Il me regarde durant de longues minutes, et finalement, bien trop troublé par ce regard, je me dirige vers la chambre, pour envoyer le mail.

Il me rejoint rapidement, et pose sa grande main chaude sur mon épaule pour y prendre appui.

_ Voilà, regardons pour les réservations maintenant, souris-je, anxieux pour une raison que j'ignore complètement.

_ Faisons-nous plaisir, marmonne-t-il, en s'accroupissant à mes côtés. Je veux un hôtel les pieds dans l'eau, et tout compris.

_ Monsieur rattrape le temps perdu ? plaisanté-je, en le regardant tendrement.

_ Je ne suis allé en vacances qu'au Japon et en Thaïlande. Il fait étouffant en Thaïlande. C'est horrible.

_ Faisons notre première fois en dehors de l'Asie ensemble dans ce cas, souris-je, amusé de le voir si enfantin.

_ Oui, faisons ça.

  

_ Tu en penses quoi de celui-là ?

_ Il est parfait ! dit-il, ébloui par les photos affichées à l'écran. C'est un cinq-étoiles ?

_ Oui, bien évidemment. Je ne cherche que du luxe pour satisfaire Monsieur, me moqué-je.

_ On va vraiment l'avoir cette lune de miel, répond-il simplement, le regard bloqué sur l'ordinateur.

_ Idiot, soufflé-je, en lui tapant l'avant-bras, les oreilles rougies. Bon, on a un vol ce soir, donc faudrait se bouger pour faire nos valises et- Oh mince ! Tu n'as pas beaucoup de vêtements avec toi, pas vrai ?

Il me fait un clin d'oeil amusé et quitte la chambre, pour y revenir avec une grosse valise.

Je ne l'ai même pas vu rentrer avec hier soir.

_ C'est parfait ! Tu avais tout prévu ! m'enquis-je, euphorique. Mettons-nous au travail !

Je tape dans mes mains, réellement heureux de tout ce qui se passait en si peu de temps, et me lève ensuite d'un bond, pour courir vers ma garde-robe.

La valise posée au-dessus de celle-ci est bien trop difficile d'accès.

_ Attends, souffle-t-il derrière moi, en se tendant de tout son long pour l'attraper.

_ Merci, souris-je, en posant mes lèvres sur les siennes durant quelques secondes, après m'être retourné.

Il pose la valise sur le sol, place avec une douceur impensable ses mains sur mes hanches, plonge ses iris dans les miens, les yeux rieurs, et m'embrasse à nouveau.

Nos lèvres se mouvent l'une contre l'autre, et ce baiser chaste m'offre dans le ventre ce que les gens comparent à des papillons.

Cette sensation est purement irréelle et enivrante à souhait.

Les yeux humides, je le regarde se détacher de moi, et partir avec la valise pour l'ouvrir sur le lit.

_ Tu viens ? suggère-t-il, en se retournant.

_ Oui, oui, j'arrive, souris-je, la respiration encore bien trop désordonnée. 

Septième ciel ↬ ˢʰᵒʷᴴᵒWhere stories live. Discover now