Chapitre 24: Lourdes révélations

Magsimula sa umpisa
                                    

  - J'ai essayé de faire de ma maison un endroit un peu plus, disons...

  - ...étamien? finis-je en souriant moqueusement.

  - Ouais, c'est ça: étamien.

  Je m'installe dans son sofa et il vient me rejoindre. Nous parlons quelques minutes d'un peu n'importe quoi: la température à la surface, de l'hiver, de sa déco de maison. Puis vient le moment où nous tombons dans une discussion plus sérieuse.

  - On ne s'est tout de même pas donné rendez-vous pour parler de la neige, non? me fait remarquer Alex. Je veux savoir s'il s'est passé quelque chose aujourd'hui.

  - J'ai réussi mon test! rayonné-je.

  - Vraiment?

  Il semble heureux et troublé à la fois.

  - Mais oui, réponds-je en souriant. Mais... je dois te raconter quelques petits trucs...

  Je lui explique comment s'est déroulé le test, impliquant mon combat avec Daphné et de l'intervention de la fameuse traîtresse, puis de la scène dont j'ai été témoin impliquant Carnata et Atenas.

  - Elle... elle est morte sur le coup, comme ça? me demande Alex avec inquiétude. T'en est sûre?

  - C'est ce que j'ai vu, soupiré-je. Qu'est-ce que ça signifie, Alex?

  - Tu sais, Jenn, tu n'es pas la seule à avoir des pouvoirs. Rares sont les Alterans ou les Étamiens qui en sont dotés, mais il y en a. Et peut être qu'Atenas a le pouvoir de...

  - ...tuer sur commande 

  Alex confirme d'un lent hochement de tête. Je suis terrifiée à l'idée que, s'il en a envie, Atenas pourrait probablement me tuer d'un simple regard. Une question me traverse l'esprit.

  - Pourquoi ne m'a-t-il pas encore tué, dans ce cas? Il pourrait s'être débarrassé de moi depuis un moment.

  - Ce n'est peut être pas encore le bon moment, dit-il. Il attend probablement l'instant idéal pour t'écraser. Sois... sois prudente.

  Je lâche un petit rire sans joie. Toute cette histoire me paraît bien sinistre. Mon pire ennemi, qui est aussi mon dirigeant, a le pouvoir de me tuer à tout moment. Génial, non? Je m'allonge sur le sofa et me roule en petite boule, les jambes rétractées contre mon corps. J'accote mon menton sur mes genoux et ferme les yeux. Puis, après quelques instants, je les rouvre et fronce les sourcils. Une question que je tiens à lui demander depuis un long moment vient de me traverser l'esprit.

  - Tu te rappelles, ce soir-là, chez moi? débuté-je. Tu avais tué le truc noir dégoûtant, un tagnum. Mais comment?

  Je redresse légèrement la tête pour avoir le visage d'Alex dans mon champ de vision. Il me regarde avec un certain étonnement mêlé à l'amusement.

  - Ça t'a marqué à ce point? s'amuse-t-il.

  - Tu as débarqué chez moi alors que je ne te connaissais pratiquement pas et tu as égorgé une créature noire qui avait tenté de me tuer! me défends-je en riant. Ça n'avait rien de naturel, pour moi!

  - Ça te semble naturel, tout ça, maintenant?

  - Plus rien ne m'étonne.

  - Même ça? me demande-t-il en se levant du sofa blanc.

   Je le suis curieusement des yeux alors que je le vois s'éloigner et fouiller dans un placard. Il en sort une petite boîte en bois sculptée, pas plus grande qu'une carotte, et l'ouvre. À l'intérieur repose un manche en or, semblable à un manche d'épée. Il la sors de son compartiment et, d'un geste bref du bras, en fait sortir une longue lame de verre teintée de bleu pâle et constellé de pierres bleues et jaunes. Émerveillée, et je me lève et m'approche de lui.

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