Chapitre 31

861 48 7
                                    

Je me réveille en sursaut, en pleine forêt.

J'ai froid, et j'ai soif. Je met mes mains en forme de coupe et essaie de faire apparaître de l'eau, mais en vain. Au début, je ne comprends pas, mais la douleur qui me parcours le corps entier a tôt fait de me rappeler ce qui s'est passé.

Je me met alors à pleurer, impuissante face à la situation.

J'entends un craquement derrière moi et me retourne vivement. Un cerf s'approche de moi gracieusement.

Il s'arrête à environ un mètre, me fixant calmement de ses grands yeux noisette.

-Bonjour, dis-je doucement.

Il continue à me fixer, puis se retourne et marche lentement dans la direction inverse, me jetant un coup d'oeil de temps en temps, puis s'arrête. Fronçant les sourcils, je m'appuie à un arbre et réussi à me lever, les jambes flageolantes, puis m'avance lentement vers le cerf. Il continu de marcher tranquillement, toujours en me jetant de rapide coups d'oeil. C'est donc en réunissant toute l'énergie qui me reste que je le suis jusqu'à un ruisseau. Je reste surprise quelques instants, avant de m'agenouiller et d'observer l'eau. À mon grand soulagement, l'eau semble propre. J'y plonge donc mes mains et commence à boire, sous l'oeil vigilant du cerf, qui semble m'attendre. Une fois déshydratée, je me relève et émet un bref hochement de tête pour remercier le cerf.

Si quelqu'un m'avait vu, on m'aurait envoyée dans un hôpital psychiatrique. Mais pourtant, j'avais l'impression que ce cerf voulais m'aider et me comprenais.

La bête repris sa marche, et je la suivie avec un peu plus facilité. Nous marchons pendant une bonne demi-heure avant que je n'entende des bribes de conversations. J'entends également de l'eau, de vagues.

Mes jambes se dérobent sous moi et j'ai tôt fait de me rattraper à un arbre pour ne pas tomber. Puis, tranquillement, je me met à marcher de nouveau. Des racines et des rochers me font trébucher, tomber, mais je me relève et continue. Je ne sais pas où je suis, ni où je vais, mais ce cerf à besoin d'eau et de nourriture, tout comme moi. Alors je le suis, ne sachant trop que faire si je le perds de vue. Mais il semble m'attendre, me montrer un chemin.

Rapidement, nous arrivons à ce qui ressemble à la mer. Je m'appuie à un arbre et le cerf me jète un coup d'oeil. Après avoir observer les alentours, je me retourne...

Mais aucune trace du cerf. Il a disparu.

Je me met donc à marcher. J'entends toujours les bribes de conversation, mais je suis certaine que ce n'est que mon imagination. Pourtant, les voix se font de plus en plus fortes alors que je m'approche d'une montagne.

Puis, je les vois.

Lara, Claude et Julie sont assises au pied d'un arbre et discute.

Je me met à courir vers elles.

-Lara! Claude! Julie!

Les trois froncent les sourcils et se tournent vers moi.

-S...Shemy?! S'exclame Lara alors que son visage se fais inonder de larmes.

J'arrive à leur hauteur et les serre dans mes bras.

-On... on croyait que tu étais morte! Dis Julie.

-Guillaume ne mange plus depuis que nous avions appris ta mort.

-Ma mort?

Julie m'explique brièvement qu'elles ont reçus un appel disant que j'étais morte et patati. Je leur expliquai donc comment Izak m'avait sauver. Je me retint de verser des larmes au souvenir de mon amis, décédé si rapidement et si injustement.

-Viens, me dis Lara. Guillaume sera content de te voir.

Nous nous dirigeons donc vers l'entrée de la grotte.

Une fois à l'intérieur, je vois Guillaume, pâlis, amaigris et sans expression. Il fixe le mur tristement.

-Guillaume? Tu as de la visite... dis Lara doucement.

-Pas maintenant, Lara, dit-il, toujours en fixant le mur.

-Nous croyions qu'elle pourrait t'aider à passer par-dessus le deuil plus facilement...

Il soupire, toujours en fixant le mur, se lève et nous lance enfin un regard.

Il fige directement alors que je lui fais un petit sourire. La bouche en forme de 'o', il me regarde, de haut en bas, des larmes roulants sur ses joues.

Je sens également mes joues se faire inondées de larmes.

Je me décide donc à courir dans ses bras. Il me serre si fort que j'étouffe, mais j'en avais besoin. J'avais besoin de quelqu'un pour pleurer.

C'est donc ainsi que je pleurai durant de longues minutes dans ses bras. Quand j'u enfin finit, qu'il ne me restait plus aucune larmes, il me regarde de nouveau, puis murmure:

-Shemy?

Académie de Vampires tome 1حيث تعيش القصص. اكتشف الآن