Il devait être aux alentours de 19 heure lorsque je reçu un message d'Elena m'informant qu'elle passerait dans la soirée. Elle était arrivée vers 22h30, dès son arrivée Emma se retira dans la chambre pour, je cite, prendre une douche et terminer la préparation de ses travaux dirigés pour demain. Je n'en croyais pas un mot, mais je la laissai filer. J'aurais besoin d'un verre pour affronter mon ex, je savais qu'elle n'était pas venu sans raison cette fois et ce que je craignais s'affirma après la deuxième gorgée de gin.
- Reg', je t'en pris dis moi que ce n'est pas toi...
- De quoi tu parles ?
Je fis mine de ne pas comprendre, mais évidemment, je ne comprenais que trop bien.
- Le meurtre de Gregorovitch... dis moi que ce n'est pas toi je t'en pris ?
- Bien sûre que non ce n'est pas moi ! Qu'est-ce qui te fais dire ça ?
- Tu m'as menti Reg'... Pourquoi m'avoir dit qu'Emma était avec toi toute l'après-midi ?
- Elle l'était !
- Sur les caméras de surveillance du parking de l'immeuble on voit ta voiture sortir et rentrer à des heures correspondantes... J'ai les vidéos.
Elle vient déposer son verre sur la table, ses yeux gris me fixant intensément, sondant mon regard.
- Écoute je ne t'ai pas menti elle était chez moi... j'avais fermé la porte à clef derrière moi elle n'avait aucun moyen de sortir, elle dormait...
- Et pourquoi es-tu sortie ?
- Je voulais juste faire un tour, j'avais besoin de réfléchir...
- Reg... l'arme utilisée correspond à celle non enregistrée dans ta voiture, j'aimerais te croire vraiment... Tu peux me le dire tu sais, je peux comprendre, rappelles-toi ce que j'ai fais à l'homme qui t'avais garder dans une cave pendant 3 jours...
Elle l'avait littéralement brisée la colonne vertébrale, le laissant paralysé à vie bloquée dans une des pires prison de Russie. J'avais vu une telle rage dans ses yeux ce jour-là que je ne la reconnaissais même pas, elle était incontrôlable. Après avoir était désarmée par ce porc, elle avait mis en œuvre chaque technique apprise par les services russes. Je ne la soupçonnais pas de contenir autant de force, la douleur qui avait traversé les yeux de l'homme lorsque son dos fût transpercé par la lame de son propre matériel de torture avait été si intense que je n'avais jamais pu l'oublier. La douceur qui avait suivi lorsqu'elle m'avait entouré de ses bras, ce fût à ce moment là que mon corps lâcha, je me réveillais trois jours plus tard dans une chambre blanche à l'odeur de désinfectant, la seconde chose que je vis après le plafond fût la chevelure noir corbeau étalés sur le lit, près de ma main fermement retenue dans la sienne. Elle était complètement endormie dans l'une des position les plus inconfortable possible, j'avais fini par me rendormir, lors de mon réveil elle était toujours là, réveillée mais plus loin de moi, son air habituellement fière et arrogant sur le visage.
- Je me rappelle.
- Je peux comprendre... Et je te protégerais quoi qu'il arrive, tu le sais ça ?
- Je sais.
Elle se lève tout en s'approchant de moi, maintenant mon visage entre ses mains.
- Promets moi que tu ne sais pas qui a fait ça ?
Ses yeux plongés dans les miens, je ne pouvais pas lui mentir, j'en étais incapable...
- Je ne peux pas Lena...
Je sens les larmes me monter aux yeux de manières incontrôlables... Elle vient me serrer dans ses bras, glissant sa main dans mes cheveux, mes bras passent autour de son corps.
- Je te protégerais, je te le promets, pour ça j'ai besoin que tu me donnes ton armes tu comprends ?
J'acquiesce d'un signe de tête, elle me relâche tandis que je pars chercher l'arme que j'avais retirer de ma voiture. Je lui faisais entièrement et aveuglément confiance. Je reviens avec le beretta, lui glissant dans les mains.
- Merci.
- Qu'est-ce que tu vas en faire ?
- Elle doit disparaître et je vais faire en sorte que ce soit le cas, les différents ADN sur la scène de crimes sont entrain d'être analysé... tu me promets qu'on ne retrouvera pas le tien ? Il est dans la base de donnée du FBI... Je veux juste m'assurer que je ne dois pas courir au labo maintenant.
L'ADN d'Emma n'était pas connu des services, alors je n'avais pas à m'inquiéter pour le moment.
- Non.
