Un jour, peut-être.

Chapitre 8

Son odeur. Voilà ce qui me frappait le plus lorsque je m'étais approchée de lui. C'était un parfum qui paraissait doux au premier abord et puis, par la suite, vous sautait au nez et vous amenait à perdre la tête. J'avais toujours trouvé que les parfums pour homme sentaient meilleurs que ceux pour femme, surtout quand celui qui le portait se trouvait être une personne déjà doté de beaucoup de charme, cela ne fait que de décupler l'attirance.

- Léa ! Reste près de moi sinon ça va paraître bizarre que tu sois si à l'écart.

Lara m'interrompit dans mes pensées pour me ramener à l'instant présent et ce qu'elle me dit me fit réagir. Je n'avais aucune envie de paraître bizarre ou pire encore, jouer le rôle d'une personne coincée, ce qui, si vous me connaissiez, ne reflétait pas du tout qui j'étais. Être moi-même et normale, deux choses très simples. Et aussi, boire. Pas boire de l'eau, boire de l'alcool. Seul moyen pour moi de faire retomber la pression. Je savais que de boire de l'alcool pour décompresser ne donnait pas le meilleur des exemples, mais en ce qui me concernait, ça m'avait toujours aidé. Chacun pouvait réussir à gérer son anxiété de la façon dont il le souhaitait, pour moi, ça avait toujours été avec l'aide d'un peu d'alcool. Mais entendons-nous bien, je buvais uniquement lors de sortie entre amis, lorsque la fête était au rendez-vous. Et donc, à ce moment précis, tout ce que je souhaitais était un verre. Malheureusement, il me fallait attendre encore un moment car nous avions tous faim et décidions de rentrer dans le premier fast Food venu pour y manger quelque chose avant de débuter notre soirée.

J'essayais plus au moins de parler, placer quelques mots, phrases ou bien encore sourires, ce qui avait l'air de fonctionner. L'atmosphère n'avait rien d'anormale et ça je le dois à Lara et Diego, grâce aux sujets de conversations qu'ils lancèrent.

Une fois notre repas fini, nous nous rendions dans un endroit où nous ne serions pas dérangés par la foule et nous nous y installions. Nous étions en plein air, il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid. C'était parfait.

- Bon, on les ouvre ces bouteilles ? lançais-je d'un ton enjoué.

Lara, comme à son habitude me regardait avec son regard qui signifiait : « Contrôle toi et ne bois pas trop ce soir, s'il te plaît. ». Elle et Vanessa avaient la même habitude de me sermonner avant, pendant et après chaque soirée, mais de nature fêtarde et du plus loin que je puisse me souvenir, je ne les avais jamais écoutées.

- Fais toi plaisir. Je mets un peu de musique aussi ? répondit Christopher et nous lui fîmes un signe de tête positif en guise de réponse.

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La soirée se déroula relativement bien et je me rendis compte que mes angoisses n'étaient pas nécessaires en fin de compte. Je donnais des nouvelles de temps en temps à Vanessa, pour elle aussi, la rassurer. Plus les minutes passèrent, plus je buvais et plus je devenais décontractée, peut-être même un peu trop. Je me souviens même avoir été prise la main dans le sac par Lara lorsque j'étais en train d'observer Christopher. Enfin, observer était un mot relativement faible, plutôt lorsque je bavais sur lui, mon regard n'arrivait pas à se focaliser sur autre chose que sur lui. Il paraissait un peu plus grand que la première fois que je l'avais vu. Ce soir, il avait opté pour un total look noir avec un t-shirt près du corps. Celui-ci laissait deviner ses muscles en dessous de ce bout de tissu et mettait également ses bras en valeur. Je n'avais jamais vraiment apprécié les hommes trop musclés mais lui, disons-le honnêtement, il était vachement bien foutu. J'essayais de mémoriser chaque trait de son apparence, chaque posture ou mouvement qu'il pouvait réaliser, il m'obsédait et je me rendis compte qu'il ne m'aurait pas fallu très longtemps avant que mon envie de lui et mon amour des mauvaises idées refassent surface : c'était nécessaire que je lui parle, en tête à tête. Je réussis à détourner mon regard pour ensuite soutenir celui de Lara qui comprenait presque immédiatement qu'une idée m'était venue et que, bien entendu, elle n'allait définitivement pas l'apprécier.

- Lara, j'ai besoin d'aller aux toilettes, tu m'accompagnes ? Je ne sais pas où c'est, demandais-je toute souriante à mon amie.

Elle ne se faisait pas désirer et m'accompagnait aux toilettes.

- Je sais que tu as une idée et qu'importe ce que c'est, ma réponse est non. Tu as vu dans quel état tu étais avant qu'il n'arrive ? Même toi tu m'as bien dit cette semaine que tu n'en avais rien à faire, il te suffit d'avoir deux verres dans le nez pour soudain devenir une proie facile pour lui ?

- Mais, écoutes moi, tu ne sais même pas ce que je veux te demander.

- Je n'ai pas besoin de t'écouter pour savoir que tes idées ne sont jam...

- Lara ! Stop. Premièrement, je vais bien. Deuxièmement, je m'en fiche, mais ce qui nous mène à troisièmement, je voudrais savoir pourquoi du jour au lendemain il a arrêté de me parler.

- Parce que tu es en couple, elle me répondit comme si c'était la chose la plus logique au monde. Tu l'as ta réponse.

Elle n'avait clairement pas envie d'être de mon côté ce soir.

- S'il te plaît, reste avec Diego et laisse-nous seuls un petit moment. Je ne te demande pas de nous laisser seuls à l'autre bout de la ville, mais juste à distance de vous, juste assez pour qu'on puisse se parler sans être écoutés.

Je la suppliais tellement que j'en devenais presque pitoyable.

- Cinq minutes, pas plus d'accord ? céda-t-elle.

- Parfait merci. Merci beaucoup. Je la pris dans mes bras et lui fît un gros câlin.

Sur le chemin du retour, je me surprenais à être très impatiente du moment où nous nous retrouverions seul et la seconde d'après à être coupable. « C'est l'alcool qui parle » me rassurais-je.

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Bonjour à tous :)

Voilà enfiiiin la suite, qu'en pensez-vous ? Est-ce que Léa va céder à sa tentation pour les mauvaises idées ou est-ce que, pour une fois, elle va écouter sa meilleure amie ?

En tout cas, quoi qu'il advienne, Léa ne ressortira pas indemne de cette soirée... La suite mercredi prochain :)

MERCI !

- UnJour-PeutEtre