Mon amour pour toi

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Quand tu t'approches de moi, je le sens. Quand tu m'insultes, je le sens. Quand tu me fais la tête, je le sens. Quand on se dispute, je le sens. Quand on se frappe, je le sens.

Ce sentiment tout au fond de moi, qui surgit d'un coup. Et tout ça à cause de toi. C'est ta faute si j'en suis là maintenant. Tout ce que tu voulais c'était de l'attention. Et ça a très bien marché. Pendant toutes ces années, où nous étions dans la même école, et toujours dans la même classe, c'est tout ce que t'essayais de faire. Même pas tu m'aurais dis ce que tu ressentais pour moi avant parce que t'as trop de fierté pour ça. Ou c'est juste parce que t'es timide ? Si c'est ça, je ne te crois pas. Après tout ce que t'as fait, tout ce que tu M'AS fait, je ne peux plus te croire, mais je peux encore te faire confiance. Pourquoi ? Parce que je ressens exactement la même chose pour toi. 

C'est difficile à croire, je sais. Mais c'est comme ça, j'y peux rien si ton regard qui s'est posé sur moi la toute première fois à déclenché en moi ce bonheur. En vrai, t'es chiant. Je te trouve vraiment insupportable, crois-moi. Mais comparé aux autres, j'arrive beaucoup mieux à te supporter, moi. 

Il ne manquait plus que toi dans ma vie, je le sais. Tu vois, ça aussi je le sens. J'ai toujours eu besoin d'entendre toutes tes conneries, j'ai toujours eu besoin de toi tout court en fait. Parce que tu vois, une fois que tu es entré dans ma vie, tu ne peux plus t'en aller. Même si je te dis le contraire, en te disant que je ne veux plus te revoir, que je veux que tu partes, eh bien...

Au fond de moi, je ne le pense pas. J'ai envie que tu restes, parce que je viens de te le dire, j'ai besoin de toi. 

Mais en fait tout ça, c'est dans ma tête. Je ne te dirai jamais ça. Je le pense, c'est tout. 

Tu me regardes dans les yeux, les mains posées sur ma taille en bougeant doucement au rythme d'un slow. Et je bouge avec toi, mes mains sur tes épaules. Tu t'es encore infiltré dans ma chambre cette nuit, et non, ce n'était pas pour me refiler le VIH. Tu m'as emmené dehors avec toi, et tu t'es arrêté au niveau de la mare de Stark. Il neige et je suis encore en pyjama, alors tu m'as prêté ta veste rouge, tandis que tu es à bras nus. 

"- Tu n'as pas froid ?" 

Est la seule phrase que j'ai réussis à te dire depuis qu'on est arrivé ici. Tu ne me répond pas avec des mots, tu te contentes d'hocher la tête. 

Je te souris malgré moi. C'est un sourire sincère que je te fais, et un sourire sincère que tu me rends. Il n'y a pas de musique. Juste, toi, et moi. 

Et ce sourire sincère se transforme en sourire narquois, tu sais ? L'un de ces sourires que tu sais si bien faire. Je plisse les yeux en te regardant, avec un sourire en coin, pendant quelques secondes. Avant de me retenir de rire. Ce silence était agréable, jusqu'à ce qu'il devienne gênant à cause de nos sourires. Ce qui fait qu'on se met à rire pour rien. 

"- Gros con." 

- Sale Juif." 

Et ce sont les dernières choses qu'on s'est dîtes, avant de doucement coller nos lèvres ensemble. Notre premier baiser, fut alors devant une mare complètement gelée par le froid de l'hiver, au beau milieu de la nuit. 

Kyman // Mon Amour Pour ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant