Chapitre 2 : II/Azkaban

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      Tous les prisonniers s'étaient évanouis, apparemment. Luna avait été la première à se réveiller. Venaient ensuite George, puis Neville, enfin, d'après les personnes qu'on pouvait apercevoir dans la brume. Ils craignaient tous trois que Ginny ne garde des séquelles à jamais du sortilège de Voldemort. Après maints cris, secousses et murmures, elle entrouvrit enfin un œil.

      Qu'elle referma aussitôt.

      Deux jours passèrent sans qu'elle ne donne d'autre signe de vie, mis à part sa respiration haletante et tremblante. George ne quittait plus son chevet. Luna et Neville restaient un peu en retrait, mais ils étaient quand même toujours présents. Ils s'étaient maintenant liés d'amitié avec le Weasley, et ils se soutenaient mutuellement à chaque instant.

      Quand Ginny se réveilla-t-elle exactement, nul n'aurait su le dire. Tout ce qu'on savait, c'est qu'après deux jours de veille, George s'était endormi. Il s'était réveillé avec devant lui sa jeune sœur, certes toujours très pâle, mais éveillée. Réellement.

      Une fois que tous eurent récupéré des derniers jours, ils sortirent pour la première fois de leur cellule qu'ils avaient refusé de quitter jusqu'à lors, personne n'étant là pour les en empêcher. Toutes les autres étaient occupée par deux outrois prisonniers, voire quatre pour les plus grandes. Avec l'arrivée massive de pensionnaires, ils n'avaient eu d'autre choix que de leur faire partager leurs cellules.

      À en croire Abelforth, qui partageait sa chambre avec Justin, l'élève de Poufsouffle, ils avaient été les seuls que Voldemort avait évanouis, du moins dans un premier temps. Mais malgré les efforts combinés de dix personnes, ils n'avaient réussi à les séparer. Un lien puissant les unissait, lien invincible.

     - Vous vous rendez compte que c'est exactement le même genre de discours qu'aurait pu nous servir votre frère, sauf que lui, il aurait fini par « Ce lien-là, Voldemort n'a jamais été capable de le comprendre. Ce lien, c'est l'amour, les enfants ! »

     Tous le regardèrent avec des yeux ronds. C'était sa première plaisanterie depuis la mort de Fred. Son premier sourire, même.

     - C'était nul, c'est ça ? Vous rigolez pas, ça veut dire que c'était nul. Faut m'excuser aussi, j'ai pris une semaine de retard dans mes blagues !

     Ses joues étaient en train de ressembler de plus en plus à ses cheveux quand tous se mirent à rire. D'abord discrètement, puis de plus en plus fort. Cela faisait tellement de bien qu'ils ne s'arrêtèrent pas pendant longtemps, jusqu'à ce que Mondingus, qui était dans la cellule voisine, réclame un peu decalme. Les quatre amis laissèrent Abelforth se reposer, et ils repartirent continuer leur « visite ».

      Les cellules étaient toutes vides, à l'exception de leurs pensionnaires, et étaient de tailles plus ou moins grandes. Les deux Weasley, Luna et Neville étaient les seuls à être sortis. Tous préféraient se terrer seuls au fond de leurs prisons qu'ils s'étaient créé autour d'eux, et aucun ne prenait le risque de sortir.

      Soudain, un froid encore plus glacial que celui ambiant les envahit du bout des pieds jusqu'à la pointe des cheveux. Un Détraqueur arrivait. Ils repartirent tous quatre dans une nouvelle direction qui les mena au sommet d'une falaise. Les Détraqueurs tournaient en rond autour de l'île. Neville murmura pour tous :

      « C'est donc à ça que ressemble Azkaban ... »

Maintenant tu m'appartiensWhere stories live. Discover now