Chapitre 41- La blonde contre attaque

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— A quoi bon ? Tu sais très bien ce qui se serait passé.

Elle soupire puis croise à nouveau les bras contre sa poitrine.

— Et sais-tu ce qui se passerait pour toi si mon frère avait connaissance de ton secret ? Crois-tu qu'il te pardonnerait s'il savait que tu étais prête à le dépouiller de son vampirisme ?

Toutes couleurs viennent déserter mon visage.

— Alors c'était bel et bien vrai, tu le savais ! crache-t-elle avec dégoût. Sale petite ingrate ! Tu ne te rends même pas compte à quel point il fait des efforts ! À quel point, il les fait pour se montrer digne de toi mais en vérité, tu ne le mérites pas !

— Ce n'est pas ce que tu crois, Rebekah !

Cette fois, elle perd patiente et me propulse en arrière. Ma tête heurte violemment le mur mais je prends sur moi pour ne rien ressentir. Si je ne me déconnecte pas de Klaus rapidement, il saura ce qui se passe.

— Pourquoi cherches-tu à faire du mal à mon frère ? Il t'a donné bien plus d'attention à toi que nous, sa propre famille, en avons eu.

Derrière les petites veines noires qui contournent ses yeux injectés de sang et ses canines exposées, je ressens sa peine, sa jalousie.

Et en même temps, comment lui en vouloir ? 

— Je te donne vingt-quatre heures pour faire tes valises et quitter nos vies. Sans ça, je lui révélerais ce que je sais.

— Je ne partirais pas, Rebekah. Depuis que je le connais, j'ai tout fait pour enfouir au plus profond de moi tout ce que j'éprouvais. J'ai caché notre connexion par de l'hostilité parce qu'admettre ce qu'il me faisait ressentir était trop dur à avouer. Finalement, lorsque j'ai enfin fini par l'accepter, j'ai tout abandonné. J'ai été jusqu'à tuer Tyler de mes mains pour le protéger. J'ai perdu mes amis, je me suis fâché avec ma mère, j'ai déménagé dans une ville qui n'a rien à voir avec celle d'où je viens. Je n'ai plus que lui, Rebekah, alors il est hors de question que je quitte cette ville. Et pourtant, tu n'imagines même pas à quel point c'est dur pour moi d'être ici. Il n'y a que Magellan qui est sympa. Toi, tu me détestes, Elijah me met profondément mal à l'aise et Kol, lui, est d'humeur trop changeante. Je ne suis pas comme vous, je n'ai ni votre force ni votre expérience. Je ne suis que moi !

Ma tirade terminée, Rebekah, silencieuse, me fixe comme si elle cherchait à assimiler tout ce que je viens d'admettre.

— Tu as vraiment tué ton ex !

Je me contente de prendre une grande inspiration avant de lui demander :

— Est-ce que c'est la seule chose que tu as retenue ?

— Non !

Un soupire de soulagement franchit mes lèvres.

— Alors pourquoi étais-tu prête à le laisser mordre Katherine ?

— À cause des rêves que je fais, j'avoue. Tu te souviens du soir où tu es revenue à La Nouvelle-Orléans et que tu t'es disputé avec Klaus. Dans mon cauchemar, j'ai reconnu la forêt de Mystic Falls. Il y'avait aussi le corps d'un petit garçon. Finalement, et même si dans mes rêves, il faut faire un tri dans toutes ces informations, Klaus était à Mystic Falls, là ou votre frère, Henrick, repose.

— Est-ce que tu veux dire que tes songes te guident ? Qu'ils agissent comme des prémonitions ?

— Pas toujours ! Enfin, je l'espère...

Je n'oublie pas que dans certains, Klaus se fait arracher le cœur par Stefan.

—.. Cela dit, pendant quelque temps, je poursuis, j'en ai eu un qui me plaisait beaucoup. Tu étais dedans.

Entre rêves et réalitéWhere stories live. Discover now