Chapitre 5

497 54 1
                                    

Katsuki se réveilla dans sa chambre. Il cligna plusieurs fois des yeux, il était persuadé de s'être endormit avec le docteur Kirishima. Il soupira, se disant que ce n'était rien de plus qu'un rêve, et se leva. Il se dirigea vers la salle de bain attenante à sa chambre et se déshabilla. Alors que ces doigts passaient sur les aspérités que ses nombreuses cicatrices laissaient sur sa peau, il se demanda comment c'était de prendre un bain. Il n'en avait jamais prit de sa vie, avant l'hôpital il ne pouvait pas vraiment, et depuis qu'il était ici, sa chambre disposait d'une douche.

Cela pouvait paraître futile mais c'était ce genre de petite réflexions qui lui permettaient de rester sains malgré son passé et son présent quelque peu chaotique. Il savoura la sensation de l'eau glisser sur les courbes de son corps, faisant glisser sa main sur son torse avec douceur. Sans même s'en apercevoir, il imagina les mains d'un certain rouge. Pour une fois il ne se sentit pas coupable, mais apprécia juste la caresse sur ses formes.

Il sortit de la salle d'eau une vingtaine de minutes plus tard, et fut surpris de trouver un plateau repas sur son lit, en soit ce n'était pas choquant, mais une petite fleur et une note était aussi disposé sur le plateau. Bakugou attrapa la note en rougissant légèrement, la lisant avec précaution.

" Bon matin Bakugou !
J'espère que tu as bien dormis, je t'ai ramené dans ta chambre hier dans l'après-midi et j'ai demandé à ce qu'on ne te dérange pas jusqu'à ce que tu te réveilles. Je suis passé ce matin pour voir si tu allais bien mais tu n'étais pas là donc je te laisse ce mot. Si jamais tu as besoins de quelque chose, tu sais où est mon bureau, et je passerais en fin de journée pour notre consultation.
Reposes-toi bien, Kirishima

PS: je me suis dis que la fleur mettrait un peu de fraîcheur et de gaieté dans ta chambre !"

Le cendré sentit un doux sourire s'épanouir sur ses lèvres. Il attrapa délicatement la fleur et la porta à son visage, sentant le doux parfum émanant de la rose. Il attrapa un des verres en plastique mis à disposition dans sa chambre, le rempli d'eau et y déposa la rose. Une fois sa tâche accomplie, il décida de manger un peu. Il savait que c'était Kirishima qui avait ajuster son plateau repas, cela se voyait. D'habitude les aliments étaient déposés sans aucuns soins, mais là, l'assiette était au centre du plateau, surmontée par un verre de lait et un verre de jus d'orange, et enfin, il y avait deux tartines, une de confiture et une autre avec de la pâte à tartiner.

Katsuki eut fini assez rapidement son repas, et l'attention du rouge l'avait mit de bonne humeur. Pour une fois il décida de partir en avance pour sa promenade, voulant profiter de l'air frais. Il se cala dans le petit jardin de l'hôpital, avec son carnet et un livre. Malgré l'orage qui avait eut lieu le jour d'avant, un agréable soleil caressait sa peau.

Le blond resta un moment assis dans le jardin, à l'ombre d'un cerisier. Il se mit à écrire dans son carnet, un petit sourire aux lèvres, ça faisait longtemps que sa plume n'avait pas été aussi légère.

" Cher journal

Ça fait un moment que je n'ai pas écris, deux jours pour être plus précis. Aujourd'hui je me suis réveillé de bonne humeur, pour la première fois depuis mon arrivée. C'est étrange ce sentiment de paix dans la poitrine, d'habitude je ne ressens qu'un énervement et une froideur grandissante. Je me surprend moi-même à être plus chaleureux en sa présence, il ne me brusque pas, ne cherche pas à me faire parler. Il est vraiment différent des médecins que j'ai rencontré jusqu'à présent. De plus il lui ressemble, c'est assez étrange car l'enfant de mes souvenirs à les cheveux noirs, mais sinon tout concorde. Je me demande ce qu'il est devenu, après tout il était le seul rayon de lumière dans ma vie si brisée et débauchée. Je me demande souvent ce qu'il se serait passé si j'étais resté là-bas, est-ce qu' aujourd'hui nous serions mariés, comme nos pères prévoyaient de la faire ? Il est là seul personne à qui je peux penser sans ressentir une intense frayeur, c'est peut-être pour ça que je ne vois que le noir dans ce monde. Peut-être que le noir me rappelle son doux visage enfantin. Malheureusement le noir se fait petit à petit remplacer par le rouge, un rouge flamboyant et fier, un rouge protecteur et aimant. Je dois te laisser cher journal, je vous Deku marcher vers moi."

Je relevais la tête et fermait rapidement mon petit carnet, rangeant le stylo dans ma poche et fixant un jeune homme aux cheveux verts m'approcher en souriant. Il se mit assis à mes côtés alors que je soupirais bruyamment. Deku était ce que l'on appelle communément un ami d'enfance. On a grandit ensemble, dans la même maison, et on a été sauvé en même temps. A notre arrivée lui et moi étions dans le même état, mais avec le temps il a apprit à s'ouvrir aux autres. Ça m'énerve de voir que sur cet enfant pleurnichard que je devais protéger s'en sort mieux que moi. Il était même sur la bonne voie pour enfin sortir d'ici et retrouver son fiancé.

Encre dansante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant