Auf Wiedersehen Sweetheart

Chapitre 4

- Tu feras attention grand-père ?

- Je fais toujours attention. Ne t'inquiète pas, tout ira bien mon petit.

Feliciano acquiesça misérablement et regarda dans son panier.

Il avait été si heureux de voir Antonio l'autre soir... Cependant, à ce moment précis il airait aimé que ce ne soit jamais arrivé.

Toutes les nouvelles qu'il avait apportées avec lui, qui avaient conduit à cette nouvelle mission, et, encore une fois, à mettre tous ceux que Feliciano aimait en danger.

- Je sais, je sais, grand-père. S'il-te-plaît, prends soin de Lovino.

- Je n'ai pas besoin qu'on s'occupe de moi.

Roma tira de son manteau un pistolet. Il le lui tendit.

- C'est même pas une mission dangereuse...

- Chaque mission est dangereuse, dit l'aïeul gravement en saisissant ses épaules, le forçant à le regarder dans les yeux, tu comprends ?

- Bien sûr ouais...

- PARDON ?!

Lovino soupira et leva les yeux au ciel.

- Je comprends Grand-père. Chaque mission est dangereuse, tu as raison.

- Bon garçon. Feliciano, va au marché, acheté-nous du lait, parle à l'informateur, et, au moment où tu reviendras tout sera fini.

Il essaya de sourire de manière rassurante.

Le plus jeune des Vargas acquiesça. Il ne se sentait pas du tout confiant.

Il l'avait pourtant déjà fait plusieurs fois. Cependant, quelque chose semblait différent.

- Très bien. Soyez prudents.

Roma sourit et lui ébouriffa les cheveux.

- Mon petit, ce n'est même pas une mission impliquant du combat. Nous allons simplement acquérir des informations. Ta spécialité. En fait tu devrais venir avec nous !

Il savait que son grand-père plaisantait, mais il se sentait tout de même agacé.

En danger aussi.

Il faisait partie de tout ça.

Il n'était plus un enfant !

- Je vais aller la chercher. Je vais faire mon travail.

- Je sais. Tu te souviens du code ?

- On dit qu'une tempête va frapper avant le printemps. Juste ?

- Parfait, dit Roma en se penchant pour embrasser ses joues, à ce soir.

- Au revoir grand-père, au revoir Lovino !

Son frère aîné déposa un baiser sur sa joue et lui fit un rare sourire.

Ils sortirent et Feliciano les regarda marcher sur la route menant aux montagnes, servante à contourner le village.

Il se força à détourner le regard et à emprunter le chemin menant au hameau, le soleil baignait les champs autour de lui.

Une boule se forma dans son estomac lorsqu'il traversa la place centrale.

Il semblait que tout le monde profitait du temps doux et inhabituel, et une foule de gens emplissait le marché, bruyant.

Feliciano se détendit légèrement en approchant de la cantine familière.

Ce n'était pourtant pas celle qu'il choisirait de fréquenter seul... Populaire auprès des Allemands et ceux qui étaient à l'aise avec. C'était donc l'un des endroits les plus dangereux pour un membre de la résistance. Mais c'était aussi le lieu le moins suspect pour procéder à un échange d'informations.