- Bien, je vais passer au bureau je dois supprimer les vidéos surveillances maintenant. Ils sont sur le point d'arrêter une jeune femme, elle se faisait appeler Raven, tu sais quelque chose ?
- Non.
Elle soupire.
- Si tu veux que je t'aide tu dois tout me dire. Je ne peux pas t'aider si tu ne me dis que la moitié et si tu me mens. Je veux juste t'aider Reg', je te le promets... Laisse moi faire...
Je ne sais pas vraiment quoi faire, Emma me fait confiance, mais j'ai une confiance aveugle en Elena.
- Je ne sais pas tout Elena, parce que ce n'est réellement pas moi...
Sa main vient passer sur son visage.
- Emma... pourquoi je n'y ai pas pensée plus tôt... C'est encore pire que ce que je croyais tu m'as menti.
- Je voulais la protéger !
Elle semble exaspérée...
- Je peux t'aider à la protéger Regina, je gère l'enquête je te rappelle, ils savent que c'est elle visiblement bien avant nous. Crois moi tu préférerais que le FBI soit au courant plutôt que la mafia. Il t'aurait aidé à la protéger, une pourriture comme Gregorovitch ne vaut rien, comme tu n'as rien dit et m'a délibérément menti ta carrière est en jeu. La mienne aussi maintenant.
elle se lève faisant les 100 pas dans la pièce avant de se tourner vers moi, l'inquiétude ancrée sur son visage bien que plutôt en colère.
- Je suis désolée...
- Tu peux l'être crois-moi... Mais ça ne suffira pas pour la sauver. Dis moi que tu connais quelqu'un qui a quelconque contact avec la mafia russe je t'en supplie.
Elle semblait encore plus pâle que d'habitude malgré son habituel teint porcelaine et ses cheveux noirs contrastant avec sa peau.
- Plus ou moins, disons que je connais l'avocate qui défend une bonne partie de ces derniers... Ne compte pas sur elle pour m'aider...
Son visage s'illumine rapidement.
- Pas toi mais moi oui, qui est-ce ? Tu as son numéro ?!
- Carmen Delfino, l'avocate des condamnés à mort...
- Pourquoi elle ne t'aiderait pas ?
Je lui lance un regard noir réprobateur, elle se met à rire amèrement.
- Je vois, je vais devoir le faire moi-même, elle risque d'apprécier...
Un sourire un coin plane sur ses lèvres, je lui donne le numéro, elle le composé rapidement avant de l'appeler, il doit être 23 heure, elle n'avait aucune notion des formalités.
*- Bonsoir Maître Delfino... Agent Moscovitch... oui elle-même... Oh je suis enchantée également, j'ai beaucoup entendu parler de vous et de vos talents d'éloquence à la barre également... Excusez-moi d'appeler à une heure si tardive et sur votre numéro personnelle mais j'espérai que l'on pourrait trouver un arrangement en échange d'informations... Bien, que diriez-vous que l'on se rencontre dès demain pour discuter de tout cela ?... Ça me va... Merci... oui... À demain Carmen...*
Un large sourire sur son visage, bien sûre qu'Elena parviendrait à ses fins, elle y arrivait toujours. Personne ne résistait à son charme, si elle décidait d'en jouer vous étiez foutu dès les 15 premières minutes. Carmen était du genre à s'accrocher aux personnes douées dans leurs métiers, Carmen était déjà fichu, la beauté slave d'Elena ne la laisserai pas indifférente... Elle se tourne vers moi, un sourire en coin.
- Elle va collaborer crois-moi...
Je la vois réunir ses affaires tout en enfilant sa veste...
-Je dois passer au bureau supprimer la vidéo surveillance, je m'occupe du gars de la surveillance également.
Elle vient attraper mon visage entre ses mains et pose délicatement ses lèvres contre mon front.
-Ne t'en fais pas, je vais vous protéger... Je tiens à toi Gina', comme au premier jour...
Un sourire apparaît sur mes lèvres.
- Moi aussi Lena.
Elle me relâche partant vers la porte.
-Je t'envoie un message en rentrant, je te tiens au courant dès que j'ai vu Delfino.
Je lui fais un signe de tête, j'entends la porte se refermer, je me lève pour rejoindre Emma dans la chambre. Je la trouve endormie, un livre entre les mains, je lui retire délicatement tout en prenant soin de ne pas perdre sa page et vient le poser sur la table de nuit, glissant mes lèvres contre sa tempe. Je m'empresse de partir me doucher afin de pouvoir la rejoindre au plus vite, épuisée de cette journée.

