Part 5.

1.2K 103 1
                                    

"Tout le bonheur du monde est dans l'inattendu"

Voilà 5 jours que je n'ai plus aucune nouvelle de Thomas. Je me suis tout de même rendue à la librairie plusieurs fois pour aider Dylan à accueillir les clients, l'aider à ranger les livres et déjeuner avec lui.

Lors du 6ème jour, je m'obstine à lui renvoyer un message pour lui indiquer que j'espère qu'il va bien et que je pense à lui.

-C'est Thomas ? Me demande Dylan.

-Oui. Mais il ne me répond pas depuis plusieurs jours. Il réfléchit, et quand il pose de nouveau son regard sur moi il semble être désolé.

-Il est comme ça. Avant que tu ne débarques pour la première fois ici avec lui je ne l'avais pas vu pendant presque un mois.

-Mais pourquoi ?

-Il a une vie... compliquée.

Je reste silencieuse, ne voyant pas ce que je pourrais ajouter d'autre. Je termine de fermer le colis que j'étais en train de préparer, il est plutôt réussi. Je lève un regard fier vers Dylan.

-Tu me confirmes que je ne suis définitivement pas doué pour emballer des colis. Tu me passes le scotch s'il te plait ?

-Non. Je dis sérieusement.

-Non ?

-Non.

-Comment ça non ?

-Non je ne te le passerai pas.

-Ah c'est comme ça ? Je vais le prendre moi-même dans ce cas. Il se redresse et tend la main vers le rouleau entre nous mais je suis plus rapide et l'attrape avant lui. Il prend une mine choquée et me défis du regard. Je recule lentement alors qu'il contourne prudemment la table. Je me mets à courir dans le sens inverse et à tourner autour des rayons de la librairie. Dylan à ma suite. Je pousse des cris de détresse comme si ça allait m'aider à courir plus vite et le brun se tord de rire. Je m'arrête au coin d'une table pendant qu'il reprend son souffle et essuie les larmes aux coins de ses yeux. A peine quelques secondes plus tard il me prend par surprise et fond sur moi. Mon cœur s'emballe, je m'emmêle les jambes, trébuche et m'étale sur le sol. Dylan arrive trop vite pour anticiper de m'éviter, sans le vouloir, je lui fais un croche pied et il vient s'écraser juste à côté de moi.

J'éclate de rire face à ses plaintes. Il me pousse gentiment et se redresse en se tenant la tête. Une fois ma crise de larmes calmée, je soupire d'aise et un mouvement du côté du comptoir attire mon attention. Je relève les yeux, toujours allongée sur le sol et mon souffle se coupe quand je vois Thomas. Debout appuyé sur le comptoir, il se tient là, tranquille, le visage serein, le regard pénétrant. Comme la première fois que je l'ai rencontré.

-Salut. Il lâche à notre intension. 

Échec et Mat (OS)Where stories live. Discover now