Chapitre 2

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La clochette de la salle commune de la coopérative sonna, laissant entrer Shine. La salle commune comportait une cuisine, une petite bibliothèque, un sofa et quelques tables. Rien de trop surprenant pour une petite coopérative, mais juste assez grosse pour accueillir tout le monde. Léon, à temps plein dans ses livres, se retourna malgré tout. « Salut! », dit-il rapidement au nouveau venu. « Salut », répondit Shine.

Léon continua alors à étudier en silence. On pouvait lire l'anxiété sur son visage, causée par les examens qui allaient inévitablement arriver la semaine prochaine. Pendant ce temps, Shine consulta la bibliothèque d'une manière décontractée. Après avoir trouvé un livre qui lui fit plaisir, iel alla s'asseoir. C'est alors qu'un « scroutch » retentit dans la pièce, déconcentrant Léon et effrayant Shine. L'étudiant tourna alors la tête en silence, montrant le trait de crayon qu'il avait inscrit sur la page par surprise.

« J'essaie de me concentrer. Veuillez poursuivre vos activités en silence », exigea-t-il alors d'un ton frustré. Léon trouvait probablement ça difficile de lire ses notes avec un trait de crayon au milieu de la page. Shine, encore un peu embarrassé, lui fit un pouce en l'air. L'origine du bruit était le dépliant que la personne s'était fait donné par le porteur de livres. Iel l'avait placé dans sa poche arrière par frustration. Iel commença alors à lire le dépliant à la place du livre. La personne, maintenant excitée par le contenu du dépliant, le lit plusieurs fois.

Tellement de fois que lorsque Léon ferma son livre, iel lâcha un « YAHOO! »

-Hey! Tu as crié de joie à ma place! », fit Léon, un peu déçu.

-Là, tu peux crier », répondit Shine.

-Non, tu as ruiné le moment. Qu'est-ce qui te rend aussi joyeux, de toute façon? », demanda Léon, exténué par ses matières.

-''Nuit de spectacle pour les sans-abris. Redonnez aux moins nantis le droit de vivre! (Contribution volontaire)'' », lit Shine à voix haute.

-Quand même une raison de te réjouir. Où as-tu eu ce dépliant? »

-C'est quelqu'un qui m'a pris pour un gars qui me l'a donné »

-Est-ce que tu lui as dit que tu n'aimais pas ça? »

-Non »

-Écoute, les gens sont habitués à ce que les personnes à barbe soient des hommes »,

-Je n'abandonne pas ma barbe, c'est un oreiller pour le visage », ajouta Shine en tâtant sa barbe noire.

-Je suis entièrement d'accord, ajouta Léon en tâtant sa barbe brune à son tour, en signe d'empathie, mais tu te souviens de notre conversation d'hier? »

-Oui, mais tu m'as demandé mes pronoms hier. C'était déjà un début »

-Personnellement, je jaserais avec et s'il ne comprenait pas, je me pousserais »

-Je vais voir à ça », dit Shine. Iel bouda alors dans son coin en lisant le livre qu'iel avait emprunté à la bibliothèque. Léon eut alors l'impression qu'il y avait quelque chose de plus qui lea tracassait. Il commença alors à réfléchir là-dessus et allait en parler avec...

...Jusqu'à ce que la clochette sonne à nouveau. Sylvie entra alors, un peu fatiguée. Après avoir déposé ses documents, elle tapa des mains.

« Salut tout le monde! Qui veut cuisiner de la pizza? », dit-elle d'un ton enjoué mais exténué. Léon et Shine levèrent immédiatement la main en criant un petit « Moi! », heureux du repas de la soirée.

« Parfait. On met tous les ingrédients sur la table et on y va! », continua Sylvie en s'assoyant. Léon et Shine se précipitèrent à la cuisine pour aller chercher les ingrédients. Les deux aimaient énormément la pizza, surtout faite maison.

Une autre histoire dans un centre-villeWhere stories live. Discover now