L'appel de la mer [en pause]

VII/La vie sur le Moby Dick

Mary construit son navire.

Dans les temps qui suivirent, je me concentrais uniquement sur la construction de mon bateau.

Je ne sortis pas une seule fois de l'atelier où je le construisait.

Pourtant, je trouvais tout les matins de la nourriture, et un verre d'eau.
Sans doute Marco ou Ace qui l'amenait.

Je devais commencer à sentir fort...

Mais bon, comme je ne sortais pas de l'atelier, peu m'importais de sentir la rose ou autre chose.

Après tout, c'est pas comme si j'allais aller draguer je-ne-sais quel membre de l'équipage !

Alors mon taux de sexytude et de glamouritude, on s'en passera !

Et puis, ça va, ça sent pas SI fort que ça, si ?

Au pire, je pique une tête de temps à autre dans le bassin de l'atelier-garage-cave nautique où je passe mes journées.

J'ignore le temps que j'ai passé dans "la cave", mais j'avais enfin fini.

Il ne restait plus qu'à aménager l'intérieur, coudre les voiles, régler leurs systèmes de cordages et à régler les instruments de navigation de bord.

Je passais ce qui me sembla les deux jours qui suivirent à m'occuper de la cabine de pilotage.

J'avais remplacé le système de navigation moderne par un gouvernail, et j'avais bidouillé des stabilisateurs.

Le soir même, je décidais d'enfin sortir de mon trou.

Je montais sur le pont.

Il faisait nuit.

J'avais perdu toute notion du temps.

Le vent soufflait doucement.

C'était agréable.

Les mains sur la rambarde, je regardais la mer. Ou bien serait-ce l'océan ?

Je ne le sais.

C'est si beau.

Si relaxant.

Si paisible.

L'Océan m'avait tant manqué.

Je m'allongeais sur le pont, les mains derrière la tête et je regardais les étoiles.

Ce n'était même pas les mêmes étoiles ...

Comment j'allais naviguer sans elles ?

J'essayais toute de même de repérer des constellations, et je me perdis dans cette magnifique contemplation.