Chapitre 21. 2/3 ✔️

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Ambre était accoudée contre la portière, admirant les arbres marrons et leurs feuillages si clairs se balançant lentement au gré du vent

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Ambre était accoudée contre la portière, admirant les arbres marrons et leurs feuillages si clairs se balançant lentement au gré du vent. De temps en temps, elle pouvait apercevoir un lapin ou un cerf, les regardant un instant avant de détaler, effrayés par des activités nouvelles et inconnues à leurs yeux. Parfois de l'air venait caresser son cou, elle plissait alors les yeux, profitant de cette fraîcheur dans la chaleur étouffante d'un été français.

Elle était détendue, elle avait espoir.

Pour une fois depuis longtemps, ses interrogations l'avaient quittées, même si elles reviendraient probablement la tourmenter à nouveau dans peu de temps.

Une envie pressante la prit de court, elle prévenue Olivia qui demanda au cocher de s'arrêter. Celui-ci se stoppa brusquement et les deux filles sortirent. Elles se cachèrent derrière un buisson sauvage et Olivia souleva les jupons de la robe d'Ambre du mieux qu'elle put.

Un moment de gène s'installa brusquement. La blonde se pinça les lèvres et fuit du regard sa servante.

Rien de plus gênant que ça, j'en donne ma main à couper.

Ambre se releva. Mais alors qu'elles s'apprêtaient à s'avancer, un coup de feu retentit, effrayant les oiseaux qui volèrent dans le ciel, rompant brutalement le calme de la campagne.

Par réflexe, les deux jeunes filles s'agenouillèrent contre le buisson.

Le pouls d'Ambre s'accéléra, ses yeux s'écarquillèrent, son cerveau lui hurlait de s'enfuir mais ses membres restaient comme engourdis, paralysés par le stress.

Que veulent t-ils ? Est-ce que ce sont des voleurs ? Des meurtriers ?

Entre les branches, Ambre parvint à voir le corps du malheureux cocher s'effondrant sur la terre brune. Une plaie béante et sanguinolente sur l'estomac. Elle pouvait maintenant voir les responsables, en partie cachés par le feuillage du buisson.

C'étaient des hommes habillés de capes noires, le visage masqué par cette même couleur sombre, tenant entre leurs bras des fusils et comme pour s'assortir avec le reste, des montures noires.

L'un d'eux ordonna d'un ton agacé :

« Fouillez dans les environs, ils ne doivent pas être loin ! Un cocher ne peut pas voyager seul. »

Ce fut à ce moment précis qu'elles réagirent, lorsqu'un cheval s'approcha dans leur direction et qu'Ambre put discerner le regard rempli de froideur d'un homme qui venait d'en tuer un autre.

Elles se levèrent et se mirent à courir, faisant craquer des branches qui avertirent leurs attaquants de leurs positions.

Ambre entendit le son des sabots effleurant les feuilles qui tapissaient la forêt.

Ils venaient, ils se lançaient à leur poursuite.

« Elles sont là ! » Hurla un homme.

Ambre avait peur, tellement peur. Sa robe, lourde, la ralentissait considérablement. Et même en levant les pans, elle ne parvenait pas à s'éloigner suffisamment vite. Elle ne pouvait pas fuir des attaquants à cheval, ce n'était pas possible. Avec toute sa volonté, l'adrénaline qui coulait entre ses veines, elles sentait tout de même le son des sabots qui se rapprochaient de plus en plus d'elle.

Des coups de feu fusaient dans toutes les directions et soudainement, l'un d'eux atteignit Olivia sur sa tête. Elle s'écroula sur le sol, une expression de peur figé sur son visage, pour toujours.

La balle avaient formé un trou pourpre sur son visage habituellement si blanc.

Ambre la regarda, les yeux empreints de terreur.

Elle aurait voulu s'arrêter, elle aurait voulu prendre dans ses bras sa seule amie ici, elle aurait voulu la recouvrir de fleurs comme Olivia l'aurait fait si cela avait été elle qui avait été touchée.

Mais elle ne pouvait pas, il fallait qu'elle survive, il le fallait. Elle ne pouvait pas mourir de cette façon, et encore moins dans une époque qui ne lui appartenait même pas.

Elle devait survivre.

Ambre se mit à faire des zigs zags autour des arbres, laissant les balles qui la visaient s'écraser sur l'écorce des arbres.

Ambre aperçut un champ dont les herbes la dépassaient largement. Elle s'enfonça entre les feuilles qui cachaient parfois des ronces qui lui griffaient les joues et les mains.

Elle stressait tellement, son cœur battait son plein et toute son âme lui criait alerte.

Elle hurla de douleur lorsqu'elle sentit une balle transpercer son bras. Elle continua à courir, encore plus lentement, l'adrénaline lui permettait d'avancer, elle ne sentait pas la fatigue même si une grimace de douleur s'étendait sur son visage.

Mais brusquement, une autre balle vint s'immiscer dans son dos. C'était trop. Même son instinct de survie ne pourrait pas la sauver.

Elle s'effondra sur le sol, sur les ronces et sur les grandes herbes.

La douleur l'affaiblissait, elle ne pouvait rien faire d'autre que tenter de garder ses yeux ouverts le plus longtemps qu'il lui en était permis.

Elle regarda ce ciel bleu clair, vide de nuages et écouta un dernier instant les oiseaux chanter.

Des larmes coulèrent de ses yeux, traçant un chemin sur ses joues striées de sang.

Et ses paupières se fermèrent, la faisant immédiatement sombrer dans le néant.

Je dois survivre.

Je dois survivre

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