Académie de Vampires tome 1

Chapitre 22

Je sourit à mon tour. Lentement, un murmure incertain s'élève. Quelqu'un se met à applaudir lentement. Puis, peu à peu, tout le monde s'y met. Le couloir est de nouveau remplis d'applaudissements. Les deux baraques, alarmés par le bruit, font irruption dans le couloir.

-Restez silencieux! Cri l'un d'eux.

Mais les applaudissements redoublent d'ardeur et l'ont commence même à entonner Flashlight de nouveau. Je m'approche du grillage et lance un regard noir aux deux baraques. Ceux-ci restens stoïques. Un d'eux sort un fusil et tire une balle sur le mur. Tout le monde se tait sous la surprise. Tous, sauf moi. Les deux baraques se tournent vers moi et me lance à leur tour un regard noir. Je leur répond avec un air de défis.

Ils finissent par partir. C'est le silence complet dans le couloir.

-Qui a continuer de chanter? Demande une voix masculine.

-C'est moi, répondis-je.

-Comment t'appelles-tu? demande-t-il.

-Shemy.

-Eh bien, Shemy. Tu es notre seul espoir.

Je n'ai rien répondu. Seul espoir? Alors j'avais bien raison au sujet du gouvernement?

J'aperçois une planche de bois et quelques vieille couvertures humides et sales dans un coin. Je prend une des couverture et m'étend sur le sol. De longues minutes s'écoulent avant que je ne m'endorme.

À mon réveil, une douleur perçante m'a gagné à l'épaule.

Tout en grommelant, je me relève et jète un regard vers le grillage. Izak somnole.

Je me lève et m'approche du grillage.

-Izak!

Il relève la tête en grommelant.

-Hmm?

Je lui tends une couverture plus ou moins propre mais sèche.

-Tiens. Sinon, tu vas attraper froid.

Il hésite, puis la prends et me sourit.

-Merci. Je veillerai à les faire lavée demain matin.

Je sourit à mon tour.

-Merci.

Une légère secousse nous fait tanguer, si bien que j'entends un bruit de fracas. Probablement un verre ou une assiette qui est tombé et qui s'est cassé.

Je retourne dans le coin et m'allonge. Une image de Guillaume apparait dans mon esprit. Mais je n'ai plus de larmes à verser pour lui. Ai-je une raison d'être fâchée contre eux? Comment puis-je devenir un monstre? Je ne leur ai même pas laissé le temps de s'expliquer. Allaient-ils seulement le faire?

De nouvelles questions trottent dans ma tête. Je fixe le mur tristement, mais aucunes larmes ne s'écoule de mes yeux. Je ressent un profond vide alors que je repense à toutes ces fois ou ils m'avaient dit qu'ils me faisaient confiance, aux fou-rires et aux épreuves que nous avions traversés ensemble, du début à maintenant. De toute la joie que m'avait procuré cette folle aventure, il ne restait qu'un trou vide. Par contre, en repensant a Izak, à ma famille loin, une petite étincelle me redonnait espoir qu'il y ait quelqu'un sur qui je peux compter.