Académie de Vampires tome 1

Chapitre 12

Toutes collées à la porte, nous écoutons attentivement l'activité dans le couloir. Une fois le silence revint, je débarre la porte et l'ouvre silencieusement. Le corridor est sombre. J'y met un pied, puis l'autre, et avançe à pas de loups sur le plancher froid du sous-sol. Je vois une porte au détour d'un couloir, gardée par plusieurs gardes. Un d'eux est armé d'un fouet et entre dans la pièce, et en ressort, un sourire cruel aux lèvres, quelques minutes plus tard. Le couloir étroit me donne une idée. Je m'appuis sur les murs avec mes pieds et mes mains, puis commence à monter.

-À mon signal, faites diversion! Chuchotais-je aux filles.

Je m'avançe, dans les airs, jusqu'aux gardes, puis fait un signe de tête aux filles. Pendant qu'elles crient, les gardes, alertés, quittent leur postes, ce qui me permet d'entré.

Ce que je voie me choque au poin tel que je dû m'agripper au mur pour ne pas tomber.

Je vois Guillaume. Enchainé aux poignets et aux pieds. Il a la tête basse. Il ne reste de son chandail que des lambeaux tombants. Sur son ventre se dessine clairement des traces de coups de fouets, de pieds et de poings. Ses cheveux sont ébourrifés et ses yeux sont clos. Il saigne beaucoup et son visage est pâle. Je m'approche, horrifié. Il lève la tête vers moi avec des yeux fatigués, un regard soumis. Sa lèvre est ouverte et gonflée. Son regard s'adoucit quand il reconnait mon visage.

-Ne bouge pas. Je vais te sortir de la.

Je cherche les clés, mais ne trouve rien. Je me rends à la porte et les trouves, puis les ramènent vers Guillaume. Je débarre ses chaîne aux poignets, et il tombe à genoux dans un gémissement de douleur.

-Je sais, je sais, je suis désolé...

Je m'empresse de détacher ses pieds puis l'aide à marcher. Il vacille un peu, puis se stabillise et continu. Bientôt, nous sommes sortis de la cellule et marchons dans le corridor obscure. Terrifiée mais déterminée à le sortir de ce pétrin, j'avance à pas de loup. Je l'entends respirer difficilement. Son état me serre le coeur, et le fait de penser que c'est de ma faute n'amiliore pas la situation. Il vacille encore et se stabillise. Les yeux clos, il se laisse guider. Sa confiance me touche, mais je n'ai pas le temps de m'en réjouir. Je passe devant l'ancien entrepot et continu. J'entend des pas derrière nous et me retourne, pour me trouver nez-à-nez avec... Lara. Elle me fait signe de continuer, ce que je fais aussitôt. Nous atteigons enfin les marches. Je décide de dessendre pour sortir plutôt que de monter à notre chambre. Tout le monde me suit sans rouspeter. J'ouvre la porte et m'engage dehors, et je sens aussitôt Guillaume se crisper sous l'effet du froid. Je m'avançe vers la forêt à grands pas. Une fois à la lisière, je demande à Lara de nous frayer un chemin à travers les arbres. Elle referme aussitôt le passage en fesant pousser une végétation dense. Enfin, nous atteignons une petite clairière enneigée. Je fais fondre la neige et dit:

-Les filles, j'aurai besoin de vos pouvoirs pour construire un abris pour lui.

Lara se met aussitôt à l'oeuvre, suivie par Claude et Julie. En très peu de temps, une cabane simple en bois est créée. J'y entre et créé un matela d'eau, et y dépose Guillaume, qui pousse un autre gémissement de douleur. Il ouvre enfin un oeuil, et m'observe. Lara finit de faire pousser une multitude d'arbres autour pour la rendre innaccesible et invisible par les airs, puis vient nous rejoindre. J'étant un peu d'eau froide pour arrêter le saignement de ses blessures, et dit.

-Guillaume? Es-tu capable de parler?

Ses lèvres enflées bougent, mais aucun sons ne sort. Puis, il chuchote quelque chose d'a peine audible, puis plus fort.

-Je... Ils m'ont...

Puis, son visage se tord en une mine douloureuse et il sert des dents.

-Ahh!

Lara lui donne quelque plantes anti-douleur qu'il avale rapidement. Je m'agenouille près du matela et éclate en sanglots, ma tête posée entre mes bras sur le matela.

-Je... Je suis tellement désolée!!

Je sens une douce pression sur mes cheveux.

-Tu...Tu n'y est pour...rien.

Je re lève la tête et il me sourit. Enfin, il me fait une grimace déformé, mais je reconnaitrait son sourire entre mille.