Epilogue

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Épilogue

- Stark.

Ross se tenait debout dans l'embrasure de la porte de son bureau, un interne bouche bée derrière lui tenant un porte-bloc dont le contenu tombait lentement par terre alors que le gamin poussait un halètement, regardant l'endroit où Tony se tenait, assis sur le bureau. Les yeux de Ross étaient écarquillés, sa mâchoire serrée, et la peau autour de son nez était toujours un peu gonflée. Le nez en lui-même était un peu de travers.

Tony n'essaya même pas de cacher le rictus moqueur qui incurva ses lèvres.

- Je n'étais pas au courant du fait que nous avions rendez-vous, dit Ross, en se reprenant assez pour faire un pas dans le bureau.

L'interne auquel Ross avait dû parler jusqu'à ce qu'ils arrivent devant la porte avait toujours la bouche grande ouverte, se tenant toujours derrière l'homme, jusqu'à ce que Ross claque promptement la porte au visage du pauvre gamin.

Tony se retourna vers le bureau, tournant le dos à Ross qui était toujours figé juste devant la porte.

- C'est pas le cas, dit Tony, regardant le Pendule de Newton posé sur le bureau.

N'importe quel autre jour, ça l'aurait rendu nauséeux, mais aujourd'hui, il trouvait ça étrangement apaisant. Un mouvement provoquant le suivant. Action et réaction.

- C'est plus un genre de tête-à-tête.

Ross finit par totalement se reprendre, marchant d'un pas nonchalant avant de contourner son bureau et de se placer derrière. Il ne s'assit pas cependant. Au lieu de ça, il attrapa une petite boite en carton soignée qui était posée sur le bord du bureau. Elle était déjà ouverte, le sceau de la poste déchiré au milieu. Ross en sortit une bouteille sombre et courbée. Du scotch. Il montra la bouteille à Tony d'un geste.

- Dans ce cas, ça ne vous dérange pas... ? demanda-t-il en haussant les épaules.

Le rictus que Tony avait associé au visage de Ross grandissait lentement, mais il ressentit une petite satisfaction en voyant que ça avait l'air douloureux, maintenant. La peau gonflée de Ross était tirée.

Ross passa son doigt sur l'étiquette immaculée.

- Je n'accepte pas ce genre de choses, en général – c'est un cadeau offert par un dignitaire vénézuélien – mais c'est mon seul vice, que j'avais révélé une fois dans une gazette militaire en espérant que quelqu'un en prenne bien note.

- Je m'en rappelle, dit Tony.

Les yeux de Ross se posèrent sur lui.

- Septembre, édition 2015 de la gazette marine.

Les sourcils de Ross se haussèrent.

- Je l'ai lue.

Il montra de nouveau la bouteille à Tony. C'était une offre à boire, cette fois. Tony secoua la tête. Ross haussa les épaules une seconde fois, arrachant la cire autour de la bouteille avec le tournoiement habitué d'un coupe-papier.

- Macallan, 1926. Cette bouteille seule coûte –

- Cinquante-cinq mille dollars, le coupa sèchement Tony. A peu près.

Ross laissa échapper un souffle alors qu'il retirait le bouchon en liège de la bouteille.

- Les vénézuéliens ont plus d'argent qu'ils n'en ont réellement besoin.

- Je suis sûr qu'il y a des gens qui ne sont pas d'accord avec ça.

Ross se servit un généreux verre de scotch et s'assit sur sa chaise, s'inclinant légèrement. Il faisait tourner le liquide ambre dans son verre, et ses mouvements, d'une certaine manière, étaient comme coordonnés au Pendule de Newton.

Give him back to me, or so help me GodTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang