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A Virgil, mon principal harceleur et aux autres, en passant des béquasses qui ricanaient de moi dans le bus à ceux qui m'ont humiliés publiquement, ont été ignobles avec moi, m'ont agressés, ceux qui ont étaient complices de tout ça, ceux qui ne liront jamais tout ceci.

J'ai juste envie de mourir, je n'en peux plus des moqueries, je n'en peux plus de me comparer aux autres filles à cause de vous, je n'en peux plus de pleurer tous les soirs dans ma chambre, scroller sur facebook, insta pour jalouser des filles qui sont parfaites selon vous, des filles a qui je ne pourrai jamais ressembler, je n'en peux plus de voir un monstre dès que je me regarde dans un miroir, avec la boule au ventre chaque matins.

Je n'en peux plus de vous entendre, j'aimerai que vous creviez tous, je ne fais plus que ça en cours, vous dessiner tous lapidés, pendus à des arbres ou morts d'une balle dans la tête.

Pour vous j'étais juste une fille froide, méchante, inintéressante, stupide, moche.

Vous disiez que j'étais transparente, mais vous reconnaissiez mon existence lorsque vous me critiquiez ouvertement devant les autres, vous avez lynché chaque parcelles de mon corps : mon absence de formes féminines, mes pieds bien trop grand, ma taille svelte, ma pilosité, mes cheveux frisés, chacun de mes traits de visages : mes oreilles écartées, mon nez épaté, mon acné, mes tâches de rousseurs, mes gestes, ma voix, mes lunettes, ma manière de marcher, ma virginité, mon trouble de l'appétit qui en résulte.

J'étais tellement omniprésente à vos yeux que vous vouliez me faire comprendre que jamais je ne ferai parti de votre groupe d'amis, jamais je ne serai comme vous, jamais je ne serai la fille de qui vous pourriez être jaloux, la fille de qui vous dites du bien, la fille a qui vous faites des compliments, la fille avec qui vous espérez plus.

Vous avez dit à chaque personnes que je fréquentais à quel point il était honteux de traîner avec "ça", avec moi.

Tous les jours vous me preniez en snap pour vous foutre de ma gueule, pour montrer à vos copains à quel point je suis un gag vivant, que c'est pas possible d'être si laide et stupide.

Et que je n'étais qu'un pari pour ceux qui venaient me faire la conversation.

Vous m'avez fait du mal, mais ça vous n'en avez rien à foutre, vous le savez parfaitement, surtout toi Virgil.

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