Chapitre 14 : L'Ally Express

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305e jour après la fin du monde

Lara se réveilla alors qu'un rayon de soleil caressait son visage. Elle ouvrit doucement les yeux et sentit qu'un léger sourire flottait sur son visage. « Pourquoi est-ce je souris ? » se demanda-t-elle d'abord. Puis après quelques secondes, les images de la nuit lui revinrent. Le noir, la descente des escaliers, le ciel, la lumière et enfin Simon. Leur petite balade nocturne. Cela lui paraissait toujours aussi irréel, presque magique. Si bien qu'elle se demanda si elle n'avait pas rêvé. Elle roula sur le flanc, comme elle l'avait fait pendant la nuit et vit Simon qui dormait encore. Lara fut tentée de le réveiller, juste pour revoir ses beaux yeux verts mais il semblait si apaisé.

« C'est absurde comme idée » se reprit-elle « Qu'est-ce qui t'arrive ma pauvre Lara ? » Elle s'assit alors, s'étira en faisant bien attention à ne pas réveiller Nathan et se leva pour penser à autre chose. Il faisait déjà bien jour alors elle n'eut aucun mal à savoir où elle mettait les pieds dans l'escalier. Elle le descendit, croisant au passage la bobine de fil électrique sur laquelle elle avait marché quelques heures auparavant. Elle s'était cramponnée à Simon comme une gamine effrayée. « Mais quelle cruche... »

Voilà qu'elle repensait à lui. Mais cette fois, ses pensées allaient vers ce qui s'était passé pendant cette nuit.

- Comment j'ai pu oublier ça ? murmura-t-elle pour elle-même.

Ils avaient discuté pendant plus d'une heure, allongés par terre, dans l'herbe, à scruter le ciel étoilé. Ce n'était clairement pas la chose la plus intelligente à faire quand un danger pouvait survenir à chaque instant mais ils s'étaient installés là, sans la moindre crainte. Cela n'avait définitivement aucun sens. D'autant plus qu'elle se rappelait à présent ce qu'ils s'étaient dits.

- Plus les heures passent et plus j'ai l'impression qu'on a plus d'un point commun, avait-il déclaré. C'en est troublant.

- Pourquoi tu dis ça ? avait-elle répondu en tournant la tête vers le garçon.

- Tu trouvais que le mode de vie des Paisibles était brillant avant de te rendre compte qu'ils avaient un grain. Je me trompe ?

La mention des Paisibles avait fait frissonner Lara.

- Euh... Oui enfin un peu, avait-elle hésité. Comment t'as deviné ?

- Ça se voyait, tu étais comme émerveillée pendant la visite du bunker, surtout quand tu es arrivée dans la ferme.

- Attends, tu m'observais ? Comme quand j'essayais de dormir ?

- Alors, avait-il répondu. C'est pas pareil, disons que je suis d'un naturel très... observateur justement. Mais j'ai juste tendance à remarquer les petits détails.

- Il n'empêche que tu me regardais tout à l'heure.

- Oui, bon, il se peut que mon regard ait malencontreusement dérivé jusqu'à toi et qu'il ait été hypnotisé pas ton visage. Et puis je suis désolé mais le plafond miteux de la grange n'était pas franchement passionnant !

Ils s'étaient mis à pouffer de rire, se retenant de s'esclaffer pour ne pas réveiller leurs compagnons.

- Tu sais, tu ne devrais pas être gênée de dire ce que tu penses des Paisibles. Je veux dire, ça m'a fait le même effet.

Lara avait fixé le garçon avec plus d'intensité tandis qu'il parlait.

- C'est fou de se dire que ces gens ont réussi à construire ce... cette mini-civilisation sous terre, sans manquer de rien, en produisant eux-même ce qu'ils consommaient. J'ai même l'impression que dans toute cette histoire, ce sont ceux qui s'en sont le mieux sortis.

V.I.C.E. Partie 1Where stories live. Discover now