23 : 37

180 53 8
                                    

j'ai mis de la musique et fermé la fenêtre. le froid de la nuit a été remplacé par la chaleur des mélodies
mon corps est si lourd, affalé dans le canapé. et le cou tendu, j'essaie d'apercevoir au moins les étoiles. mais la seule lumière que je vois filer est celle des appartements d'en face qui s'endorment.

l'heure tourne, minuit est bientôt là. la nuit est si noire que je peine à me retrouver. et puis tant pis si je me perds, une lumière sera toujours là pour héberger mon mal être

(c'est même une étoile, mais ça il ne le sait pas).

                                                        le sourire figé dans l'instant d'après, je lutte contre les diables qui se jouent de moi. quelle triste comédie à laquelle les spectateurs sont en train d'assister. les masques tombent et je me surprends à rêver de mon ange gardien. je ne dois pas sombrer.

alors je pense. au bruit du soir qui s'abat sur mes épaules. le dos courbé, j'avance entre rêve et réalité

(mais, entre nous, comment faire pour les distinguer ?).

                                                        je me vois dans un monde parfait, un monde dans lequel il s'appelle roméo et où il déteste sa juliette. et maintenant est-elle en train de le regarder, allongée contre lui ? si je tends le cou peut-être que j'arriverai à les apercevoir à travers la fenêtre. et alors je pleurerai à chaudes larmes parce qu'en fait même dans mes pensées ils n'existent aucun monde parfait.

23 : 37
il me manque
tant

dans l'immeuble d'en faceWhere stories live. Discover now