La Disparue | MAZE RUNNER

.・゜゜・Chapitre Deux ◇

La mâchoire du jeune homme se serre à la mention de son abandon, il le regrette tous les jours d'avoir cédé si facilement à la demande de Simone.

- Cette histoire ne me dit rien qui vaille, avoue Alby. Et maintenant que les blocards te prennent pour une espionne, tu es de nouveau en danger.

- Dîtes, ils sont réellement plus là...?

La jeune femme a malheureusement finit par comprendre ce qu'il était advenu de leurs amis..

- Oui, malheureusement...

- Comment ?

- Une attaque de griffeurs en plein jour, pas longtemps après ton départ.

- Je vois...

Ses pensées se dirigent vers ceux qu'elle ne reverra plus jamais, elle qui avait si hâte de les revoir, ça allait être difficile de l'accepter.

- Dans ce cas, pourquoi on ne peut pas dire la vérité ?

- Parce que le Wicked nous en empêche, si on en parle, ils enverront à nouveau des griffeurs, lui dit Newt en soupirant légèrement.

Cette situation l'agace réellement, celle de devoir nier l'existence de son ancienne famille, mais Simone et Alby sont la preuve qu'elle a existé.

- Il faut qu'on trouve quelque chose à dire aux blocards !

Simone sourit en voyant qu'ils ont gardé l'appellation des blocards, elle se demande s' ils utilisent toujours "tocard" comme surnom affectif.

- Mais quoi ? demande le maton.

Un nouveau silence règne, jusqu'à qu'il soit coupé par deux personnes, qui s'amusent alors de cette situation, bien content que rien n'est changé :

- Un autre labyrinthe, répondent Alby et Simone.

- Vous êtes sûrs que ça va marcher ? Surtout auprès de Minho , Alby ?

- Minho n'est pas un problème, c'est notre ami, il ne cherchera pas plus loin, du moins je l'espère...

- C'est ce gars brun qui m'a accusé, n'est-ce pas ? C'est un coureur ?

- Oui, il n'est pas méchant je t'assure, simplement prudent.

Quelqu'un frappe bruyamment à la vieille porte en bois qui a l'air assez frêle, pourtant elle supporte parfaitement les coups que la brute lui assène.

- Alby, ça fait plus d'une heure que vous êtes enfermé là dedans. On veut des réponses, s'exclame Gally de l'autre côté, mais qui n'est sûrement pas seul d'où le "on".

Newt se dépêche de prendre l'étui dans laquelle se trouve sa machette pour l'accrocher autour de la taille de son amie.

Le chef fait finalement rentrer les matons et les bras droits dans la pièce, qui s'assoit comme à leur habitude à leur place. Simone est l'attraction du jour.

- Pour faire bref, nous n'avons rien à craindre de Simone, les informe Alby.

- Simone ?

- Oui, c'est comme ça que je m'appelle, du moins c'est un des seuls souvenirs que j'ai de ma vie d'avant, leur avoue-t-elle sans mentir et en tentant de rester la plus convaincante possible.

- Pourquoi devrait-on lui faire confiance ?

- Je ne suis pas votre ennemie mais votre alliée, continue la brune. Je viens d'un autre labyrinthe qui...qui est rempli de filles ! Je fais partie des exploreuses, parce qu'on explore le labyrinthe afin de trouver une sortie. Mais aujourd'hui, je devais cartographier une nouvelle zone, mais par inattention, j'ai atterri ici et quand j'ai vu la tonne de garçons...j'ai pris peur, c'est la première fois que j'en vois...

Mentir n'est pas difficile pour elle, ils ont l'air d'avoir bu ses paroles, cependant, ils se tournent tous vers l'asiatique, en l'attente du réponse du maton des coureurs.

- Oui, c'est possible, on a pas encore cartographié tout le labyrinthe... Il y a moyen qu'un chemin mène à un autre bloc..., acquiesce-t-il en haussant les épaules.

Les matons se mettent alors à débattre sur les révélations de la jeune femme.

- Cependant, chère Simone, comment peux-tu te rendre dans le labyrinthe sans aucun matériel ou ravitaillement ?

Simone cogite plusieurs secondes pour trouver quelque chose de logique, avant que sa main tâte l'étui en cuir de Newt. Elle sort alors la machette et la montre aux matons.

- C'est le même modèle qu'on nous envoie ici, murmure l'un à l'autre.

- Je n'ai gardé que ça sur moi. J'ai fini par boire et mangé tout ce que j'avais, alors j'ai fini par abandonner mon sac qui me gênait.

- Très bien, prononce-t-il simplement, restant désormais silencieux.

Simone sourit à Newt, le remerciant du regard. Il a toujours été prévoyant.

- Je ne suis pas convaincue, avoue Gally, l'air perplexe.

- Tu ne l'es jamais, se moque l'un de ses camarades, ce qui fait rire l'assemblée.

- Tais toi, tocard.

Elle est ravie de voir que ce surnom est encore utilisé, mais il paraît si violent sortir de la bouche du bâtisseur.

- Bon, ne perdons pas plus de temps et votons, ceux qui acceptent sa présence au sein du bloc lèvent la main, les autres restaient comme vous êtes.

À sa plus grande surprise, plusieurs mains se lèvent, dont celle de Alby, Newt et plus surprenant encore, Minho. Ce qui finit par convaincre ceux restant, exceptés trois.

- Bon, la majorité gagne, Simone peut résider avec nous le temps qu'elle puisse retrouver les siens, déclare Alby en mettant fin au débat et à cette longue journée.

Comme l'indique sa toute nouvelle montre que le basané lui a donné tantôt, minuit est passé. Dans ce calme, rythmé par les ronflements de certains blocards, Simone est encore réveillée. Elle est fatiguée, pourtant son cerveau est en plein surchauffe. Elle se creuse la tête pour essayer de retrouver des souvenirs de ces trois dernières années jusqu'à en avoir mal au crâne.

À pas de chat, elle s'éloigne du dortoir et se promène librement dans le bloc, la pleine lune lui permet de voir facilement dans l'obscurité presque terrifiante de la nuit. Elle se remémore quelques souvenirs avec ces anciens amis, jusqu'à s'arrêter devant leur plus grande fierté : la tour d'observation. Ses lèvres s'étirent laissant apparaître un sourire, ils avaient eu bien du mal à l'empêcher de s'effondrer, les planches de bois en surplus et mal positionnées en témoignent. Une fois montée, elle a une vue générale sur sa maison. Sa maison ? Est-ce qu'elle peut encore considérer cet endroit comme le sien ? N'appartient-elle pas à tous ces garçons maintenant ? Elle n'est qu'une simple invitée...

C'est sur ces tristes pensées que l'ancienne coureuse s'endort.