Une vieille affaire

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Le shérif était au téléphone à mon arrivée. Il semblait épuisé.

Lorsqu'il m'aperçut il me fit signe de le rejoindre au bureau. Pendant qu'il était encore en ligne j'en profitais pour lire certains des dossiers disposés sur son bureau.

L'un d'eux m'interpella, il s'agissait d'une affaire vieille de 15 ans. L'hôpital avait subi des infractions à répétitions. De mes souvenirs rien n'avait été volé mais ma mère avait préféré ne pas parler de cette affaire dans le journal. 

Cette affaire faisait écho avec celle d' aujourd'hui.

Shérif : « En fouillant dans les archives ce matin, je suis tombé sur cette affaire. La seule infraction de la ville.

Moi : « On est sûr que rien a été volé ?

Shérif : « Selon les médecins, aucun médicaments n'avaient disparus. Aucun bébés disparus ou morts suspectes. Ni aucun dossiers disparus.

Moi : « Est-ce que ça vous dérange si j'enquête à l'hôpital ? Je ne voudrais pas m'immiscer.

Shérif : « Au contraire. Un peu d'aide ne me ferait pas de mal. Je devrais appeler ton capitaine pour lui demander si tu peux rester plus longtemps.

Moi : « Pas la peine. Je préfère que ça reste entre nous, ça sera plus facile d'enquêter de mon côté. Vous avez découvert quelque chose en dehors des infractions à Wolf Lake ?

Shérif : « Rien à part un incendie maîtrisé ce matin.

Moi : « Un incendie ?

Shérif : « Les archives de l'agence d'adoption a pris feu ce matin, quelques vieux dossiers ont brûlés. Les pompiers pensent à un court-circuit. Il n y a eu aucun blessé.

Moi : « J'ignorais que Wolf Lake possédait une agence d'adoption.

Shérif : « On l'appelle l'agence d'adoption mais c'est plus une association qui permet à des couples d'adopter des enfants nés sous X, elle aide légalement

Moi : « On sait quels dossiers ont été brûlés ?

Shérif : « Non. Pourquoi ?

Moi : « Je ne crois pas aux coïncidences.

Shérif : « Tu penses que ça a un rapport avec les infractions?

Moi : « J'en sais rien. C'est peut-être un incident isolé mais j'irais les voir. »

Il me donna leur adresse et me remercia de l'aide.

En sortant de son bureau, je me rendis directement à l'hôpital.

Étant la sœur de Clark, cela me facilita l'accès à son bureau.

C'en était presque trop facile et effrayant.

Sur le bureau de mon frère, il y avait comme on peut s'y attendre une photo de Loïs, de mes parents durant leur séjour de ski et une de nous deux enfants faisant du canoë. Des moments heureux qui semblent si lointain.

Le directeur de l'hôpital vint me voir et se présenta.

Le docteur Winslow.

Je me souvenais l'avoir vu au mariage mais on n'avait pas eu l'occasion de se présenter.

Doc : « La famille du docteur Cain est toujours la bienvenue ici. Clark n'a pas du vous faire visiter.

Moi : « Non en effet. »

Je profitais de la visite pour lui demandait s'il se souvenait de ce qu'il s'était passé il y a 15 ans.

Doc : « Je m'en souvins très bien. Ce matin-là je venais d'opérer une patiente atteinte d'un souffle au cœur. C'était la première opération à cœur ouvert que l'on faisait ici. Madame Grint avait insisté pour rester ici. Après cette opération, une jeune interne vint vers nous paniqué. Quelqu'un avait forcé la salle où l'on garde les médicaments les plus onéreux. Avec la Doctoresse Wine, nous fîmes l'inventaire. Rien ne manquait. Ils avaient simplement étaient déplacés.

Moi : « Déplacés ?

Doc : « Oui. Au lieu d'être sur le premier étage ils étaient au dernier. On a supposé que l'une des infirmières les avait mal rangés.

Moi : « Il s'est passés d'autres choses étranges ce jour-là ?

Doc : « Non, quoique ?

Moi : « Je vous écoute.

Doc : « Ça n'a rien à voir avec l'enquête. (Je lui fis signe de continuer). Je me souviens avoir été surpris. C'était la première fois que je voyais Madame Delfico s'emporter.

Moi : « Qui est Madame Delfico ?

Doc : « C'était l'une de nos sage-femme. Elle nous a été victime d'un grave accident l'année dernière.

Moi : « J'en suis désolée. Vous souvenez-vous de pourquoi elle s'était emportée ?

Doc : « Des dossiers de naissances avaient disparus. On les a retrouvés plus tard dans le réfectoire.

Moi : « Vous souvenez-vous à qui été ces dossiers ?

Doc : « Non, mais je me souviens qu'il datait de la fin des années 80. »

Je le remerciais pour son aide et nous finîmes la visite par le jardin.

De retour chez mes parents, je disposais toutes mes notes et dossiers sur le bureau. D'abord des infractions, des médicaments mal rangés, des dossiers de naissances empruntés, l'association d'adoption qui perd des dossiers. Cela faisait beaucoup de coïncidences.

Pourrait-il s'agir de la même personne ? Si c'est le cas que cherche-t-il exactement ? Je me demandais si les dossiers de naissances avaient un lien avec les maisons qui ont subi des infractions.

J'appelais de nouveau le directeur de l'hôpital pour savoir si je pouvais voir les dossiers de naissances. Il refusa à moins que je n'aie une ordonnance du juge où l'autorisation des familles. Les dossiers restés confidentiels.

Le plus simple pour moi, fut de me rendre au journal de ma mère pour y consulter les archives et découvrir les noms de ceux qui étaient nés vers la fin des années 80 et de faire un croisement avec mon enquête.

Heureusement pour moi, il n'y avait eu qu'une cinquantaine de naissance de 1985 à 1990.
Dont Clark et moi-même.

Les secrets de WoodlandWhere stories live. Discover now