Chapitre 89

Depuis le début
                                    

Je vois Maya sourire un Will. Ils sont vraiment mignons tous les deux. Les voir comme ça me met du baume au coeur. J'obéis et mets un des beignets dans ma bouche. C'est assez huileux mais super bon. Elle m'en donne deux de plus et je les mange. Je n'aurais jamais dû manger tous ces M&M's. Je n'ai absolument pas faim mais je n'ose pas lui désobéir, pour être honnête, elle me fait un peu peur.

- Maintenant goûte les bananes plantain et ensuite je te ferais manger du toffi.

- Merci Colombe mais je n'ai vraiment pas faim...

Elle me jette un regard qui me cloue le bec. Elle n'a même pas eu besoin d'ouvrir la bouche pour me dire de me taire. J'enfourne les bananes dans ma bouche et mâche comme je peux.

*****************************************

Je ne sais bien combien de temps dure le calvaire mais je sais que j'ai mangé la moitié du plat de beignets, de bananes plantain et cinq bonbons qu'elle appelle toffi sans oublié l'igname frit. Je suis affalée sur la chaise peinant à respirer.

- Je crois que je vais vomir...

- Mais non ça va aller ! Tu n'as même pas tout goûté.

- Maman je crois que ça suffit maintenant.

Nous nous retournons toutes les deux vers Will. Nous n'avions même pas remarqué qu'il était là.

- Regarde elle n'en peut plus.

Colombe hausse les épaules et s'en va. Elle s'arrête quelques secondes à la hauteur de Will et lui dit :

- Elle est trop maigre, il faut bien que quelqu'un pense à la faire manger.

Puis elle s'en va pour de vrai. Je baisse avec difficulté mon regard vers mon ventre désormais gonflé. Will secoue la tête et passe mon bras autour de son cou avant de m'aider à me lever.

- Ah doucement !

- C'est ta cicatrice ?

- Non, j'ai trop mangé, j'ai plus de force.

Il éclate de rire et sortons de chez lui sans oublier de dire au revoir à sa mère et Maya. Nous marchons jusqu'à mon appartement. Il me dépose sur mon lit et s'assoit au bord avec un petit sourire

- Désolé pour ma mère.

Q Ne t'inquiète pas. -je baille- Je l'aime bien, elle est gentille. J'aurais bien voulu avoir la même.

Je finis par fermer les yeux, épuisée. C'est fatiguant de manger, on ne se rend pas compte. J'ai juste le temps de sentir un bisou sur ma joue quand je succombe dans les bras de Morphée.

Lorsque je me réveille, il fait jour. Quelques secondes plus tard, mon réveille retentit. Je l'éteins et saute à la douche avant de me brosser les dents. J'ai oublié de le faire hier soir. J'étais trop épuisée. Une fois préparée, je vais à la cuisine et verse des céréales dans un bol. Je prends ensuite la bouteille de lait du frigo et verse le liquide par dessus. Eh oui, c'est les céréales avant le lait froid. Je regarde mon téléphone en attente d'un message de Bart mais rien. Je recherche son nom dans mes messages et commence à tapoter le clavier avant d'effacer ce que j'ai écris et de reposer mon portable sur la table. Je mets ma cuillère remplie de céréales avec frustration dans ma bouche et tapote la table du bout des doigts. J'hésite. J'hésite trop. Allez ! Je dois le faire. Je prends le mobile pour de bon et envoie mon message.

*De Khlayne* 7h20 : On devrait parlé Bart.

Les minutes défilent et aucune réponse de sa part. Peut-être qu'il dort encore, enfin j'espère qu'il dort encore. Il est l'heure pour moi de partir au travail. Je suis contente de retourner à l'hôpital, ça me permettra de penser à autre chose que Barthélémy.

-PDV Bart-

Je regarde Adrien et Killian qui récupèrent nos téléphones dans une boîte. Après avoir vu que j'ai reçu un message de Khlayne, j'ai éteins la télévision en plein milieu du match pour pouvoir me concentrer convenablement pour le lire. Au final j'ai déclenché une troisième guerre mondial dans la suite et je n'ai même pas eu le temps de le lire. Killian me regarde d'un air sévère.

- Tu as vu ce que tu nous fais faire ? Tout ça parce que veut lire le message de sa copine dont il est éperdument amoureux.

- Je ne suis pas amoureux.

Ils se regardent tous les trois et éclatent de rire.

- Ne nous la fait pas à nous. Nous sommes tes amis, pas des étrangers.

- Pff n'importe quoi... Bon au point où on en est, je peux quand même lire le message ?

- Tu nous fais rater le match en plein milieu et tu crois que je vais te rendre ton téléphone ? Ahah tu rêves. Ce qu'on va faire c'est qu'on va se préparer et sortir pour que tu arrêtes de penser à Khlayne.

Il tape des mains et tout le monde part se préparer. Je râle un peu mais finis par m'habiller aussi. Je mets un pantalon à pince gris avec une chemise blanche que je laisse entrouverte. Je retrousse les manches et mets une petite paire de baskets toute simple. Je me recoiffe, me parfume et je suis prêt. J'imagine Khlayne en train de me regarder en cachette. Et lorsque je l'aurais surprise en train de me mater, elle aurait tout nié et rougis. Je souris rien qu'en y pensant. Ils ont raison, je suis complètement amoureux d'elle. Ça sent mauvais pour moi. Je ne peux pas, je ne dois pas m'attacher à elle comme ça. Je ne veux pas, parce que l'amour ça fait souffrir et je ne veux pas souffrir. Je vais profiter de mes vacances, des filles, de l'alcool et de la musique. Nous nous rejoignons tous au salon. Je vérifie si Killian laisse la boîte de téléphones ici et malheureusement c'est ce qu'il fait... Il les rend tous sauf le mien.

- Tu resteras sans toute la soirée. C'est ta punition pour avoir éteins la télévision en plein match.

Je souffle un bon coup mais ne dis rien. C'est sûrement ce que je mérite après tout. Pourtant j'ai vraiment très envie de voir ce qu'elle m'a envoyé ! Mais il a raison. Je pense que c'est le mieux, ça m'évitera de penser à Khlayne durant la soirée. Du moins je l'espère. Putain même quand je ne veux pas penser à elle, je ne peux pas m'empêcher de le faire. Je suis sacrément foutu, là j'en suis sûre.

Why me ? Tome 1 (réécriture en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant