Les Sœurs 'Ko : My Hero Academia

Chapitre 1 : Prologue

Une nuit d'hiver, dans un hôpital de la ville de Musutafu, une femme était allongée dans un lit, les yeux fermés et la main serrée dans celle de son époux.

Seule sa respiration saccadée ainsi que ses gémissements de douleur emplissaient la pièce.

Les sages femmes lui intimaient de pousser. Elles disaient voir une tête sortir.

C'est ainsi que la première fille pleura, soulageant ainsi l'inquiétude des parents.

« Plus que deux » pensait la femme.

Le deuxième bébé, une fille également, montra rapidement le bout de son nez et se mit aussitôt à pleurer.

« La dernière » songeait la nouvelle mère en poussant de toutes ses forces.

Le troisième enfant sorti à son tour, et tous retinrent leur souffle.

Après quelques secondes de silence, le nouveau-né prit sa première inspiration et pleura, comme ses deux sœurs.

C'est ainsi que dans un hôpital de Musutafu, dans une nuit d'hiver, des triplées virent le soleil se lever pour la première fois.

Les parents étaient comblés. Leurs filles les rendaient incroyablement heureux.

Emiko, Mitsuko et Sawako.

Les triplées grandirent aux côtés de leurs parents.

Elles développèrent leurs alters vers l'âge de quatre ans, et s'amusaient à tenter de les maîtriser.

En bref, la petite famille vivait dans la joie et la bonne humeur, jusqu'au jour où la mère leur annonça l'arrivée prochaine d'un petit frère.

Les triplées débordaient de joie. Elles avaient choisi le prénom de leur petit frère, qui se nommerait Akihiko.

Vint ensuite le jour de l'accouchement, où le meilleur ami de leur père vint les garder.

Ce fut ainsi qu'un soir d'été, les parents se tenaient à nouveau la main, la mère allongée sur un lit d'hôpital.

Et seule sa respiration saccadée ainsi que ses gémissements de douleur emplissaient la pièce.

Le petit garçon sortit après de longues minutes d'efforts, et tous attendaient ce moment où il respirerait.

Mais il ne pleura jamais, et la prise sur la main du mari se desserra lentement.

Né depuis seulement quelques secondes, le petit Akihiko quitta ce monde, en emportant sa mère avec lui.

Le père ne cachait pas ses larmes qui coulaient à flots sur ses joues, et ne réprimait pas les sanglots qui secouaient son corps, à genoux sur le carrelage frais du couloir de l'hôpital.

Seulement, il se força à reprendre contenance quand trois petites silhouettes se tenant la main apparurent au bout du couloir.

C'est ainsi qu'un matin d'été, alors qu'une brise fraîche secouait les rideaux d'une chambre d'hôpital dans laquelle reposaient une femme qui ne respirait plus et son fils mort-né, une famille fut détruite.