Lorna Potter

La revenante

Il est aux alentours de 21 heures. Il fait frais, il y a une petite brise de vent. C'est drôle, je n'avais jamais encore remarqué comme les maisons sont parfaitement alignées, une tradition moldue, j'image. C'est calme, trop calme même. J'aperçois un chien noir, non pas un chien, c'est plutôt un loup ? Mais, ça n'a pas la forme d'un loup, je lève ma baguette et m'approche pour mieux regarder mais d'un coup, la créature disparait. Je ne sais pas ce que c'était mais, il ne faut pas que je traine trop par ici. Qu'est-ce qu'ils m'ont dis déjà ? Ah oui, le 4 Privet Drive, Little Whinging, Surrey. Drole d'adresse. Enfin bon, il ne faut que je prenne du retard, mais c'est pas comme si Dumbledore pouvait me voir, je pense, j'espère. Je ne vais pas chatouiller le dragon qui dort, on sait jamais. Un bruit bizarre me parviens de cette adresse précise. Des bruits de discussion me parviennent, ou plutot de dispute. Je vais peut-etre l'attendre dehors, ça vaut mieux pour lui, il a déjà assez de problèmes on dirait. Je prends la direction de l'arret de bus et je vois, dans le ciel, une espèce de ballon gonflé à bloc voler.

Mais ce ballon parle, cri meme, ce serait quand meme pas un moldu, j'entends de loin : "Au secours, aidez-moi, faites-moi redescendre !" Eh bien, on dirait que Harry a trouvé la solution à son problème tout seul, j'en était sure, à ça, il est bien comme papa: quand il avait un problème, il le faisait disparaitre ce que maman trouvait un peu agaçant et irresponsable mais ça la faisait toujours un peu rire à la fin. Je n'avais peut-etre que 2 ans, mais, il est impossible d'oublier les conversations entre maman et papa. Il arrive,il faut que je me cache, non, il pourrait penser que j'ai de mauvaises intentions et puis, il ne me connais pas, pas encore, mais ça viendra. Bon, je vais reculer un peu, je le vois il est tout près de moi et puis c'est là que je l'aperçoit clairement à la lumière du lampadaire. Oh mon dieu, on dirait papa, c'est son portrait craché, et il a ses lunettes. Sauf pour les yeux, il a les yeux de maman, ce sont exactement ceux de maman, j'ai l'impression de la regarder. Il s'assoie brusquement sur le bout du trottoir avec sa grosse valise. Tout d'un coup, une brise de vent froid arrive et c'est là que la créature bizarre réapparait, tapie dans l'ombre des buissons sur le trottoir d'en face avec ses gros yeux luisants. Harry aussi la remarquée, il plisse les yeux pour mieux la voir et il sort sa baguette en apercevant ses yeux d'un noir profond. C'est à ce moment-là que j'interviens :

- Si tu veux mon avis, tu devrais éviter de t'approcher de cette chose, elle ne m'as pas l'air très amicale,tu sais, "la nuit tous les dragons sont fluorescents".

Apparemment, j'ai du l'effrayer, parce qu'il est presque tombé en sursautant.

-Qui etes-vous ? Qu'est ce que vous faites ici ? dit-il en levant sa baguette dans ma direction.

-C'est bien, tu es prévenant, dis-je en regardant sa baguette. Tu sais ce qu'on dis, "rien ne sert de se désartibuler, il faut prendre son temps pour transplaner".

-Ce qui veut dire ?

- Tu ne comprends pas ? Ah oui, pendant un instant j'ai oubliée que tu as grandi avec les moldus. Ca veut dire : "rien ne sert de courir, il faut partir à point". Tu as compris, tu prends tes précautions avant qu'il ne soit trop tard.

-Oui merci j'ai compris mais vous n'avez toujours pas répondue à mes 2 questions.

-Oh, c'est vrai ! Je ne me suis toujours pas présentée ! Quelle impolitesse de ma part. Bonjour Harry Potter, je m'appelle Lorna et je suis ici pour t'escorter jusqu'au Chaudron Baveur, ravie de faire ta connaissance.

-Merci pour cette présentation- je souris en faisant à moitié une révérance- mais comment vous connaissez mon nom et comment vous savez ou je vais et comment vous saviez ou me trouver ...

-Doucement Harry, je vais répondre à toutes tes questions.

- Vraiment ?

-Oui, pourquoi ?

-Parce que d'habitude quand je pose des questions, soit on ne me réponds pas, soit on me demande d'attendre ou on ne veut pas me répondre.

-Oui, je vois, les gens veulent te garder à l'écart des problèmes ou ils n'ont pas envie de te dire dire la vérité souvent pour se préserver d'eux-meme plus que toi.

- Oui probablement, en tout cas, c'est très agaçant.

-Je me doute bien mais bon "il ne faut pas faire pousser toutes les mandragores dans la meme serre"-il fronça les sourcils- "il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le meme panier".

-Ah oui, d'accord mais ...

-Je sais, je vais te dire ce que tu veux savoir : premièrement, je connais ton nom grace à toi, tu es le portrait craché de ton père mais, en revanche, tu as les yeux de ta mère. Ensuite, je sais ou tu vas parce que je suis télépathe- il ouvrit de grands yeux pleins de peur et d'étonnement- mais je promets de ne pas te faire faire quoi que ce soit contre ta volonté. Et enfin, c'est Dumbledore qui m'a donné ton adresse.

- Vous connaissez Dumbledore ?

-Oui et tu peux me tutoyer, on va passé beaucoup de temps ensemble.

Il me regarde avec un air de malaise tout en m'examinant de haut en bas. Je comprends qu'il m'ai comprise de travers avec mon allure rebelle au limite de l'étrange, meme pour une sorcière. Tout le monde a ce meme regard sur moi, quand ce ne sont pas les garçons, évidemment. J'ai l'air d'etre assez compliquée mais, je vais néanmoins tenter de me décrire assez précisement : je suis moyennement grande ( 1m70) ; les yeux marrons clair ; les cheveux mi-longs, raides, blonds patines et la raie au milieu avec une petite frange. Je suis comme un dragon au milieu de la rue. Je regarde Harry qui a l'air perplexe, il ne sait pas trop si je suis digne de confiance.

-Comment je peux savoir si vous dites la vérité ?

-Dumbledore savait que tu me demanderais ça. Pause-moi une question, il m'a tout dit de toi.

-Très bien, qui est venu à ma rescousse dans la chambre des secrets l'année dernière ?

-Fumeseck, le phoenix de Dumbledore.

-Et que m'as t-il apporté ?

-Le choixpeau duquel tu as tiré l'épée de Gryffondor.

-D'accord, je vous crois.

-Et ...

-Je t'ai déjà demandé de me tutoyer et ça suffit les questions, le bus arrive.

-Quel bus, je ne vois rien ...

Mais, il n'eu pas le temps de finir sa phrase car tout d'un coup, un énorme bus jaillit de nulle part et s'arrêta juste devant nous.