❛𝙨𝙤𝙣-𝙞𝙣-𝙡𝙖𝙬❜ ; lee haechan.

quatre

— Notre anniversaire ?

— Le sept mars.

Mes parents étaient partis depuis maintenant une heure, Donghyuck et moi répétions encore notre supercherie avant qu'ils n'arrivent.

En y repensant, je me sentais mal de leur mentir.
Mais je n'avais pas vraiment le choix : c'était ça ou je commençai à avoir des rendez-vous arrangés avec les fils de leurs collègues.

Le châtain lâcha un soupire.

— Je crois que t'es la cliente qui me fait le plus stresser.

— Si je te fais stresser, attends un peu le retour de tes "beaux parents".

La sonnette retentit.
Déjà ?

J'échangeai un regard à mon associé avant de laisser échapper un faible "bonne chance" de mes lèvres.
J'ouvrai la porte à mes deux géniteurs, qui, sans même nous saluer, vérifièrent si leur prétendu gendre ne s'était pas échappé.

— Asseyez-vous, on va préparer le repas !

Nous nous exécutâmes et prîmes place à table.

࿐ྂ ࿐ྂ ࿐ྂ

Alors que mon père venait vers nous avec ses fameux Xiao Long Bao, Donghyuck prit ma main et entrelaça nos doigts.
Je me tournai vers lui, m'apprêtant à lui demander de rompre le contact.

— Fais-moi confiance. Me chuchota celui-ci.

Ma mère arriva à son tour, une carafe d'eau à la main, aux côtés de mon géniteur, ils n'avaient toujours pas vu l'échange entre le jeune homme et moi.
Enfin, quand ils l'aperçurent, un sourire vint se former sur leurs visages, mais rien d'autre.

Pas de remarque telle que « je les vois déjà mariés » ?

Ils s'assirent à leurs places, toujours dans le calme.
Une fois servis, mon paternel posa ses coudes sur la table et croisa ses doigts.

— Alors, dites-nous tout.

— Tout genre... tout ? Disais-je, nerveuse.

— Tout.

Alors que j'allais prendre la parole, Donghyuck prit les devants,

— Un jour j'étais arrivé en retard à l'université, quand j'étais arrivé tout le monde était dans les couloirs, c'était l'inter-cours.

Sortez-moi de là.

— J'ai couru pour tenter d'arriver à mon second cours à l'heure, lorsque je suis rentré dans une jeune femme. Je me suis excusé et l'ai aidé à se relever, cependant, j'ai pensé à elle tout le reste de ma journée.

Cette partie c'était son idée, très cliché.

Le sourire aux lèvres, mon père demanda,

— Et après ça ?

— Les jours qui suivaient, j'ai scruté les couloirs afin de la retrouver, quand j'eu enfin réussis, je lui ai demandé son numéro et l'ai invité au cinéma.

Mes parents étaient tout sourires, les fausses paroles de leur pseudo beau-fils les ayant touchés.
Je le regardai dans les yeux et lui souris, lui faisant comprendre qu'il avait bien répondu.

...

— Qu'est-ce que vous attendez ? Fit ma mère.

J'haussai les sourcils, comment ça ?

— Seigneur, embrassez-vous !

Le rouge me monta aux joues.
Nous n'avions pas vraiment répété pour ça à vrai dire-

Sans que je ne puisse riposter, mon prétendu bien aimé déposa un chaste baiser sur mes lèvres.

Je me raclai la gorge,

— Hum... Donghyuck tu peux me passer le poivre s'te plaît ?

Il s'exécuta, je le remerciai tandis que ma mère prit un air légèrement renfrogné.

— "Donghyuck" ?

— Oui, c'est son prén- dis-je avant que celle-ci ne me coupe.

— Vous n'avez pas de surnoms entre vous ?

Oh non, on n'avait oublié d'en trouver.

— Oh... si si, bien sûr. elle me lança un regard insistant, je l'appelle souvent...

—Haechan ! Me coupait mon prétendant, nous sauvant la mise.

Un sourire s'orna sur le visage de mes parents.

— C'est très joli. Fit mon père.

࿐ྂ ࿐ྂ ࿐ྂ

— Au revoir, n'oubliez pas que vous êtes tous les deux la bienvenue à la maison quand vous voulez ! Me disaient mes parents sur le seuil de la porte, prêts à partir.

— On y pensera, bonne soirée ! Disais-je avec un dernier signe de la main pour ensuite fermer la porte.

Je me retournai vers Donghyuck et levai les pouces en l'air.

— Ça y est, ils sont partis pour de bon.

Il laissa échapper un soupire de ses lèvres.

— Tes parents sont doux et intimidants à la fois... c'est super bizarre.

— M'en parles pas... je me dirigeai vers mon sac et attrapai mon porte-feuille, tu préfères que je te paye maintenant en liquide ou que je te fasse un virement ?

Je relèvai la tête vers lui, et le vis fixer une photo trainant sur le plan de travail.

— C'est ton ex-copain ?

Cette photo, j'avais oublié de la cacher.

Je ne sais par quel miracle aucun de mes deux parents ne l'avaient vu, sûrement trop absorbés par le fait d'enfin voir un homme a mes côtés.
Je me rapprochai de lui et pris la photo dans mes mains.

Je soupirai,

— Oui, il faut que je m'en débarrasse, je levai la tête vers lui, tu le connais ?

Il évita mon regard et s'éloigna pour attraper sa veste.

— N-non.. J'vais y aller il commence à se faire tard !

Comme ça ? Soudainement ?

— Mais... et pour ta paye ?

Il retroussa ses manches et posa sa main sur la poignée de la porte.

— Je t'enverrai un message, t'inquiètes pas, c'est pas urgent. Salut !

Et sans un mot de plus, il quitta l'appartement.

Bizarre.
Très bizarre.

Pourquoi avait-il complètement changé d'attitude d'un coup ?

Je soupirai et parti prendre une douche.

Les hommes...