De tes petites mains, mouvements courts et vifs,
Tel un chat, tu jouais avec mon pendentif,
Dont l'ambre répondait à l'encre de tes yeux.
Le silence était maître, et presque religieux,
Si ce n'étaient les doux bruissements de la couette,
Et, Seigneur, quel boucan, les batailles de mouettes...
Repoussant en pensée l'idée du lendemain,
D'une infinie douceur, je vins unir nos mains ;
Ton souffle sur le mien et le goût de tes lèvres,
Attisèrent alors, le désir et la fièvre :
Les timides baisers se firent plus ardents,
Revenant chaque fois avec plus de mordant.
Et, brillant dans la nuit, l'éclat de nos sourires
Qui, sans verbe, exprimaient l'amour et le désir,
On s'aimait sans frontière : amours, amis, amants ?
Jusqu'à ne plus porter qu'un dernier vêtement.
Comme si, cette nuit, nous étions seuls au monde
Aucun de nous ne vit défiler les secondes :
Tes lèvres et ta peau furent miel et satin,
Instant d'éternité entre soir et matin.
Caresses dans la Nuit troublée par nos soupirs,
Qui laissaient, sur nos corps, de brûlants souvenirs.
Alors, fermant les yeux, le murmure du Vent,
Sous les premiers rayons de ce Soleil Levant,
Berça notre sommeil, le temps de quelques heures,
Blotti tout contre toi, une main sur ton cœur.
Rêves emplis de nous à l'ombre de tes draps.
Puissé-je pour toujours rester entre tes bras.Julia Anya Strauss
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Carmen Anyae
PoetryJeune étudiante, Julia Anya a choisi la plume comme clef d'un Paradis perdu entre la Terre et les Etoiles, où se mêlent poésie, passion et désir de partage. Amie des mots depuis sa plus tendre enfance, elle traite principalement dans ses vers d'insp...