Chapitre 42- Soupçon

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Cependant, ma famille est plus importante. Si je dois le tuer de mes mains afin d'être sûr que Marcel ne nous soupçonne plus, qu'il en soit ainsi. Des dommages collatéraux, il y en a partout. Ma décision est prise. J'ignore où il se trouve mais je vais devoir nous en débarrasser.  

PDV Caroline

Mes valises sont enfin faites. D'un bon coup de pied, et sans difficulté grâce à ma force surnaturelle, je pousse la dernière jusqu'à ce qu'elle heurte la mezzanine. Désormais, il ne reste plus qu'à les descendre.

J'ai encore du mal à croire que ce jour est enfin arrivé. J'ignore quelle sera notre première destination. Est-ce qu'il s'agira de Rome ? Paris ? Tokyo ? Peu m'importe, tant que nous sommes tous les deux, je sais que tout ira bien.

Le fond de mes pensées me fait sourire. Il y a de cela quelques années, jamais je n'aurais pu imaginer que partir au bras de l'hybride me rendrait si heureuse.

Silencieux, Kol n'en rate pas une miette. M'observant d'en bas, ses doigts tapotent nerveusement la rampe de l'escalier.

— Hey ! Est-ce que tu veux bien m'aider à charger la voiture ? je demande gentiment.

Le regard mauvais que me lance le vampire originel me fait pâlir. M'ignorant, il s'éloigne.

— OK ! Je lâche dans l'incompréhension.

Je n'ai jamais connu une personne aussi lunatique que peut l'être Kol Mikaelson. Je pensais avoir établi une relation de confiance avec le frère cadet. Du moins, c'était le sentiment que j'avais. Après tout, c'est bien lui qui est venu me trouver lorsque j'étais à Lafayette. Lui qui a cherché à me protéger du loup de Klaus quand ce dernier ignorait qu'il s'agissait de l'alter ego de son frère. Lui qui m'a déjà fait des compliments. Visiblement, pour le comprendre, j'ai encore du chemin à parcourir. Alors que mon entente avec Rebekah semble être sur la bonne voie, celle avec Kol est à nouveau compromise.

Arriverais-je un jour à faire partie intégrante de cette famille?

Je dois me montrer patiente. Après un millénaire, les Mikaelson se cherchent encore.

Un à un je me saisis des bagages puis les pousses dans les escaliers. Satisfaite, une fois la dernière en bas, j'admire mon œuvre avant de retourner dans notre chambre où Magellan est étendue sur le lit, les pieds en l'air, un ancien grimoire à la main.

— Qu'est-ce que tu lis ? je lui demande

— Le grimoire d'Esther.

— Oh ! je lâche, intéressée. J'ai vu Klaus le feuilleté ce matin.

— On peut lui reprocher ce que l'on veut mais il faut reconnaître qu'elle était une sacrée sorcière. Son grimoire est une vraie mine d'or.

Lorsque je me penche pour apercevoir le contenu, je grimace.

— Tu comprends ce qui est écrit là-dedans !

Le sourire de Magellan s'étend, rehaussant ses pommettes.

— Oui, c'est une langue très ancienne mais je la comprends, elle m'avoue.

— Laisse-moi deviner, c'est de l'Araméen ?

Surprise, la sorcière m'observe avec attention et m'interroge du regard.

— C'est une longue histoire, je souffle. Lorsque nous cherchions le corps de Silas et son remède contre le vampirisme, il nous a fallu décoder l'épée d'un chasseur. Le message était écrit en Araméen.

Entre rêves et réalitéWhere stories live. Discover now