Chapitre 18 : Intermède enfantin

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Nous avons passé l'après-midi à dorloter les enfants, à les faire rire et à s'amuser avec eux. Je commençais à m'attacher à ses petites bouilles. J'admirais leurs forces et leurs courages. La plupart d'entre eux avaient des maladies rares, souvent grave et pourtant ils ne cessaient de sourire. Un véritable exemple pour nous, qui nous plaignons parfois pour rien.

Maria les observait, pendant que je leur lisais une histoire. Le pédiatre qui s'en occupait entra à ce moment-là. Il m'écouta attentivement faire la lecture aux enfants, jusqu'à la fin en souriant. Je m'amusais à changer ma voix, distinguant chaque personnage et quand je prenais celle d'un homme, les enfants se mettaient à rire. Alors que je mettais un point final à mon histoire, le docteur plutôt bel homme, se mit à parler.

- Bonjour les enfants ! Comment ça va aujourd'hui ? Demanda t-il avec un sourire bienveillant, dessiné sur son visage. 

- Docteur ! Crièrent les enfants en chœur, après l'avoir aperçu.

Je refermais mon livre amusée et regarda le docteur qui s'approchait de moi, pour me saluer. 

- Bonjour, je suis le docteur Ben Fitzgerald ! On m'a dit qu'une bonne fée venait tous les après-midis, depuis trois jours pour redonner le sourire aux enfants, en leurs faisant la lecture. Je voulais voir ça de mes propres yeux. Dit-il en souriant et en me présentant sa main.

- Bonjour, je m'appelle Léna, enchantée ! Dis-je en serrant sa main et voici Maria, une amie. Je suis seulement de passage, j'aime le contact avec les enfants et j'ai besoin de me sentir utile, j'admire leur force et leur combativité. Je fais ça aussi régulièrement dans l'hôpital de ma ville. Dis-je en couvant du regard les enfants.

- Je suis admiratif, peu de personnes accordent du temps aux malades. Bonjour Maria, comment vas-tu ? Nous nous connaissons bien. Poursuivit-il en lui faisant la bise.

- Très bien mon garçon ! Ben fait pour ainsi dire partie de la famille ! Ajouta Maria à mon attention.

- Oh, pardonnez-moi je ne savais pas ! Dis-je soudain gênée.

- Ne vous en faites pas, vous ne pouviez pas savoir. Je suis le meilleur ami de Colin. Au fait, venez-vous de dire que vous n'habitiez pas ici ? Me demanda-t-il surpris.

- Oui, je suis du Wisconsin ! Je ne suis là que pour le travail, je réalise la pièce montée pour le mariage du Prince avec la Duchesse. Je repars dans deux semaines. Vous faites un travail formidable c'est vous qu'on devrait admirer. Le devoir nous appelle mais je vous promets de revenir demain et dès que le temps me le permettra. Lançais-je avec un franc sourire.

- Avec plaisir, demain je serais probablement en déplacement mais si vous revenez lundi, je vous promets de vous faire visiter l'hôpital. Ajouta t-il avant de se faire attraper par l'une des petites filles, Lilou qui avait été très attentive lors de la lecture de l'histoire. 

- Merci docteur, bonne fin de journée. Sur ces mots nous sortîmes du service puis de l'hôpital après avoir saluer les enfants chaleureusement. Maria arborait un immense sourire. De celui qui veut tout dire. Je refermais mon manteau, lorsqu'elle pris la parole.

- Il est toujours aussi beau ! S'exclama-t-elle amusée. Ça ne te dirais pas de t'installer ici ? Me demanda-t-elle joueuse.

- Maria ! Vous n'allez pas vous y mettre ! Dis-je en rigolant. Je crois que j'ai assez à faire avec le gâteau.

 Maria avait pris l'habitude de me tutoyer, étant jeune cela ne me choquais pas. Pour ma part j'avais du mal à le faire, alors je continuais de la vouvoyer, marque de mon respect pour elle. 

- Et avec Colin ! Affirma-t-elle malicieusement.

- Heu...Je...Non...Pourquoi dites-vous ça ? Demandais-Je soudainement gênée. 

Est-ce qu'Albert lui aurait parlé de ce qu'il avait vu l'autre soir ? Non, c'était quelqu'un de loyale et il en avait fait la promesse à Colin. Il y avait autre chose. Je me m'y à réfléchir à vive allure, lorsque Maria repris la parole.

- Je ne suis pas dupe, je l'ai entendu en passant lui déposer du thé, il se disputait avec Daniel au téléphone. Je crois qu'il appelait pour prendre de vos nouvelles, car vous ne répondiez plus à ces SMS. Colin, s'est énervé et lui a demandé de vous laissez tranquille. Me raconta t-elle en souriant. 

C'était donc ça, Colin était bel et bien jaloux. Je ne sais pas pourquoi mais cette idée, était plutôt plaisante. Je comptais donc bien plus à ses yeux que je ne pouvais l'imaginer. Perturbée par cette déclaration, je décidais de changer de sujet. 

Au fait vous aviez omis de me dire que Colin et Daniel étaient frères ? L'informais-je de manière neutre sans arrière pensée. 

- Oh oui c'est vrai, mais j'étais persuadée que Daniel ou Colin te l'auraient dit ? Ces deux têtes de mules ont du mal à faire confiance, surtout aux femmes. Certaines vipères, ne leur tournent autour que pour le pouvoir et l'argent. Mais tu es si différentes, je croyais qu'ils le savaient. Tu l'as appris comment ? Me demanda-t-elle inquiète.

- Par hasard, mais ne vous inquiétez pas Maria. Je comprends leur réticence. Dis-je en lui adressant mon plus beau sourire. 

- Pardonne mon omission, j'aurais dû te le dire tout de suite. 

- C'est déjà fait ! Venez rentrons, on a encore le repas du soir à préparer. M'exclamais-je en apercevant notre ami Albert, qui nous attendais devant l'hôpital. 

Il nous raccompagna au château. J'y avais enfin trouvé ma place et plus que ça j'y avais lié de nouvelles amitiés. Le trajet était animé, Maria et Albert étaient comme une deuxième famille, avec qui je pouvais tout partager. Ce sentiment d'appartenance à cette nouvelle famille, me procura une immense joie.

Le Prince et la Pâtissière [Terminée]Место, где живут истории. Откройте их для себя