Rien de pire ne pourrait arriver...pas vrai ?

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     Après les mésaventures de la veille, Maxime décida de passer la journée chez lui pour se remettre de ses émotions. Il salua ses amis et leur promis qu'il leur enverrai des messages. Mais il ne tint pas sa promesse, trop honteux des évènements précédents. Il passa donc le restant de sa journée a se morfondre lorsque son téléphone vibra. Il le regarda : "Jordan". Il décrocha un peu a contre cœur et marmonna un "salut" endormi.

J : Ça va mieux mec ? Tu nous as fait peur hier !

M : Désolé.. mais je ne veux pas revenir là dessus.

J : Valentin m'a dit qu'il avait essayé de te parler et que tu avais répondu la même chose. Mec, tu peux me faire confiance je pense. Tu sais, j'étais très inquiet pour toi. Ça me fait mal de te voir dans cet état.

Maxime ne répondit pas.

J : Max, réponds-moi. C'est important pour moi. Tu es important pour moi. (Il sent sa gorge se serrer) Je suis désolé, je pouvais pas faire grand chose hier. C'est...c'est que je me sentais vraiment impuissant. Et ce sentiment est horrible quand il s'agit d'un ami qui compte autant.

Maxime ouvrit la bouche. Mais aucun son ne sortit. Il posa sa tête sur son oreiller, et regarda son téléphone.

J : Max ! Répond moi ! implora Jordan.

Maxime raccrocha et enfouit sa tête dans son coussin.

"POURQUOI J'Y ARRIVE PAS ??!"pensa-t-il, " Pourquoi je peux pas juste assumer le fait d'être qu'un sorte de gros trouillard ?!"

     A la Redbox, Jordan s'inquiétait. Il décida d'aller directement chez Maxime. Il enfila sa veste et partie de ce pas. Il croisa Valentin qui s'apprêtait à faire du BMX.

V : Tu vas où comme ça ?

J : 'Faut que je retrouve Max'. Il m'inquiète. 

Il ne détailla pas plus et monta dans sa voiture.

     Maxime, étendu sur son lit, entendit quelqu'un frapper a la porte. Lorsqu'il ouvrit, il vit son ami Jordan. Il lui demanda d'une voix faible pourquoi il était là, il ne le regardait même pas dans les yeux.

J : Écoute Max, tu veux pas parler au téléphone mais j'ai besoin d'avoir des nouvelles de toi. Alors je viens direct chez toi. (Il regarde Maxime qui regarde ses pieds.) Je sais que c'est difficile parfois. Mais...il faut s'accrocher.

Maxime ne regardait pas le compositeur, mais il l'écoutait avec attention. Jordan observait son regard, ses yeux humides et vitreux, comme s'il s'apprêtait à pleurer.

J : Avant d'être youtubeur, j'ai pas réussi dans la musique. J'ai arrêté le lycée pour faire ce que j'aimais, mais au début c'était pas concluant. Et je me suis accroché, et j'ai réussi. Là c'est moins grave, une simple phobie. Les autres ne t'ont pas jugé.

M : Mais rien de pire de ne pourrait arriver ! Mes amis ne me verront plus jamais pareil maintenant ! Ils vont me voir comme..comme..comme un fragile ! 

Jordan s'approcha de Maxime et le prit dans ses bras. D'abord géné, il ferma les yeux et laissa échapper une larme. Jordan le rassura avec une voix douce et sentit sous son étreinte que le corps de Maxime se détendait de nouveau. 


C'est si dur a avouerWhere stories live. Discover now