Rain on the London's roofs

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Il va bientôt pleuvoir sur les toit de Londres. Le ciel est menaçant. Les gens rentrent chez eux, rejoindre leur famille et la douce chaleur de la cheminé. C'est un jour de novembre comme les autres, sans rien de spécial. Et pourtant...

Il ne sait pas pourquoi, mais Moriarty est triste. Il a froid. Il est seul. Il s'ennuie, le monde est morne. Et il va bientôt faire nuit.

Pourtant, il vient de finaliser la dernière partie de son plan ! Son grand final est enfin prêt ! Sherlock n'a qu'à bien se tenir ! La chute qu'il lui a promise arrive comme un torrent. Mais... lui, qui d'habitude ne savoure rien plus qu'un nouveau piège mortel, un nouveau jeu avec le cadet de Holmes, ne ressent rien de joyeux ce soir. Il est seulement triste.

Le monde est triste, et sans intérêt, même Sherlock n'a plus rien d'intéressant cette nuit ! Le napoléon du crime grince des dents et crache vers la rue, comme s'il avait toute l'humanité devant lui, alors qu'il est seulement assis, les jambes dans le vide, sur le toit du British muséum. « Boring ! ».

Rien n'est plus surprenant, rien n'a plus de goût, rien n'est plus comme avant... Il sert les poing, il ne doit surtout pas y penser !

Mais c'est trop tard. Ça y est, il revoit son visage balafré et son souvenir charmeur. Moriarty laisse échapper un murmure, « Où es-tu Sébastien ? ».

Il s'attend presque à le voir surgir à ses côtés, un rictus moqueur aux lèvres en lui disant « Vous me supplier même de revenir. Je vous ai tellement manqué que ça, boss ? », deux gobelets de café en main. Mais cela n'arrivera plus. Son sniper, bras droit, amant, gentleman, génie des armes, dieux du sexe, humoriste douteux, assassin et accessoirement grand amour est parti, définitivement.

Le criminel consultant n'était même pas là.


Une missions délicate avait mal tourné, Sébastien avait massacré une quinzaine d'assaillants à lui tout seul, son camps avait remporté la victoire. Un homme, un truand de bas étage en plus, qui se vidait de son sang, dans un sursaut de conscience avait lever son arme et tiré. La balle avait atteint le sniper en pleine poitrine. Il était en face d'une caméra de surveillance du building où il se trouvait, sachant que Jim verrait sûrement les images, Sébastien avait adressé un grand sourire amoureux et désolé, à l'appareil, et avait lancé le plus naturellement du monde « Je vous attendrai au Tartare, boss ! Ne vous précipitez pas pour me rejoindre ! ». Et il s'était effondré, mort.

En apprenant la nouvelle, le criminel consultant avait tenté de ne rien laisser paraître, il avait renvoyé tout le monde, était rentré chez lui, chez eux, avait regarder les images des caméras et s'était effondré en une loque misérable et ruisselantes. Il n'avait pas bougé pendant des jours. Et quand il s'était enfin relevé, il était vide.

Sébastien lui avait expressément demander de ne pas se dépêcher de le rejoindre pour tenir compagnie à Lucifer. Le suicide était donc proscrit. S'il était obliger de vivre, alors il allait avoir besoin de quelque chose pour s'occuper. Même s'il aimait les challenges et les nouveautés, vivre sans son tigre allait être plus une épreuve.

Pour commencer, s'il voulait respecter la dernière volonté de son ex (que ce mot faisait mal) bras droit, il devait changer d'appartement. Changer de ville, de pays, tenter de se noyer sous le travail et les projets pour ne pas penser à... Pourquoi ne pas fonder un réseau du crime à Londres ? Il avait entendu parler d'un détective consultant assez intelligent pour le divertir, lui changer les idées. L'idée de tourner la page, qu'il oublierait, qu'il passerait à autre chose, ne lui avait même pas traversé l'esprit tant elle était absurde ! Mais il fallait bien qu'il trouve quelque chose à faire, Sébastien lui en voudrait s'il se laissait aller à attendre que la mort vienne...


C'était comme ça que Moriarty s'était retrouvé à Londres. Établir son réseau n'avait pas été passionnant, mais au moins il avait été trop occupé pour penser (trop) à son chasseur. De toute façon, il n'avait plus goût à rien, sa vie n'avait pas de sens. Elle n'en avait jamais eu, mais au moins, avant, il avait quelqu'un avec qui la partager.

Sherlock avait ravivé un peu l'ancienne étincelle qui faisait d'ordinaire pétiller ses yeux noir de folie. Le détective était intelligent, plus que les autres. Jim s'était amusé.

Mais maintenant, il était seulement lasse. Sherlock, malgré tout son intellect n'était pas Sébastien Moran, il n'y en avait qu'un... Il n'y en avait eu et n'en aurait jamais qu'un.

Le napoléon du crime regarda pensivement le sol, à vingts mètres sous ses pied. Il avait de plus en plus envie de rejoindre son lieutenant, mais il avait une dernière volonté à respecter. Et puis, il était James Albert William Louis Moriarty ! Il se devait d'avoir une fin grandiose ! Avec du Panache ! Il eut un rire triste

Mais pour l'heure, il avait la mort dans l'âme. Il attendrait pour sa fin grandiloquente, baroque et tapageuse. Pour l'heure il ne pouvait que se remémorer un passé délicieux et surtout révolu, seul, à regarder les toits gris de Londres. Le génie du crime laissa échappé un gémissement, suivit d'un murmure « Tu me manques mon tigre... »

Et il pleuvait.





Hey Hey !!!

Je suis super content d'avoir de nouveau quelque chose à partager avec vous ! J'ai écrit ce texte dans le cadre de mon défi d'écriture (comme d'hab) et ce coup ci, je devais écrire une histoire triste. Dites moi ce que vous en avez pensez en commentaire ! J'espère ne pas avoir abusé du côté mélo... Notre cher Jim n'est quand même pas un tendre. Et surtout, est-ce que le fil de ses pensés et de ses émotions est clair ? Je n'en suis pas très sûr pour le coup...

J'adore lire et répondre à vos commentaires, merci beaucoup à ceux qui en postent !

Et merci à tous de me lire !!!!!


BISOUS MAGIQUES !!!

One shot et OSWhere stories live. Discover now