Lovers on the sun || KaiShin

7 | the hunger satisfied

Note d'auteur.

Coucou ! Je suis désolée, ça fait un moment, mais je dois dire qu'encore une fois, j'ai commencé beaucoup de chose alors pour avancer à un rythme régulier, c'est pas simple. Mais bon, je suis tombé hier soir sur un AMV KaiShin et j'étais là "urg, i want to write" alors me voilà !

Encore une fois, n'hésitez pas à vous manifester, pas forcément me laissant des centaines de commentaires-réactions, mais au moins pour voter ou pour me dire ce que vous en pensez =)

Je vous embrasse, bonne lecture ! En espérant que je sois plus rapide pour le prochain !

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7 | the hunger satisfied

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Shinichi plisse les yeux. Avec une moue de concentration, il tend le bras et bouge sa reine. Kaito hausse un sourcil.

– Tu es en train de me laisser gagner ?

Il faillit répondre un « non » énergique, mais le détective se rend compte qu'effectivement, il vient de lui offrir son pion sur un plateau. C'est un peu irritant.

Alors à la place, il grogne. Et soupire, parce qu'il fait vraiment chaud.

– Vas-y prends ma dame.

– T'es sûr ? Parce que je peux te laisser rejouer ton coup pour –

– Kaito. Bouffe ma dame.

– D'accord.

Sur l'écran de la télé, détective Samonji annonce les preuves pour résoudre l'affaire. Kaito bouge son pion, et fait échec et mat. Shinichi plisse les yeux, la tête lourde. Il sent que son état retombe légèrement, et il a envie de se lever pour aller boire un verre d'eau.

Il n'est même pas 16h, et il s'est rendu compte de quelque chose : il aime bien Kaito. C'est un peu plus qu'apprécier. Une évolution qui n'aurait pas du exister, mais Shinichi est apparemment bien plus doué pour résoudre des énigmes que pour maîtriser ce qu'il pense des autres.

– C'est impossible ! s'écrie ce dernier en regardant l'écran. Le jardinier, ça aurait dû être lui. Tu sais, parce qu'il avait le mobile, merde.

Shinichi le trouve attachant, à sa manière. Il est intelligent, pourtant il se trompe de coupable à chaque épisode. Même avec un début de fièvre, Shinichi comprend facilement que ça aurait pu être tout le monde sauf le jardinier.

Ils ont rapporté le plateau d'échec sur le canapé, juste parce que Kaito trouvait qu'il était vraiment beau (il l'était, c'était certain, et surtout il coûtait très cher : Shinichi s'en fout pas mal) et qu'il voulait voir à quel point Shinichi est doué. Il l'est, en temps normal.

Mais il fait plus de 34 degrés et le congélateur est vide. Plus de glace.

– Pourquoi j'arrive jamais à trouver le coupable à la TV ? Je suis sûr qu'en vrai je serais super bon.

Il boude presque, et Shinichi rit parce qu'il est vraiment ridicule. Kaito observe avec une moue le générique, puis attrape la télécommande pour mettre un autre épisode. Il se lève du canapé, s'étire de tout son long, ses bras bien au-dessus de sa tête, puis se tourne vers lui et demande :

– Tu veux à boire ? Pour me faire pardonner.

Il rajoute un clin d'œil qui n'est sûrement pas nécessaire, mais c'est Kaito : il est collant, il fait des clins d'œil, des câlins, s'assoit juste à côté de lui alors que le canapé est énorme. Si Shinichi n'a jamais été une personne tactile, Kaito est tout l'inverse.

– De l'eau, répond-il. Ramène-moi la bouteille.

Sa gorge est sèche comme de la toile de verre, et il fait beaucoup trop chaud. Il doit vraiment s'occuper de cette foutue climatisation.

Quand Kaito revient dans le salon, l'épisode montre encore le moment où le crime se produit : cet étrange personnage noir arrive derrière une femme pour l'étrangler. Il lui lance la bouteille, mais les réflexes de Shinichi lui font faux bon et il se la reçoit dans le bras.

– Oh, merde, désolé !

Kaito a l'air gêné et vient vérifier que tout va bien : quand il commence à toucher son bras, Shinichi le repousse en soupira.

– Je suis pas en sucre, ça va.

Il ne sent rien, bien trop content de se désaltérer enfin. Shinichi se réinstalle dans le canapé, calé contre les coussins. L'épisode continue, et Kaito commente tout ce qu'ils voient : apparemment il a toujours rêvé de pouvoir regarder ça avec quelqu'un. Ses amis à lui ne partagent pas vraiment sa passion pour les affaires, les vols, ou la magie.

Il a été cherché des pommes, en même temps, et les épluche les unes après les autres en offrant des petits bouts à Shinichi. Son sourire est amusant et voir Kaito passer un bon moment le fait se détendre.

Quand Kaito lui tend un nouveau morceau de pomme, Shinichi s'est endormi.

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Le soir, il fait encore jour : c'est l'été, alors à 21h le soleil est encore là et il fait chaud.

Kaito débarrasse la table du salon. Ils viennent tout juste de terminer leur repas, celui que Kaito a commandé sur une appli et qui avait été livré en une vingtaine de minutes. Shinichi n'avait pas vraiment beaucoup mangé, plissant les yeux sur ces petites boites qui contenaient leurs plats.

– T'es sûr que tu veux pas un dessert ? Un fruit ? Quelque chose ?

Shinichi voit bien que Kaito commence à comprendre, mais il est trop fatigué : même en ayant dormi toute la fin d'après-midi, son corps est encore lourd et ses yeux se ferment tout seuls.

– Nan Kaito, ça va.

Sa tête commence à s'appuyer contre l'accoudoir, et son corps se détend. Il a froid tout à coup.

– Shinichi ?

– Quoi ? grogne-t-il.

Pour le coup, il aimerait bien que Kaito le laisse tranquille. Qu'il le laisse dormir. Mais soudain, une main se pose sur son front et il rouvre les yeux. Le magicien l'observe, pas vraiment rassuré.

– Ta fièvre est revenue, dit-il. Pourquoi elle est revenue ?

Cette fois il ne comprend pas. Tout est flou pour Shinichi, il veut juste dormir. Du silence, et du sommeil.

– Eh, Shinichi.

Il sait qu'il doit dire quelque chose, parce que la première fois, cela pouvait passer pour une grippe, mais à présent c'est plus étrange qu'autre chose. Il faut qu'il lui explique, sinon cette fois Kaito pourrait bel et bien le conduire à l'hôpital.

– Ça va, répond-il.

C'est plus un croassement.

– Mais, non je – (Kaito déglutit) T'as pas l'air bien, petit détective.

Il ne se sent pas bien, effectivement. Il a froid, sommeil, et il recommence à tousser.

– Pas d'hôpital, souffle-t-il. Juste... pas d'hôpital.

Kaito se mord la lèvre, mais hoche lentement la tête. Il se penche, l'attrape soigneusement, et l'attire à lui pour le porter, le soutenant en grande partie avec son épaule. Il a du mal, mais réussit tout de même à monter les escaliers.

Pour Shinichi, il a tout simplement l'impression de s'être téléporté dans sa chambre. Quand il retombe dans ses draps, il s'enroule à l'intérieur et ferme les yeux.

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Des bisous !