Chapitre 94.

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- James... Non. Il faut que je parte. Tenta-t-elle de dire avec conviction.

Pour donner plus de crédibilité à ces mots, elle se recula de quelques pas de moi. Je tentai de me rapprocher d'elle mais elle se recula davantage en posant sa main devant elle et en disant:

- Non James... t'approche pas. J'ai besoin d'avoir les idées claires et toi tu joues avec mes hormones. Me reprocha-t-elle.

Je souris fier et continuai de m'avancer lentement vers elle.

- Je veux que tu restes vivres avec moi, Ebiereyma. Avec nous, Patricia et moi. Répétai-je.

Ses yeux s'écarquillèrent de surprise. Elle déglutit lentement avant de répondre:

- James. C'est encore trop tôt. Et je veux être avec mon frère. Et j'aime bien ma maison.

- Ton frère n'est là que pour un moment et l'o n pourrait venir vivre chez toi si tu préfères. Je veux être avec toi, Ebiereyma, peut importe le lieu je te suivrai.

- Vraiment? Me demanda-t-elle émue et surprise.

- Vraiment. Lui répondis-je. De plus, tu portes mon enfant, tu ne crois tout de même pas que je vais te laisser seule dans ta maison.

Sans même lui laisser le temps de répondre, je fis sortir une valise et mes vêtements de mon dressing et commençai à les plier.

- Qu'est-ce que tu fais? Me demanda-t-elle surprise.

- Je fais ma valise. Il ne faut que l'on soit en retard pour le dîner avec Jason. Lui répondis-je. Patricia... Me mis-je à crier.

- Oui papa! Débarqua-t-elle dans la chambre en trombe.

- Prépare ta valise ma  princesse. On va passer quelques temps chez Ebiereyma. Lui annonçai-je.

- C'est vrai Reyma. Demanda-t-elle  en contenant sa joie.

- Oui c'est vrai mon cœur. Lui répondit Ebiereyma en lui caressant la joue.

Patricia se mit à crier et sautiller de joie avant de se diriger dans sa chambre préparer sa valise.

- Tu me paierais ce coup-là. Me prevint Ebiereyma avant de suivre Patricia l'aider à faire sa valise.

Un sourire victorieux aux lèvres, je ne tins compte des menaces d'Ebiereyma. Je venais de gagner  une première bataille.

*

Deux semaines maintenant qu'Ebiereyma et moi vivions sous le même toit, mais ce n'était pas comme je me l'imaginais.

Tout d'abord, on ne dormait pas dans le même lit. C'était l'une de ses conditions pour que l'on vive ensemble. Moi, je dormais dans la chambre d'ami et elle dormait avec Patricia dans sa chambre. 

Mais pire encore, je ne l'avais plus touché depuis ce soir dans mon appartement. Elle me repoussait à chaque fois que je voulais l'embrasser.

Elle avait promis se venger et j'aurais dû prendre ses menaces au sérieux. Parfois, je regrette ma décision, car être sous le même toit avec elle et ne pas pouvoir la toucher, ni l'embrasser c'est insupportable.

Chaque matin, je me réveille de mauvaise humeur et chaque soir, je me couche frustré. Et elle aime me voir ainsi. 

De plus, nous travaillons ensemble. Quand elle se fait belle pour aller au bureau et que tous ces hommes la regardent, surtout cet imbécile de John et qu'en plus elle lui sourit. Je me retiens de leur crier qu'elle est avec moi et qu'elle porte mon enfant.

Je suis plus effrayant qu'avant avec ma mine toujours serrée. Les gens ont peur de m'approcher et encore moins de me parler, je  suis plus irritable que d'habitude, comme si c'était moi qui avait des hormones.

Ebiereyma a une grande emprise sur moi et je pense qu'elle ne s'en rend même pas compte. Tant mieux. Car pour elle, je serai prêt à tout.

Les yeux fixés sur l'écran de mon ordinateur sans y arriver à me concentrer, je grognai d'une colère sans fondement. Le fixe du bureau se mit à sonner et dans un ton sec j'y répondis:

- Oui.

- Si c'est comme ça que tu réponds à nos investisseurs, tu vas les faire fuir. Répondit M. Hamilton, le PDG de la bôite.

- Désolé Carl. J'étais ailleurs. Que se passe-t-il? 

- Comme tu le sais Miss Afandé termine son stage dans deux semaines. Etant donné, le travail exceptionnel qu'elle a fourni et toutes ses qualités qu'elle a démontré, j'aurais aimé lui proposé un contrat d'embauche. Malheureusement, elle a refusé mon offre. Je me disais que tu parviendrais à lui faire changer d'avis. M'informa Carl Hamilton.

J'avais cessé d'écouter Carl quand il avait prononcer les mots "termine son stage dans deux semaine" car fin de stage rime avec retour en Afrique du Sud. De plus, il venait de dire qu'elle avait renoncer à un contrat d'embauche surement alléchant... alors oui, elle comptait bien retourner en Afrique du Sud.

- Très bien, Carl. Je verrai ce que je peux faire. Dis-je en raccrochant juste après.

Je sortis de mon bureau et me dirigeai directement dans celui d'Ebiereyma. En plein appel téléphonique, elle me regarda curieuse en haussant un sourcil.

Mon regard se fit sévère et je ne dis un mot. Perturbée par mon silence, elle abrégea son appel. Au bout d'une minute, elle raccrocha l'appel.

D'une malice dans le regard, elle commença:

- Monsieur Parker, que me vaut votre intrusion dans mon bureau. Je vous manque déjà.

- Tu comptes retourner en Afrique du Sud dans quelques semaines et tu me l'as pas dit. Lui dis-je d'un ton froid et plein de reproche.

Elle perdit à l'instant son sourire et se redressa de son siège.

- Ce n'est pas ce que tu crois James... tenta-t-elle de se défendre.

- Alors qu'est-ce que c'est? Tu comptes me quitter c'est ça. Tu vas retourner avec ton fiancé et te marier avec lui pour qu'il élève mon enfant. 

- James non. Je ne vais me marier avec personne et non, je ne vais pas te quitter. Je t'aime James. Mais il faut que je retourne en Afrique du Sud, c'est chez moi... et j'ai des choses à régler...

- Alors j'irai avec toi. Lui informai-je d'un ton sans appel.

- Non James... Commença-t-elle.

- Je ne vais pas te laisser aller affronter ton père et ton ex-fiancé seule alors que tu portes mon enfant...

Elle va les yeux quand je dis "mon enfant".

- ... Je te l'ai dit, je veux être avec toi, peu importe le lieu, je te suivrai. Et je suis sure que Patricia sera ravie de ce voyage.

- Tu es sûre? Me demanda-t-elle.

- Je ne te laisserais pas Ebiereyma. Plus jamais. Lui dis-je en l'embrassant, enfin.

Juste Une Dernière FoisDonde viven las historias. Descúbrelo ahora