Un Voisin Biscornu Et Des Aurevoirs

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Le lendemain, Marilla fut surprise du halo de bonheur qui rayonnait de cette très jolie fille aux cheveux auburn. Elle se demanda ce qui avait bien pu arriver. Hier en partant à l'inauguration, elle avait laissé une fille lointaine et ce matin elle retrouva sa fille enjouée et pleine d'imagination.

- N'est-ce pas une belle journée pour rêver... Je pense rendre visite à ma chère amie Diana. Nous avons tant à faire. On doit faire des achats pour sa rentrée. Dit Anne avec enthousiasme.

- Anne, tu rayonnes. Je suis si contente de te voir de bonne humeur, mais veux-tu bien ralentir avant de faire une catastrophe.

Elle était bien là, et cela fessait plaisir à voir. Son énergie débordante manquait, ses monologues à rallonge aussi. Enfin, il y a de nouveau de la vie dans cette maison. Marilla ne remerciera jamais assez celui qui avait rendu le sourire à son enfant, car elle se doutait que ce fût Gilbert. " MINCE ! " Cria Anne. Elle entendit une tasse se casser, son enfant était bien de retour, se dit-elle en souriant.

×××

Diana Barry n'habitait guère loin des pignons verts, la belle rousse n'eue qu'à traverser son champ de blé, couper par le chemin de parterre d'œillets blanche-rose et traverser le petit pont qui enjambait le ruisseau sous la Forêt hantée. La demeure de la famille Barry était si sophistiquée et noble, elle semblait tout droit sortie d'un conte de fée. Anne n'eue pas le temps de frapper que sa douce amie se trouva sur le perron à l'attendre.

- Anne, je n'allais pas tarder à te rendre visite, mais je suis tellement heureuse de voir que tu es là. Gil est donc passé hier soir. Dit-elle avec malice.

- Oui, et je pense devoir m'excuser et surtout te remercier pour tout. Veux-tu le grand discours et tout le tralala.

Diana pouffa de rire, elle connaissait trop bien les excuses magistrale qu'Anne pouvait énoncer. Madame Lynde et sa propre mère avaient eues droit à une prestation digne d'une dramaturge.

- Même si je dois avouer que j'aime ta théâtralité. Je n'ai pas besoin de tes excuses, car tu es déjà pardonné. Alors, prête pour des nouvelles aventures !?! Dit-elle avec joie.

- Seulement si tu me promets de prendre ton train avec Gil demain. Dit Anne avec aplomb. Allons à Carmody faire quelques emplettes.

Elle attrapa le bras de sa meilleure amie et elle partirent toute euphorique.

×××

Anne rentra en fin d'après-midi, elle vit un homme faire irruption dans sa cour, il semblait assez énervé. C'était son nouveau voisin, M Harrison, il avait racheté la ferme de Robert Bell en avril dernier, elle se situait à l'ouest des pignons vert. D'après Madame Lynde, il était un personnage biscornu, il est tellement radin qu'il laverait sa vaisselle que les dimanches de pluie, et il possède un perroquet qui se nomme Ginger.

- Mademoiselle, puis-je voir votre tante ? Je l'ai pourtant averti que je ne pouvais endurer ceci plus longtemps. Je lui ai demandé que cela ne se reproduise plus. C'est la 3ème fois. Je n'en peux plus. Bafouilla-t-il.

- Pouvez-vous m'expliquer votre problème ? Dit-elle avec panache.

- Mon problème, nom de Dieu !!! Le problème, c'est que j'ai retrouvé la vache de votre tante piétiner mon avoine et c'est la 3ème fois cette semaine donc je tiens à la rencontrer pour lui dire ma façon de penser. Cria-t-il presque.

- Si vous voulez parler de Madame Cuthbert Marilla, ce n'est pas ma tante et elle est au chevet d'une parente très malade. Je suis désolé que ma vache Dolly soit allée dans votre avoine. Dit-elle dignement.

Anne D'avonlea-Saison 4Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora