Chapitre 35- Prendre sa vie en main

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PDV Caroline

Allongée sur le lit, je suis bien. Un sourire s'étend sur mon visage lorsque j'observe mon ventre bombé. La télécommande de la télévision que j'ai posée à hauteur de mon nombril s'agite.

Des voix provenant du rez-de-chaussée me font froncer les sourcils. 

— Klaus ? j'appelle.

Aucune réponse et pourtant il y a bel et bien du bruit en bas. Je me redresse puis quitte la chambre. La main accrochée à la rambarde, je descends marche après marche jusqu'à regagner le salon.

Mon originel est là et il n'est pas seul. Un homme lui fait face.

— Klaus ?

Ses traits sont crispés. Je crois d'ailleurs ne jamais l'avoir vu aussi inquiet qu'aujourd'hui. Son regard bleuté est voilé par un sentiment de terreur.

Pas à pas, je les rejoins et me positionne entre les deux hommes. Je reconnais d'emblée celui dont je n'arrivais pas à distinguer le visage quelques minutes plus tôt. Il s'agit de mon meilleur ami.

— Hey, Stefan ! Qu'est-ce que tu fais là ? je murmure d'une petite voix enthousiaste.

Aucune réponse de l'un ou de l'autre. J'ai l'impression de n'être qu'une simple spectatrice.

Comme pour le faire réagir, je tends mon bras dans sa direction pour lui toucher l'épaule, mais elle passe à travers.

Je ne comprends pas.

Interloquée, je les observe l'un après l'autre et me place devant Klaus. Mes mains cherchent à se poser sur ses joues, mais en vain. Je n'y arrive pas.

— Klaus, regarde-moi ! je murmure.

Une fois de plus, aucun ne réagit à ma présence.

Du sang s'échappe de sa bouche et éclabousse mon visage. Klaus suffoque et son teint pâlit à vue d'œil.

Je hurle à plein poumon lorsque je le vois se consumer dans les flammes. Il me faut quelques secondes pour m'apercevoir que mon meilleur ami vient de lui arracher le cœur.


D'un bond, le corps moite, je me redresse dans mon lit.


— Caroline, je suis là ! me dit Klaus, assis à côté de moi.

Complètement déboussolé, je me précipite dans ses bras. Sa présence me rassure. J'ignore comment j'aurais fait s'il n'était pas encore rentré.

— Tout va bien, mon ange, tu as fait un cauchemar.

Ses doigts se faufilent dans mes cheveux. Il me berce tendrement.

— Non, ça ne va pas ! je hoquète difficilement. Il t'a... arraché le cœur.

— Caroline, c'était seulement un mauvais rêve.

Il attrape ma main et la dépose sur sa poitrine comme pour me rassurer de sa présence.

— Tu vois, me dit-il, il est bel et bien là, mais j'imagine que tu le savais déjà puisque tu as toi-même découvert que j'en avais un.

Un sourire éclaire mon visage et grandit à la vue du sien. Je me souviens en effet de la fois où je cherchais à retirer un morceau de pieu sous sa chair qui d'ailleurs n'était qu'une supercherie de Silas. À l'époque, Klaus et moi n'étions pas aussi proches qu'aujourd'hui. Il était encore mon ennemi et pourtant un lien particulier entre nous avait commencé à se tisser. Mon outil planté dans son dos, j'avais simulé l'étonnement de découvrir qu'il en avait bel et bien un.

Entre rêves et réalitéNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