👑 Le Journal D'un Prince 👑

𝐗𝐗𝐗𝐈𝐈 👑 𝐅𝐫𝐞̀𝐫𝐞𝐬 👑

- Tu sais Jin... l'amour... c'est quelque chose de merveilleux. Il te fait perdre la tête mais aussi il te rend plus courageux et plus fort pour protéger ceux que tu aimes.

- Il t'a surtout rendu idiot oui ! Et a gâché mon avenir par la même occasion... En fait non, tu étais déjà idiot, il a juste empiré ton cas !

- Ahahah ! Il y a toujours autant de tendresse dans tes paroles... ironisa-t-il. Tu connaitras cela un jour... Je te le souhaite !

- Comment veux-tu que je le découvre si je deviens roi, je devrai faire un mariage de raison, tu le sais bien ! Et puis, qui te dis que je ne sais pas déjà ce qu'est l'amour !

- Oh... Petit frère, serais-tu amoureux !? C'est pour cela que tu es si réfractaire à l'idée de devenir l'héritier !?

- Cesse de te moquer ! Tu es en train de gâcher ma vie !

- Je suis désolé Jin, je ne savais pas. Qui c'est ? Une jeune fille de ton lycée ? Elle le sait ?

- Tu poses trop de questions ! Pourquoi es-tu là déjà !?

- Tu es mon petit frère et je m'inquiétais... Je ne savais pas que tu étais amoureux. Au moins, tu peux donc me comprendre.

- C'est ce que je déteste le plus chez toi ! Tout à l'air si simple ! Raaaahh !!! J'aurai aimé haïr cet amour qui t'a fait perdre la tête et renoncer au trône !

- Tu n'es pas obligé de prendre ma place tu sais.

- Comment cela ?!

- Père est encore jeune, et en très santé, à en croire le nouvel état de maman... soupira Ho-Jin. Il va régner encore longtemps avant que tu accède au trône.

- Mouais...

- Et on a aussi des cousins...

- Taehyung est un idiot, n'y pense même pas...

- Et puis, si les antiroyalistes-

- Tu en es un aussi !? le coupai-je, étonné.

- Je ne suis pas un anti mais je trouve toutes ces obligations et contraintes archaïques !

- Tu aurais pu les changer en devenant roi !

- Toi aussi ! me sourit-il.

- Non merci !

- Alors... pourquoi ne pas t'enfuir.

- Et faire comme toi !? Quel exemple tu donnes !

- Je dis ça pour toi ! Moi je suis heureux avec la personne que j'aime et que je néglige en ce moment même, bien trop inquiet pour mon idiot de petit frère.

- Merci pour ta sollicitude... maugréai-je. Tu peux retourner à ta lune de miel avortée.

- Seokjin, personne ne peut t'obliger à faire ce dont tu n'as pas envie. Ton destin n'appartient qu'à toi ! Et tu en es le seul maître ! Prince ou pas, tu es un être humain avant tout ! Suis ton cœur et tu verras le monde autrement.

- Je vois... tu es vraiment devenu cinglé.

- Tu devrais vraiment revoir ta façon de parler votre Majesté, ironisa mon idiot de frère.

- Tsss... boudai-je en croisant les bras.

- C'est ta décision, personne ne peut te forcer. Je serai toujours là si jamais...

- C'est un peu tard pour cela tu ne crois pas ?

- Mieux vaut tard que jamais ! Oh, ils reviennent te chercher. Je vais y aller sinon, moi aussi je vais me retrouver dans une prison, mais qui ne sera pas aussi dorée que la tienne.

- Tu le mériterais peut-être... ce ne serait que justice ! dis-je avec méchanceté.

- Ahahah... sûrement... Réfléchis à ma proposition... Je suis prêt à t'aider... pour me racheter.

- C'est... risqué, hésitai-je.

- Ne me dis pas que tu n'y avais pas songé, ou même déjà un plan... N'oublie pas qu'on est les seuls à savoir pour le passage secret... que j'ai construit ! dit-il avec fierté.

- Ho-Jin... Pourquoi ? lui demandai-je, toujours intrigué et légèrement méfiant. Pourquoi veux-tu m'aider, sérieusement ?

- Nous sommes frères, me répondit-il aussi simplement, toujours avec cet idiot sourire. Je ne voyais nullement cette ressemblance qu'ils nous prêtaient tous. Je ne lui ressemblais en rien ! Et j'étais bien plus beau encore !

- Je... je vais y réfléchir, dis-je du bout des lèvres, refusant de lui avouer qu'il avait raison pour mon plan d'évasion, et sa réponse me faisant un peu plaisir malgré moi.

- J'attendrai ta réponse mais ne tarde pas trop, ma petite famille m'attend.

- Et comment ? Je n'ai pas de portable... demandai-je alors qu'il repartait déjà vers le passage secret qui se referma après lui, sans prendre le temps de me répondre. Pff... Toujours aussi insouciant... », soupirai-je avant de m'affaler sur un des sofas.

Quelques instants plus tard, je sursautai au son enraillé d'une voix, puis me tournai vers cette dernière pour voir notre très cher Charles, les yeux pétillants de malice, un doux sourire sur le visage qui laissait deviner les poids de ses années.
Je compris.
Je lui souris à mon tour et me dirigeai vers la sortie, confirmant ma décision de plus tôt et un plan plus sûr germant déjà...

Oui, mon destin n'appartenait qu'à moi !

...