Les secrets de Woodland

Telle mère, telle fille

Je possédais l'autre moitié de la peluche, le même pendentif cœur, une carte de félicitation pour une naissance et exactement le même dessin. Tout ceci soigneusement ranger dans une boite à chaussure sous le plancher de ma chambre. 

M'allongeant par terre sur le goudron, je me massais les tempes et me remémorais comment j'avais obtenu toutes ses choses. 

Le lendemain de mes 13 ans, je sortais rejoindre Jay. On devait aller au cinéma rien que tous les 2. Au détour de la route, quelqu'un m'agrippa par-derrière et me mit une main sur la bouche. Je n'arrivais pas à me débattre. Mon cœur battait à 100 à l'heure. C'était un homme. De sa main libre, il me tendit la moitié de la peluche et me murmura "tu lui ressemble tellement". Il déposa un baiser sur mon front et j'en profitais pour le mordre et je me mis à hurler. Pris de panique l'homme s'en alla, mais j'ai eu le temps de voir à quoi, il ressemblait. C'était un blond aux yeux bleus.

Quant au pendentif, ce fut à mes 15 ans que je le reçut. Quelqu'un l'y avait placé dans mon casier et ce fut ce même jour que Jay me quittait pour Chloé pensant que je le trompais.

La même année, je reçus la carte de félicitation et le dessin.

Je me sentais, épiais, surveillais et mal à l'aise dans cette ville. Elle m'oppressait. C'était l'une des raisons de mon départ de cette ville, de Woodland.

Je me mis à verser des larmes, se pourrait-il que toutes ses affaires se rejoignent.

Les coïncidences étaient trop évidentes. J'essuyais mes larmes entendant des pas et me mis en tailleur. L'individu me serra dans ses bras. C'était Ed.

Après avoir repris mon souffle, je me dégageais de ses bras et me relevai. Il m'imita.

Moi:" Ed, que fais-tu là ?

Ed:" J'étais en mission pour ta mère et j'ai vu ta voiture. Puis je t'ai trouvé allongé. J'ai eu peur que tu ne sois blessé.

Moi:" Je vais bien. Un petit coup de mou. Ça arrive parfois aux meilleurs agents (je lui souriais).

Ed:" Tu n'a pas à jouer les fortes devant moi."

Il ne me laissa pas le temps de répondre, qu'il me serra une nouvelle fois dans ses bras avant de m'embrasser.

Il me raccompagna dans ma voiture et vit la boite, mais ne me posa aucune question.

Ed:" Je t'attends ce soir pour dîner. Cela te fera du bien.

Moi:" Une autre fois. Je n'ai pas le temps et j'ai cette affaire à régler puis ...

Ed:" Je ne tolérerais aucun refus. Si tu ne viens pas, c'est moi qui viendrais chez toi." Il me souriait et s'en alla après m'avoir embrassé sur la joue.

J'attendis encore une demi-heure avant de reprendre la route. Je ne voulais pas que quelqu'un d'autre sache que je m'étais laissé aller.

Je me rendis au bureau du shérif et demandai à lui parler en privé. Il accepta et nous, nous rendîmes dans son bureau. Il ferma la porte, les stores et alluma la radio. Il se mit face à moi.

Shérif:" Que se passe-t-il ?

Moi:" Toutes les affaires sont liées. Celle des infractions, de l'incendie à Wolf Lake. Des meurtres d'il y a 30 ans, des incidents à l'hôpital et mon départ.

Shérif:" Reprends ton souffle. En quoi sont- elles liées et qu'as-tu a à voir la dedans?

Moi:" Le point commun, c'est Eddie Lorens et ma mère. (Il ne comprenait pas.). Ma mère et Eddie sortaient ensemble avant les meurtres, elle l'avait quitté, mais ma mère continuait à avoir peur de lui et de ses réactions. Après cela, j'ai appris, que toutes les victimes avaient eu un enfant et que seule Rita Lorens à placé le sien à l'adoption... Seuls les dossiers de naissances ont été déplacés lors de l'incident à l' hôpital. De plus, ma mère ainsi que les Lorens ont vécu dans la ville voisine. Les effractions ont eu lieu dans le même quartier, où ils vivaient. L'agence ou plutôt l'association d'adoption qui prend feu pendant notre enquête. Quant à moi, j'ai reçu les mêmes cadeaux que ma mère à l'époque de sa relation avec Eddie. C'était déjà perturbant à l'époque, mais ça l'est encore plus maintenant. Puis il y a la salle photo saccagée au lycée, là où Eddie et ma mère écrivaient leurs articles. Et tout ça, 30 ans après les faits."

Je lui laissais le temps d'assimiler.