Chapitre 14

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Ce matin, Stéphane se leva avec beaucoup d'entrain. Le jour A comme Anniversaire était enfin là. Il l'attendait avec beaucoup d'impatience. Sa tante avait tout géré de main de maitre. Ils n'avaient eu aucun mal à planifier sa petite surprise partie. Il était à la fois très surpris et très heureux. Ils avaient eu le droit de faire venir un traiteur et des décorations. Pour le DJ, cela avait été un refus catégorique du directeur.

Au petit-déjeuner, les jeunes étaient survoltés. Les aide-soignants avaient du mal à les contenir. Bruno en parfait boutentrain de service, enchaina pitrerie sur pitrerie. Il montrait enfin son côté sympa sans cesse tourner vers la clownerie. Il fut gentiment remis à l'ordre par Stéphane, qui lui rappela de tenir un peu tranquille. Il avait peur que tout ne soit annulé.

Une fois le petit-déjeuner pris, Stéphane proposa à ceux qui le désiraient de faire la décoration avec lui. Il vit avec plaisir tout le petit monde mettre la main à la pâte. Pour avoir la paix, il confia la gestion des tables du buffet à Bruno. Avec une bonne occupation, il se sentirait assez important pour ne pas avoir le temps de l'embêter. Il vit au fur et à mesure des chamailleries, des sourires s'allumer sur les visages de la petite dizaine d'autres jeunes que comptait la section en ce moment.

Rapidement le réfectoire prit des allures de fêtes. Les tables étaient alignées contre les murs pour déposer le buffet. Les chaises étaient éparpillées dans les coins pour offrir des aires de repos.

C'était agréable. Un joyeux brouhaha emplissait les pièces. Les guirlandes tinrent tant bien que mal sur les murs. Les ballons de toutes les couleurs marqués du chiffre magique 18 remplirent les espaces tristes. La vaisselle jetable fut dispersée sur les tables.

Ils étaient encore entrain de s'affairer quand le livreur du traiteur arriva. Il y avait plein de petits cartons montés sur un roule pratique. Les yeux des autres s'écarquillèrent.

— On va être combien rappelle-moi, t'es une célébrité ? s'enquit Bruno.

Stéphane éclata de rire. Il n'avait aucune idée de ce que contenaient les cartons. Il n'avait eu que très peu d'informations de sa tante. Pour cette partie, il lui avait confié toutes les rênes.

— Une célébrité, tu en as de belles. J'ai juste invité quelques amis et vous.

— On va s'en mettre plein la panse, rugit Bruno en découvrant les canapés.

Tout le monde rit. Stéphane était content. Le livreur lui expliqua rapidement ce qu'ils devaient faire des plateaux. Il y avait ceux déjà prêts, ceux à mettre au frais et ceux à faire réchauffer en dernière minute. Il nota tout comme il put sur une petite feuille. Heureusement, Augustine avait réussi à modifier son planning pour être de la partie. Elle lui fut d'une grande aide. Car pour compliquer un peu la chose, sa tante n'avait pas le droit de venir l'aider en avance. La direction avait prétexté qu'ouvrir le bâtiment à autant de visiteurs était déjà exceptionnel alors ils ne voulaient pas augmenter l'amplitude d'ouverture.

Les minutes défilèrent rapidement. À midi tapant, les invités de marque arrivèrent. Stéphane se précipita dans les bras de sa tante. Il était tel un petit garçon à qui on offrait un anniversaire exceptionnel.

Elle avait revêtu pour l'occasion un très bel ensemble, jupe longue et ample avec un chemisier aux motifs floraux qui lui donnait une bien meilleure mine que les dernières fois où ils s'étaient vus. Elle portait le doux parfum poudré qu'elle avait à chaque fête de famille. Il eut un petit moment de nostalgie, vite chassé par la présence envahissante d'Angélique.

Son amie rayonnait même si elle n'avait pas fait plus d'effort que d'habitude pour se vêtir. Elle l'étreignit avec passion. Elle manqua même de l'étouffer. Elle s'excusa à peine, riant à pleins poumons. Son énergie vive lui fut transmise en direct.

Les Roses SéchéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant