9,2 - Survie

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Izuku hésita avant de se rapprocher timidement de son tuteur. Il avait peur, mais il voulait l'aider. Plus encore, il ne voulait pas que d'autres enfants endure ce qu'il avait vécu. Le vert attrapa le bas du t-shirt du héros avant de le serrer dans sa main tremblante.

« Tu seras avec moi ?
-Bien sûr.
-Izumi, Sorei, Megumi et Sasha ?
-Si tu le veux.
-Ça paraîtra bizarre si il n'y a que nous.
-Alors j'amènerais les morveux avec moi.
-Quand ?
-Le plus tôt possible. Si tu te sens prêt on peut y aller ce week-end.
-D'accord. »

L'entraînement se passa tranquillement, le vert ne participant pas. La journée fut morose pour la classe de l'ombre. Comme tous les jours de la semaine qui suivirent. Le vert était le rayon de soleil de cette classe, seulement se soleil était caché par une véritable tempête. Le samedi arriva et le rendez-vous fut convenu à 14h30 devant les portes du lycée super-héroïque.

Ils se mirent en chemin et après une bonne heure de route en bus, les deux classes arrivèrent à destination.
Une fois devant l'immense bâtisse, le vert avala avec difficulté sa salive. Des murs blanc les accueillirent.

« Ça ressemble à un hôpital.
-Sauf que s'en est pas un tête d'orties. »

Ils avancèrent jusqu'au portes battantes et une fois de l'autre côté les élèves tressaillirent. Les murs blancs étaient couvert de sang et l'on voyait beaucoup de traces de mains ensanglantées, vu la taille ça ne pouvait être que des enfants. Ils marchèrent encore un peu, guider par Izuku. Il s'arrêta devant une porte battante, elle même recouverte de sang. Mais il n'esquissa pas un geste pour l'ouvrir.

« Il y a quoi derrière cette porte ? »

Izuku garda un peu le silence avant de répondre à Shota.

« Des enfants. Ou plutôt ce qu'il en restait. »

Sa déclaration accueillît le silence. Que répondre à ça ?
Izuku ouvrit la porte et c'est une multitudes de cages ensanglantées qui s'imposèrent à leurs visions.

« Les premiers tests se passaient ici.
-Toi ?
-Celle du fond. »

Il s'approcha de la cellule en question et regarda les traces de sang séché qu'il restait.

« Il n'y avait pas de lumière, nous avions une ration de nourriture par jour nous permettant à peine de rester éveillé et ils nous soutiraient des informations. Sur nous, sur nos familles. Personne n'avaient rien à dire, on avait tous perdu la mémoire. On ne pouvait que regarder les autres souffrir en silence, tout en priant pour que notre tour n'arrive pas trop vite. »

Personne n'osa le couper. Inutile d'être devint pour savoir que le vert, le regard perdu dans le vague, ne voulait pas raconter tout ça.

« Une fois cette étape passée, on nous emmenait par là. »

Joignant le geste à la parole, Izulu se déplaça jusqu'à la porte du fond. Ils retombèrent dans un couloir attenant celui qu'ils avaient quitté précédemment, toujours dans la même ambiance de sang et de douleur. Au bout ce trouvaient une immense pièce où se trouvait plusieurs dizaine de tables avec des sangles et des traces de sang.

« Il se passait quoi ici ? »

Izumi avait prit un ton doux, mais surtout lent. Il savait qu'il ne devait pas brusquer Izuku pour avoir une réponse claire et complète.

« Rien, c'est l'endroit où l'on dormait.
-Vous dormiez où ?
-Sur les lits. »

Sasha ne comprenait pas. Il n'y avait pas de lits ici. Mais Izumi réussit à comprendre, bien malgré lui.

« Vous dormiez là-dessus ? »

Il désigna une des tables et Izuku hocha la tête sous l'étonnement générale. Katsuki serra un peu plus les dents. Comment le nerd pouvait qualifier ces tables de tortures comme des lits !?

« Pourquoi il a du sang alors ? Et les sangles ?
-Au début il n'y avait pas de sangles, mais certains arrivaient à mettre fin à leur jours dans la nuit du coup ils ont commencé à nous attacher. Pour le sang c'est parce que toute les deux heures le Docteur venait s'assurer qu'on était toujours vivant. Il plantait un scalpel sur un membres et regardait le sang couler. »

Ochaco aurait pu croire qu'il parlait du tout nouveau robot ménagé en vente cette semaine. Il ne paraissait pas affecté, cela semblait normal pour lui. C'était d'autant plus effrayant de son point de vu.

Black HerosUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum