2. "Parker Luck strikes again"

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Peter n'aurait pas pu être plus soulagé quand l'avion atterrit enfin à Venise, après neuf longues heures éreintantes, pendant lesquelles il n'avait dû dormir que deux heures, grand maximum, entre deux perturbations atmosphériques et deux autres ronflements de M. Harrington, dont la tête ne cessait de dodeliner sur l'épaule de Peter. Et le fait d'avoir été obligé de regarder MJ et Brad rire allègrement pendant la moitié du voyage en train de regarder des films à deux rangées de lui, ne l'avait pas aidé à trouver le sommeil.

Mais enfin, il était libre et il attendait avec ses camarades de récupérer sa valise, à l'aéroport. Il profita du fait que Ned soit parti avec Betty – Ned et Betty, fallait-il en parler aussi ? – pour sortir son téléphone afin d'envoyer un sms à Tony et à May pour les prévenir de son arrivée.

Bien arrivé à Venise. Je vous appelle ce soir, on rejoint l'hôtel et on pourra visiter un peu, après. Larb you !

Il devait être environ six heures du matin, à New-York, il ne s'attendait donc pas à une réponse – Tony ne se levait plus aussi tôt qu'avant, maintenant, et May ne travaillait pas ce matin.

Tout le monde récupéra sa valise après ça, et Peter se dirigeait donc vers la sortie quand un chien renifla son bagage, alertant la sécurité, qui lui demanda de l'ouvrir. Au loin, ses camarades s'éloignaient.

Parker Luck strikes again, soupira-t-il mentalement.

- Y a rien dedans, je vous jure, dit-il, un peu nerveux alors qu'il savait très bien n'avoir rien à se reprocher.

La jeune femme chargée de la sécurité haussa un sourcil et Peter se demanda un instant si elle avait compris ce qu'il avait dit, jusqu'à ce qu'elle ouvre la valise, qu'il baisse les yeux vers son contenu... et manque de faire une crise cardiaque.

Son putain de costume de Spider-Man était soigneusement plié sur le dessus, accompagné d'un petit post-it de May disant « Tu as presque failli l'oublier ! ». Non, non, il l'avait volontairement laissé à la maison, bon sang. May.

Peter voulut se taper le front avec sa main. Qu'est-ce qu'il était censé dire, maintenant ?

- J'peux tout vous expliquer, c'est pas du tout ce que vous croyez –

Super crédible, Parker, bien joué.

L'agent se pencha au-dessus de la valise et, contre toute attente, au lieu d'en sortir son costume, en sortit une banane, que May avait sans doute glissé à l'intérieur à son insu. Son cœur qui tambourinait dans sa poitrine se calma légèrement, mais il ne serait totalement rassuré que quand il sortirait de ce foutu endroit avec sa valise – avec son foutu costume.

- Ça, non, déclara la jeune femme de la sécurité, et Peter acquiesça nerveusement en déglutissant.

Mon Dieu, il maudissait May, et Tony aussi qui avait sûrement eu cette idée stupide. Quoi que May aurait aussi largement pu faire ça toute seule. Comment pouvait-il leur faire comprendre qu'il n'avait pas envie d'enfiler ce costume à nouveau pendant ce voyage ? Spider-Man aussi avait le droit de prendre des vacances, merde.

La sécurité finit par le relâcher, et Peter esquissa un sourire crispé en partant, se dirigeant d'un pas rapide vers M. Harrington et ses camarades qui l'attendaient. Il pouvait entendre la voix paniquée de son professeur qui comptait et recomptait les élèves en demandant où était passé Peter, se lamentant sur le fait qu'il avait encore perdu un élève en sortie.

- Je suis là, M. Harrington ! le rassura le jeune homme en arrivant au pas de course, levant la main pour se montrer.

Un intense soulagement déforma les traits du professeur, qui tapota l'épaule de Peter, et ils se dirigèrent tous vers la sortie : direction l'hôtel.

Sur le chemin, Peter se saisit de nouveau de son téléphone pour envoyer un message à Tony.

Merci pour la bonne surprise dans ma valise... Je me suis fait arrêter à l'aéroport !

Il n'attendait, encore une fois, pas spécialement de réponse, pourtant elle arriva presque immédiatement après.

Comment ça ??

Évidemment, quand ça menaçait l'identité de Peter, hein.

Ils m'ont arrêté pour la banane que May avait posé SUR LE COSTUME. Le costume que je ne voulais pas prendre, à la base, juste pour info.

Qu'est-ce qu'ils ont dit pour le costume ?  l'ignora Tony.

Rien. Ils doivent pas me connaître en Europe.

Bonne chose. Profite bien de ta journée, gamin. Appelle-moi quand tu peux.

Peter lui envoya un émoji pouce vers le haut et rangea son téléphone dans sa poche après avoir envoyé un message à May pour lui raconter ce fiasco, merci à elle.

Comme s'il allait avoir besoin de son costume pendant un voyage scolaire ! 

How Tony fixed Far From HomeWhere stories live. Discover now