir avec ce foutu travail et tu le sais bien.

Je m'approchai de lui. Il s'était collé au mur à droite de la porte. Il était réellement prêt à partir le plus rapidement.

— C'est à cause de ce qui a failli se passer chez moi. Le baiser.

— Il n'y a pas eu de b —

— Je ne regrette pas. Enfin je regrette de ne pas t'avoir clairement pas fait comprendre que je voulais t'embrasser. Peut-être qu'on ne serait pas là maintenant.

— Tu n'es même pas gay Naruto.

— Je ne sais pas trop ce que je suis en fait... Mais ça n'a rien avoir. Pourquoi tu me fuis ? C'est moi qui m'imaginais qu'il pouvait y avoir quelque chose entre nous ou c'est toi qui as paniqué ?

— Je n'ai pas paniqué. Je voulais juste que tu oublies tout ça. J'espérais que ce soit une erreur pour toi et que tu te décides à passer à autre chose.

— Sasuke, tu ne peux pas me dire que tu n'avais pas remarqué comment j'étais bête autour de toi, dis-je en rougissant en me rappelant comment passait mon temps à le fixer.

— De la fascination passagère. Ne crois pas que je ne suis pas au courant de tous les surnoms que les autres me donnent. Ino fait tout pour me tenir à jour...

— Ce n'est pas de la fascination. Je sais ce que je ressens et ce que je veux. Et je ne veux pas que tout s'arrête avant même d'avoir réellement commencé.

Je m'étais encore approché de lui.

— Naruto... tu regretteras. Je... je ne peux pas.

— Pourquoi ? Pourquoi tu ne peux pas ?

— C'est compliqué. Vraiment, mais Naruto tu ferais mieux de trouver quelqu'un d'autre. Ce ne sera jamais simple avec moi.

— Je n'en ai rien à faire vraiment.

Il me regarda dans les yeux, comme s'il avait pu entendre ma motivation.

— Tu me soules vraiment.

Il traversa le peu d'espace qu'il y avait encore entre lui et moi. Il posa ses deux mains de chaque côté de mon visage. Comme ça tout simplement. Ça ne ressemblait à rien que j'eus déjà peu avoir comme baiser. Je lui répondis et passa une main sur son cou et une autre dans son dos pour le rapprocher de moi.

Je ne sais combien de temps ça dura, mais j'avais légèrement le souffle court.

— Tu viens chez moi m'expliquer pourquoi t'étais temps obliger de jouer les cons ?

Il leva les yeux au ciel, mais acquiesça ensuite. Je mourrais d'envie de lui prendre la main durant tout le chemin.

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