Le dernier ennemi - KIRIBAKU

--15--

Kirishima. J'arrive.

Je me suis un peu trop emporté. Je ne sais pas où sont les vilains, ça va être compliqué d'aider Kirishima. On m'a interdit l'accès à sa chambre d'ailleurs.

<<-Bakugo. Nous pensons que les souvenirs avec Kirishima peuvent avoir un effet néfaste sur toi, ton état mental comme sur ta santé physique.
-Et alors?
-Par conséquent, nous allons être obligé de te retirer l'accès.
-Vous vous foutez de ma gueule??
- Si nous te surprenons à y être, nous serons obligé de te sanctionner…>>

Et ils l'ont fermé à clé, sans me donner les clefs. Sauf qu'ils ne savent pas quelque chose. La serrure, je l'ai cassé, le jour où j'ai trouvé Kirishima en train de vomir au dessus des chiottes. Donc ils ne l'ont pas fermé, la porte, ils ont juste tourné une clef dans le vide.

00h03.

Je sais que je risque gros à faire ça. Je vais voir s'il n'y aurait pas d'autres indices dans sa chambre. Il a bien caché deux acrostiches, alors je suis quasiment sûr qu'il y en a d'autres à trouver.

Je prends un sac avec moi, si jamais je trouvais plusieurs choses intéressantes. Pas que je sois incapable de porter plusieurs choses en même temps, loin de là. Je sors de la pièce et ferme doucement ma porte.

Je me retourne pour aller vers la chambre de Kirishima, et me plante devant la porte de celui-ci. Je pousse cette dernière lentement, et comme prévu, elle s'ouvre sans problème.

-Bakugo.

Je me fige et me retourne lentement. Todoroki sort de l'ombre. Je feins de ne pas avoir été surpris.

-Qu'est c'que tu fous là double face? Ta chambre est au dernier si tu n'avais jamais remarqué.
-Et ta chambre à toi est à côté, si tu n'avais pas remarqué.
-Dis moi juste ce que tu fous à cet étage.

Il décolle son épaule du mur.

-Je savais que t'essayerait quelque chose ce soir. C'était quasiment évident que t'allais pas en rester là.
-Et alors?

Il regarde ses ongles, comme désintéressé.

-Ma glace aurait pu détruire une serrure plus discrètement que tes explosions. Mais apparement c'est déjà réglé.
-Pourquoi tu voulais m'aider?
-Tout à l'heure, tu as dis que Kirishima nous considéraient tous comme ses amis, alors j'estime que c'est une manière de lui rendre la pareille.
-Mmh. Maintenant casse toi.
-Tu préfères faire ça tout seul?
-Oui.

J'ai surtout pas envie qu'il me voit en train de fouiller dans ses affaires. Qui sait qu'elle serait ma réaction selon ce que je trouve. Et j'ai pas envie non plus qu'il fouille dans les affaires de Tête d'ortie. Si je le fais moi-même, c'est pas la même chose.

Il part donc, et je rentre dans la pièce. Elle est toujours aussi vide. En même temps, puis je espérer qu'un jour elle soit à nouveau pleine de vie?

La poussière s'accumule sur ses affaires de sport, alors que j'ai passé l'aspirateur et le produit il y a à peine quelques jours..

Je teste une pièce que je n'ai jamais inspecté. Les toilettes. Quand je pénètre la pièce, je suis submergé par la vision de mon ami, en train de vomir. De s'énerver, de gueuler et de jurer contre lui-même. C'était si évident. Et j'avais rien vu.
À présent c'est comme si l'odeur désagréable était toujours là, mais ça n'est sûrement qu'une impression.

Il y a une photo accroché. Surprenant, je ne m'en souvenais pas, pas que j'ai fais gaffe aux toilettes de cheveux de merde. Elle est de nous. Je l'avais emmené faire de l'alpinisme. Sans comprendre pourquoi, on avait fait une photo devant cette arbre. Pleins de gens avaient gravés leurs noms, on l'avait, non pardon, il l'avait fait également. Je me sentais con de prendre cette photo. Et pourtant il y tenait, alors je l'ai fais. C'est un peu con parce que l'arbre est cachée par nous d'eux. La seule chose qu'on en voit c'est "Mei x Edvin = Mevin" au-dessus de nos têtes. Bref, que des conneries sur cette photo, y compris notre amitié.

Je remarque que la cuvette n'est pas baissée. Ça peut sembler stupide mais j'ai une obsession avec ça, on a pas envie de voir ce qui se trouve dans les chiottes des autres, même s'il n'y a rien. Alors je la baisse. Gravé dessus en rouge sang, on peut y lire :

Mercredi 13 octobre.
Écoute bien nos consignes.
Viens seul.
Il y a ce que tu cherche.
Ne tarde pas trop si tu espères le voir.

M
E
V
I
N

Je commence à connaître le truc. Et eux, ils savent que j'ai compris, et que seul moi peut. Et je saurai retrouver l'endroit. Mais s'ils l'ont évoqué... Alors ils s'adressent directement à moi... Ces enfoirés... Je vais les crever...

Je ne compte pas obéir à la seule règle.

Viens seul.

……………………………………