La Disparue | MAZE RUNNER

.・゜゜・Chapitre Trois ◇

- Simone ? Simone, réveille-toi !

Le basané secoue doucement l'épaule de son amie pour la réveiller, il l'a cherché partout lorsqu'il a remarqué que son hamac était vide. Cet endroit lui est venue en tête comme une évidence après une dizaine de minutes.

- Il est quelle heure ? l'interroge la jeune femme après s'être éveillée lentement.

- Déjà huit heures et demi, tu n'étais plus dans ton hamac.

- Oui... J'ai eu du mal à m'endormir hier, alors je suis venue ici, avoue-t-elle.

Alby lui tend sa main pour l'aider à se relever, puis il observe l'horizon, un sourire triste sur le visage.

- Je n'arrive pas à y croire, murmure-t-il avant de se tourner vers Simone un instant plus tard. Je suis à la fois effrayé et heureux, bizarre hein ?

- Sois juste heureux Alby, maintenant que je suis là, je ne vous quitterais plus à nouveau, fais-moi confiance.

- J'essayerais.

Elle lui offre une rapide étreinte, par peur que d'autres blocards les aperçoivent.

- Bon, maintenant on ne doit plus chômer. Je dois te faire faire le tour des matons pour trouver le job qui te convient, mais d'abord suit moi.

Il descend, et Simone ne se fait pas prier pour faire de même, mais quelque chose la tracasse.

- Un travail qui me convient ? l'interroge-t-elle. Je veux être à nouveau coureuse, tu sais très bien que c'est ma vocation.

- Je sais, mais Minho est le maton maintenant, il a beau avoir accepté ta présence au sein du bloc, jamais il ne te laissera y entrer à nouveau si tu quittes ces quatres murs.

- Alors je n'ai qu'à lui parler, je te rappelle que je suis une exploreuse d'un autre bloc, tente-t-elle avec un air innocent.

- Simone, je sais à quel point tu en as envie, mais pour l'instant, essaye d'être discrète, déjà, le fait que tu sois une fille est un problème.

- Pourquoi donc ?

- À part nous, ces garçons sont enfermés ici depuis trois ans en ayant connaissance du sexe féminin que en théorie. Tu es l'attraction du moment.

- Le fait que je sois une fille n'est qu'un détail... Eh, ne change pas de sujet Alby ! s'exclame-t-elle en se rendant compte que les mauvaises habitudes de son ami sont toujours présentes.

Ça ne l'a dérange pas, au contraire, ça la rassure qu'il n'est pas à ce point changer comme elle pensait après l'avoir revu pour la première fois.

- Pardon, dans tous les cas, pour que tu sois dans la confidence, Newt et moi nous nous sommes mis d'accord hier pour que tu sois une sarcleuse.

- C'est déjà mieux que rien je suppose, finit-elle par dire en abandonnant pour le moment.

Cette petite discussion l'a tellement occupé qu'elle ne s'est pas rendue compte qu'ils étaient devant un mur parsemé de prénoms. Son cœur rate un battement et ses mains se mettent à trembler.

- Où sont-ils ? Où sont leurs prénoms ? Où sont-ils ?

Elle est prise d'une soudaine angoisse incontrôlable, sa cadence respiratoire augmente, et sa vue se brouille.

Alby, ni une ni deux, la rattrape avant que ses jambes ne lâchent. Il n'arrive pas à comprendre sa réaction.

- Simone, Simone, calme toi. Suit ma respiration.

Le plus âgé est habitué, malheureusement, il arrive que beaucoup de bloquards, à l'heure arriver, aient des crises de panique. Avec le temps, il a appris à les gérer.

- Voilà, comme ça, continue.

Grâce à son aide, Simone retrouve petit à petit son calme, fermant quelques instants ses yeux.

" Gravons nos prénoms dans la pierre, c'est notre maison ici. "

Ce n'est plus leur maison, elle ne retrouvera jamais ces personnes qu'elle aime. Elle n'arrive pas à savoir comment Alby et Newt ont pu survivre après ces pertes. Le blond s'accroupit près d'eux, et soupire de soulagement en voyant que Simone n'a rien de grave.

- Les prénoms sont plus loin, cachés sous du lierre, lui confie Alby. Mais pour l'instant, tu dois graver de nouveau ton prénom ici.

- D'accord..., acquiesce d'une petite voix la jeune femme.

Elle ne voulait pas demander à aller voir le mur, ça lui ferait trop de mal, elle se rend compte qu'elle n'a pas la force pour faire face à ça.

Newt l'aide à se relever, et garde sa main derrière son dos, ayant l'impression qu'elle peut s'effondrer à tout moment.

- Ce n'est pas bizarre si elle grave son prénom alors qu'elle est censée venir d'un autre bloc ? demande le sous-chef, inquiet.

- Je ne sais pas, mais c'est important pour Simone qu'elle se sente à sa place, n'est-ce pas ? Tu es ici chez toi, ne l'oublie pas.

Simone s'arrête de taper dans l'outil qui fissure le mur et regarde Alby avec de grands yeux, il avait une nouvelle fois connaissance de ses terreurs sans qu'elle ne lui dise quelque chose. Un talent qui jalouse parfois Newt qui n'arrivait pas à déceler les sentiments de son amie lorsqu'ils étaient plus jeune, ce qui l'a mené à tant de regret.

- Merci, Alby.

C'est ce dont elle avait le plus besoin, qu'une personne la rassure, elle se sent revivre et continue de graver son prénom avec plus d'entrain.

Tant qu'elle est dans une endroit où Alby et Newt sont présents, alors elle est chez elle.