Une dernière année

Chapitre 14

Ron

Harry.

Après avoir finis la mâtiné dans le laboratoire, on est remonté un petit moment. Le temps de manger pour moi et pour que Severus puisse se détendre un peu. En ce moment, il est allongé sur le canapé en cuir noir qui se trouve entre les deux fauteuils. Il a les yeux fermé et semble endormi, seul le froncement de ses sourcils me fait dire le contraire. Il est contrarié, mais par quoi ou qui ?

Une fois mon dessert terminé, je me lève et marche jusqu'au canapé. Je reste planté, debout, à quelques centimètres de lui. A dire vrai, je ne sais pas vraiment quoi faire. J'ai l'impression d'être vraiment tout le temps coller à lui. Il en a peut être marre à force. Alors que je m'apprête à faire demi-tour pour aller m'asseoir sur un fauteuil, un bras passe rapidement devant moi, au niveau du bas de mon ventre. Avant même que je n'ai pu dire "Mandragore", je me retrouve bloqué entre le dossier du canapé et Severus.

- A quoi tu penses pour ressentir un telle incertitude ? Demande t-il alors que sa main caresse délicatement ma joue.

- Je suis désolé, j'ai pensé à un truc bête, quelque chose qui ne se produira jamais. Je l'embrasse pour l'empêcher de parler parce que je suis sûr qu'il va me demander de tout lui dire. Severus ne pourra jamais en avoir marre de mon besoin d'attention. Il l'a dit lui même ce matin : il fait parti de ceux qui apprécie ce genre de moments. Peut être que parfois, il aura d'autres choses à faire ou qu'il ne sera pas d'humeur mais sinon je suis sûr de ce que je dis.

- Au faite Harry ?

- Hum...

- J'ai remarqué que depuis qu'on est ici, tu n'a prévenu personne. Je veux dire, je pensais que tu aurais vite tout raconté à Miss Granger et Weasley.

- Oh mince, j'ai complètement oublié de parler de tout ça à Hermione ! Elle va me tuer !

- Alors ça, ça risque pas !

- C'est juste un expression Severus, Hermione ne me ferait jamais de mal.

- Hum... Si tu le dit....

- Il faut que je lui écrive ! Je suis maintenant assis à moitié sur le canapé et sur Severus. Je regarde frénétiquement autour de moi pour essayer de trouver un bout de parchemin et un plume.

- Oh, Harry calme toi ! C'est pas une raison pour paniquer comme ça. Granger va peut être tant vouloir un peu au début mais c'est ta meilleure amie elle comprendra, d'accord ? En disant cela, il m'avait attrapé la tête avec ses deux grandes mains pour qu'il puisse me regarder dans les yeux. Pour toute réponse, j'hoche la tête et me détends un peu. Tu ne parles que de Miss Granger mais qu'en est-il de Weasley ? A l'évocation du nom de mon ancien meilleur ami, un brin de tristesse m'envahit, ce qui fait froncer les sourcils à Severus. Qu'a t-il encore fait cet abruti pour te rendre triste ? Severus est vraiment en colère, je comprends maintenant ce qu'il voulait dire par son "besoin de me protéger et de me rendre heureux". La prochaine fois que je le vois, il va voir de quel bois j'me chauffe !

- Non, s'il te plaît ne lui fait rien. Ron ne m'a pas vraiment fait du mal, du moins pas physiquement.

- Explique toi.

- Comme tu le sais, après avoir tué Vol... Tu-sais-qui, je suis partis pendant un an. Pendant cette année, j'ai coupé les ponts avec pratiquement tout le monde. J'avais besoin de me retrouver alors pour ça, j'ai disparu. Avant de faire cela, j'ai quand même prévenu mes amis pour ne pas qu'ils se fassent du soucis. Hermione m'a comprise dès le départ mais Ron, se fut une autre histoire... Il n'a jamais compris pourquoi je voulais partir alors que, d'après lui, j'étais dans, je cite, "mon heure de gloire" ! Il ne voulait pas comprendre que je ne voulais pas de cette gloire, surtout pour avoir tué quelqu'un. Je reprends mon souffle après ce récit ininterrompu. Quand je suis revenu et que j'ai repris contacte avec eux, seule Hermione m'a répondu. Ron a refait sa vie et visiblement je n'en fait plus parti. Je ne lui en ai jamais voulu. C'est vrai quoi, pendant toute sa scolarité, il a risqué sa vie seulement parce qu'il était mon ami. Aujourd'hui, il fait l'école de ses rêve et à de nouveaux amis. Je suis heureux pour lui. A la fin de mon histoire, je ne peux empêcher une unique larme de dévalé ma joue. Severus me serre fort dans ses bras. Je me retourne vers lui pour le regarder et lui fis un sourire avant de dire : Ça ne change pas le fait qu'il faut que j'écrive à Hermione tout de suite parce que plus le temps passe et plus elle sera en colère. Où ranges-tu tes parchemins et tes plumes ?

- J'en ai en bas, dans le laboratoire. Sa voix est plus grave et sèche que d'habitude ce qui me montre qu'il n'a pas digéré ce qu'à fait Ron. C'est normal, c'est son instinct qui parle.

- Merci.

- De quoi ?

- D'être là pour moi.

- Je serais toujours là pour toi Harry, pour l'éternité. On s'embrasse avec tous les sentiments que l'on éprouve.

- Je t'aime tellement Severus. Il est choqué par les mots qui viennent de quitter ma bouche et je le suis aussi.

- Qu'a... Qu'a tu dis ?

- Je t'aime tellement Severus. Je n'ai aucune hésitation à redire ce que j'ai dis. Si je ne lui dit pas maintenant après ce sera trop tard. Il ne répond pas tout de suite ce qui me fais un peu paniquer à vrai dire. Il semble encore réfléchir aux mots que je viens de prononcer. Quand il relève la tête pour me regarder droit dans les yeux, je comprends qu'il a pris sa décision mais laquelle, je ne sais pas....

- Je t'aime aussi Harry. Je lui saute dessus pour enlacer son cou de mes bras et poser un violent baiser sur ses lèvres. Le choc est tellement violent que nos dents s'entrechoquent mais la douleur n'est rien comparé au plaisir que je ressens actuellement. Toute la pression accumulé en quelques minutes disparue immédiatement.

Pas longtemps après ces multiples baisers, je me retrouve allongé sur le canapé, en dessous de Severus. Il n'a aucun mal à changer de position avec sa force. L'ambiance est devenue tellement chaude et enivrante que je le laisse faire tout ce qu'il veut. Je ne suis qu'une loque transpirant de désir. Je crois que je vais avoir mal aux fesses encore un moment.