-PDV d'Elena-
J'arrivais dans le cabinet d'avocat où Delfino m'avait demandé de la rejoindre ce matin, il était assez tôt, l'endroit était chic, bien plus que les cabinets habituels. J'arrivais devant le bureau de la secrétaire, passant devant elle.
- Madame ! Vous ne pouvez pas...
Je frappe à la porte sur laquelle trône une plaque argenté avec le nom de mon rendez-vous, puis ouvre directement. La jeune femme dans le bureau était seule, des cheveux brun sombre remontait dans un chignon impeccable, habillée de manière chic et sans faute de goût, ses yeux noisette se levèrent vers moi. J'entrais dans la pièce refermant derrière-moi, un air arrogant sur le visage, sa peau ambrée rayonnée sous les rayons du soleil éclairant un maquillage délicat malgré le rouge à lèvres pourpre, elle me rappelait Regina en de nombreux point, à commencé par ce regard noir.
- Puis-je savoir qui vous êtes ?
Je me plantai devant son bureau.
- Agent Moscovitch, Enchantée de vous rencontrer également...
Elle se leva précipitamment, confuse.
-Oh excusez moi, autant pour moi, enchantée de vous rencontrer également.
Ses yeux se perdirent dans leur contemplation, tandis que ma main se tendit vers elle. Elle l'accepta la serrant délicatement dans la sienne.
- Vous pouvez m'appeler Elena...
- Alors appelez moi Carmen.
Je lui lance un sourire qui lui fait baisser le regard sur nos mains toujours jointes, elle retire un peu trop précipitamment la sienne. Je m'apprête à m'installer sur un des fauteuils face à elle mais elle m'invite dans le canapé situé sur le côté droit. Je retire ma veste m'installant sous le regard de la jeune femme.
- Parlons peu parlons affaires, j'ai en ce moment même une affaire impliquant la mafia russe, j'ai besoin d'indication... J'ai appris par le biais d'une collègue que vous défendiez des membres qui pourraient éventuellement m'aider...
Elle hausse un sourcil, un léger sourire en coin...
- Et qui est cette collègue ?
- Oh je ne suis pas sûre... Regina Price...
Un rire froid s'échappe de ses lèvres.
- Oh si je la connais plutôt bien, cette affaire la concerne ?
Je laisse mon genou effleurer le sien.
- Non, elle m'a juste donné votre contact lorsque je lui ai demandé de l'aide dans mon affaire à vrai dire... Elle m'a dit que vous étiez la plus douée dans votre domaine et...
Ses yeux changèrent directement d'expression.
- Elle a vraiment dit ça ?
Je réprimais directement un rire, elle était définitivement et profondément sous le charme Price, après tout je ne pouvais pas lui en vouloir lorsque moi-même y avait succombé totalement il y a quelques années.
- Et bien oui, ça vous surprend ?
Elle se reprend rapidement.
- Non... Enfin si, nous ne sommes plus en très bon termes.
- Je vois, et bien ceci dit, ce sont ses mots.
Un léger sourire satisfait s'appose sur ses lèvres.
- Et bien disons qu'elle n'a pas tort.
- Je n'en doute pas, est-ce que ça veut dire que vous pourriez m'aider ?
- Bien sûre mais ça ne veut pas dire que je ne demanderai rien en échange...
-Quel est votre prix ?
Ses yeux dérivent progressivement vers mon corps.
-Ne vous en faîtes pas on trouvera bien un arrangement lorsque le moment sera venu.
Ma main glisse contre sa cuisse, plongeant mes yeux dans les siens dans un regard lubrique...
- J'en ai besoin au plus vite, c'est assez urgent...
- De... De quelles informations avait vous besoin ?
- Gregorovitch, ça vous dit quelque chose ?
- Ça se pourrait en effet...
- J'ai besoin de savoir quels sont les hommes qui lui sont associés. Je peux retirer jusqu'à, disons, 3 ans de la peine du détenu qui fournira les informations.
Un air arrogant apparaît sur son visage.
- Perpétuité moins 3 ans ça reste toujours perpétuité agent Moscovitch...
- Pensez-vous qu'un droit de visite intéresserait notre détenu maître Delfino ?
- Certainement, je peux en discuter avec lui et vous en informer ce soir.
Je resserre ma main sur sa jambe délicatement.
-Merci beaucoup Carmen.
Je me lève, elle fait de même, je viens glisser mes lèvres contre son oreille.
- Vous êtes magnifique.
Je me retire la laissant rougir face à mon sourire.
- Je vous retourne le compliment, je vous appelle dans l'après-midi.
- Parfait.
Je pars en direction de la sortie lui laissant un dernier regard tandis que le sien semblait déjà rêveur.

Miss Price...Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz