Chapitre 5:

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J'écris ce chapitre avec un énorme quota de stress. Alors merci à l'araignée qui se trouve à un mètre de moi, qui est énorme et qui me fait vachement peur. On l'applaudit bien fort.

Un avion ?! Non mais c'est pas vrai ?! Rien que ça ?! Il pouvait pas faire... plus discret ? Bien sûr que non, Monsieur est bien trop extravagant pour ça ! Et mis à part ça, un avion d'accord, mais pour aller où ?

- Allez mon ange, c'est le moment de partir.
- Je peux pas ! J'ai heu... Aucune de mes affaires, aucune tenue de rechange et puis mon portefeuille et mon passeport sont dans mon appart'.

Bon okay, c'est nul, mais toutes les excuses sont bonnes pour ne pas partir avec lui. Il sourit en coin après mes explications, puis se rapproche de mon oreille.

- T'en fais pas pour ça trésor, c'est moi qui commande alors pas besoin de ton passeport, sinon je t'en ferai un autre.
- Hein ?!
- Je t'achèterai tout ce que tu voudras, alors ton portefeuille peux bien rester dans ton ancien appartement. En ce qui concerne tes habits, tu pourras porter les miens.

Il laisse ses mains glisser sur mon corps et j'ai l'impression d'être caresser par des serpents. Finalement son venin me percute juste après sa dernière phrase.

- Et puis, de toute façon, tu seras nu les trois quarts du temps. Alors pourquoi s'en encombrer ?

Il m'embrasse la joue, puis se détache de moi. Qu'est-ce qu'il vient de dire là ? C'est... Il m'a menacé de viol là. Parce que franchement, je n'ai pas la moindre envie de coucher avec lui et il le sait. Ça signifie qu'il va me forcer ? Non. C'est un abrutis fini, doublé d'un psychopathe, mais ce n'est définitivement pas un violeur. J'en reviens pas que j'en sois à me rassurer comme ça...

Ainsi, forcé de monter dans cet avion je le suis. J'observe les "mercenaires" qui l'entourent et je n'y vois que deux choses dans leurs faits et gestes :
De la crainte et du respect.
Trois d'entre eux restent derrière moi, par peur que je m'échappe. Comment ? Je sais pas.
Ils sont vraiment effrayants habillés comme ça, tout en noir, avec leurs armes dans leur ceinture ou dans leurs mains.

Quelques minutes plus tard je suis assis juste en face de cet abrutis à la tête vide. Cet avion est immense et lui il se met pile à un mètre de moi. Crétin.
J'ai mis ma ceinture, mais j'ai pas l'impression d'être bien accroché. Si y'a un accident, je crève direct. Je ne prend pas souvent l'avion, je ne l'ai pris que deux fois dans ma vie et je ne me rappelle pas grand chose de la première. Pour être franc, j'ai pas la phobie des avions ou des hauteurs, mais si je peux les éviter c'est mieux.
Je tourne la tête pour penser à autre chose, mais ce que je vois m'énerve. Luck qui me regarde. Fixement.

- Quoi ? je fini par dire agressivement
- Rien. il sourit et sa m'énerve encore plus
- Pourquoi tu me fixes ?
- Je ne te fixe pas.
- Ah non ?
- Oui, je t'admire.

Okay, d'accord il a réussi à me faire rougir, qu'on lui offre une médaille ! Mais je me reprends vite, ce mec n'en vaut pas la peine, c'est un manipulateur et un lâche. Mon corps en sait quelque chose. Ça, je ne le lui pardonnerai jamais.

- Ne fait pas ça.
- Quoi ?
- "M'admirer".
- Pourquoi ? J'ai tout les droits sur toi, t'es à moi.
- Non. Ce n'est pas parce que tu l'as décidé que c'est vrai ! Je suis majeur, je n'ai ni besoin de mon père, de mes frères ou même de toi pour vivre. Luck, tu comprend ça ? J'ai appris à vivre sans toi.

Je suis coupé par le vrombissement de l'avion et des secousses dû au décollage. Une fois stabilisé, une femme se rapproche de moi. J'en reviens pas, il a embauché une hôtesse de l'air pour ce voyage dont la destination se trouve je-ne-sais-où... Quand au blond, il ne détourne toujours pas ses yeux de moi. Un homme se place à ses côtés, il lui fait le débriefing de je-ne-sais-quoi. Ça a l'air important, mais pas assez pour que monsieur daigne se focaliser sur autre chose que moi. Je demande à la dame qui d'après son badge se nomme "Sophie" si elle peux m'apporter des confiseries et un café. Il faut que je reste éveillé, parce qu'il n'est pas question que ce bouffon me touche pendant que je suis endormi.
Elle sourit et hoche la tête, puis s'apprête à dire quelque chose mais c'est précisément à cet instant que Monsieur Lepsychopathe ce décide à se lever de son siège. D'un même mouvement Sophie comme le "mercenaire" sont retournés à leurs affaires. Ses bras entourent mes accoudoirs, ses veines sont ressortient, sa mâchoire serrée. Ses yeux me transpercent et je fais mon maximum pour ne pas trembler.

- Enregistre bien ce que je vais dire petit ange, tu es à moi. Rien ne changera ça, jamais. Que je meurt ou que je vive, tout de toi m'appartient. Que ce soit ton corps, ton odeur, ton esprit, ton cœur, tout est à moi. Je ne te céderai à personne, peux m'importe ce qui adviendra à l'avenir. La seule personne qui ne comprends pas que tu m'appartient, c'est toi.

Il me prend le visage entre ses grandes mains, colle son front au mien.

- Pourquoi tu comprends pas que je t'aime ?!
- Parce que ça n'a pas de sens.

Les larmes me montent aux yeux. Je détourne le regard, qu'est-ce que ça peux m'énerver, pourquoi est-ce que ces mots me touchent alors qu'il est complètement fou ?

- Tu m'as abandonné Luck, c'est ça que tu comprends pas. Tu m'as brisé le cœur. Alors je pense pas qu'il puisse battre de nouveau pour quelqu'un d'autre. Alors imagine toi... Tu m'as anéanti ce jour là, à l'hôpital. Je t'ai supplié de ne pas me quitter et pourtant... Et pourtant...

Je détourne la tête vers le hublot à ma droite, prend une profonde respiration et repose mes yeux sur lui. 

- Et pourtant tu...
- Je l'ai fais. me coupe-t-il
- Tu l'as fais. Et jamais, jamais je ne te pardonnerai de l'avoir fait.

Il est retourné à sa place avec une expression anéantie. Sophie est finalement revenue me déposer ce que je lui avais demandé, puis est repartie les yeux baissés et sans un bruit. Le reste du trajet c'est alors passé dans un silence total, remplit de regrets et d'animosité.

Malgré tout mes efforts, le café et le croissant, je me suis endormi.

Enlevé par un chef de gang volume 2Where stories live. Discover now