Une peur irrationnelle

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    Ce soir à la RedBox, personne n'était partie. La tempête faisait rage dehors, il pleuvait et il y avait de l'orage. Maxime était seul dans son studio a ce moment là, et a la vue du premier éclair lumineux, il se figea. Il regarda par la fenêtre. Un nouvel éclair zébra le ciel. Maxime se précipita a l'opposé de la pièce, loin de la fenêtre. Il ferma les yeux pour se reconcentrer.

"Allons Maxime, ressaisis toi ! se dit-il, Tu n'as aucune raison de te comporter comme ça !"

Mais soudain, il entendit des pas dans le couloir principal, pour puis quelqu'un qui frappait a sa porte. Il se redressa, et se forçant à penser a autre chose que les terribles éclairs déchirant le ciel, il ouvrit la porte. Il vit le visage décontracté de Jordan.

J : Viens Maxime, on est tous ensemble dans l'open-space. Les éclairs vont finir par coupé le courant et ce serait bête de se retrouver seul a ce moment là.  Mais bon personne n'a peur des orages pas vrai ? dit-il avec un petit rire.

Maxime sentit sa gorge se nouer et, avec un rire nerveux, il suivit son ami en lui assurant que personne n'avait peur de ça. Ils s'avancèrent dans le long couloir lorsque la lumière s'éteint. Maxime s'immobilisa. Il chercha Jordan en tendant les bras mais ne le trouvait pas. 

M : Jordan... appela-t-il d'une voix faible et pleine d'angoisse.

J : Maxime ? Ça va ? 

M : oui...oui.. 

Sa voix tremblait, il tentait de le cacher mais un nouvelle éclair illumina le couloir et Joyca aperçu le visage tendu de son ami. Ce dernier sentait son coeur s'accélérer. Il porta une main a sa tête et l'autre a son torse. Jordan ne le voyait plus. Il s'avança vers Maxime quand il attrapa son épaule. Il sentait les muscles tendus du youtubeur, et lui parla d'une voix douce.

J : Maxime, qu'est ce qu'il se passe ?

M : (d'une voix paniquée) Rien, rien ne t'inquiètes pas..

Maxime s'ecroula alors que, de nouveau, un éclair illuminait la Redbox. Jordan le secoua et tenta de le relever. Il n'avait pas perdu connaissance, premier bon point. Maxime tenta de s'asseoir. Jordan l'aida.

J : Max, dit moi ce qu'il se passe.

M : J'arrive plus à gérer...je sais que c'est ridicule je...je vais...ça va aller..

Jordan l'installa contre le mur. 

J : je vais chercher les autres reste ici.

M : (d'une voix terrorisée, aiguë) Non !! Me laisse pas seul Jordan...

Le compositeur regarda sont ami. Ce dernier avait la tête baissée, a la fois honteux et apeuré. 

J : Viens avec moi Max. Tout va bien se passer. Tu aurais du me le dire plus tôt. On va rejoindre les autres dans l'open-space et tu vas te reposer. 

M: ne le dit pas aux autres, implora Maxime. 

Il titubait, soutenu par son ami. Ils arrivèrent dans l'open-space où les attendaient les autres youtubeurs et les monteurs. Ils s'éclairent a l'aide de leurs téléphones et virent immédiatement le teint pâle de Maxime. Jordan l'aida à s'installer sur une chaise. Maxime se sentait honteux. Il était le plus âgé ici, et cela lui semblait totalement inapproprié de montré cette face craintive de lui a ses amis. Valentin (VodK) s'approcha de lui. 

V : Bah alors Max, qu'est ce qui se passe ? On a peut des orages ? demanda-t-il avec une pointe d'humour dans la voix.

J : Val' ne dit pas ça...pas maintenant.

M : Non...j'ai pas peur... bredouilla-t-il en relevant légèrement la tête.

Tous se regardèrent puis conclurent en un regard que leur ami avait visiblement besoin de leur soutien. Théo était déjà en train de fermer certains des stores mais toutes les fenêtres n'en étaient pas équipées et Maxime pouvait encore voir les éclairs. VodK s'assit à côté de Maxime. Il vit la détresse dans son regard et comprit que ce n'était clairement pas le moment de plaisanter.  

V : Désolé Max, c'était pour rire.

Maxime ne répondit pas tout de suite. Il se tourna vers le grand brun. Ils se regardèrent puis Maxime prit la parole.

M : C'est pas ta faute Val'. C'est moi. J'suis un gros peureux. J'essaye de pas le monter quand je suis avec vous d'habitude, mais là je...je peux pas. C'est une peur, une phobie que...(il soupira) j'en ai marre Val'. Je vais pas tenir si ça continu. Ça fait trop.

La fin de sa phrase fut ponctuée par le retour de l'électricité dans la pièce. Alors qu'un cri de bonheur se faisait entendre, VodK vit une larme couler le long de la joue de son ami.

C'est si dur a avouerWhere stories live. Discover now