Chapitre 6 - La cellule d'investigation franco-japonaise

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Le lendemain matin, bien qu'encore sous le coup du décalage horaire, T/p se sentait en pleine forme pour commencer l'enquête. Le petit-déjeuner était animé entre les différents membres du groupe qui commençaient à tisser des liens entre eux. Si la c/c s'entendait plutôt bien avec tout le monde, le capitaine Verdain semblait toujours détester sa présence. Elle sentait parfois les regards noirs et froids qu'il portait sur elle. Elle faisait donc en sorte de rester loin de lui et lui parlait le moins possible en dehors de l'affaire. La jeune fille ne comprenait pas vraiment la raison de ce comportement, mais étant une sans-alter, elle avait l'habitude de faire face à ce genre d'attitude et faisait en sorte de l'ignorer. Cela lui pesait souvent malgré tout. Mais elle ne perdait pas espoir que les choses changent un jour. 

Le professeur Bardier se révélait au contraire être un compagnon de voyage agréable, bien que sérieux, les discussions avec lui étaient toujours intéressantes. Il s'était montré particulièrement curieux vis-à-vis de sa formation auprès du professeur Zeldo qu'il portait en haute estime. Une estime qu'il lui partageait depuis la petite démonstration de ses capacités lors de la première réunion. T/p était heureuse de voir la bonne entente au sein de l'équipe, cela facilitait l'enquête.

Leurs guides les menèrent ensuite en voiture jusqu'au siège de la Koanchosa-cho. Il s'agissait d'un grand immeuble moderne et neuf. Comme pour rentrer au sein de la DCRI en France, la procédure était longue, entre vérification de leurs papiers, de leurs identités et plusieurs scans. Par la suite, une femme d'une cinquantaine d'année vint à leur rencontre, elle s'adressa à eux dans un français parfait.

« Bonjour, je m'appelle Nodoka Urachi, mon alter permet à la personne que j'ai touchée de parler, comprendre et lire les mêmes langues que moi pendant un mois. Si vous me le permettez, je vais prendre la main de chacun d'entre vous afin que vous puissiez parler japonais et donc faciliter la communication entre les deux équipes. »

Avec l'accord du Général, elle toucha la main de chacun des membres de l'équipe française. À son contacte, T/p sentit une myriade d'images et d'informations glisser dans son cerveau. Ce n'était pas douloureux, mais comme les autres il lui fallut quelques secondes pour se remettre. Lorsque la femme repris la parole, ce fut en japonais.

« À présent si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire au département d'investigation. »

T/p comprit parfaitement. Elle connaissait quelques termes et quelques coutumes que son amour du Japon et des mangas lui avaient appris, mais pouvoir comprendre et parler cette langue de cette manière l'emplit de joie. Elle trouvait cet alter véritablement incroyable. Le département d'investigation fourmillait dans tous les sens, mais dans un silence relativement impressionnant. Nodoka Urachi les conduisit finalement à une salle de réunion. Trois personnes discutaient à l'intérieur. L'équipe fut accueillie par un homme qui se leva et vint à leur rencontre, de taille moyenne, les cheveux noirs, il portait un costume qui laissait deviner son imposante carrure et sa forte musculature. Il s'inclina avant de se présenter. Sa voix forte et mesurée indiqua à la jeune fille qu'il s'agissait d'un meneur d'hommes avec de l'expérience.

« Bienvenue au département d'investigation. Je suis le commandent de cette division et l'inspecteur en charge de cette enquête. Mon nom est Yatsuhiro Hosokawa. »

Le général s'avança et pendant une seconde qui parut interminable à la jeune profileuse, ils se défièrent du regard. T/p retint imperceptiblement sa respiration, du coin de l'œil, elle vit Cyrielle se tendre. Elles craignaient toutes les deux la réaction du capitaine qui depuis leur rencontre, les avait habitués à un caractère dur, compétitif et plutôt fermé d'esprit. La c/c s'était d'ailleurs secrètement demandée pourquoi le capitaine Degues lui avait confié la direction de l'équipe. L'affrontement de regards ne dura qu'un instant pendant lequel les deux chefs se jaugèrent, essayant de déterminer la nature, et la force de l'autre, cherchant à quel genre d'homme ils avaient affaire. À la surprise de l'étudiante, le général s'inclina avec respect puis tandis sa main vers Hosokawa-taisho.

Affaire Syzygy (Hawks x reader)Where stories live. Discover now