10: Entre frère et sœur

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PDV Woody:


Quelques jours plus tard, je gravis les escaliers afin d'aller parler à mon frère. Il était peut être occupé mais je m'en fichais. J'espérais juste qu'il ne me prenait par pour une folle! Arrivée à la porte de son bureau, j'entendais déjà sa voix:

- Vous pouvez entrer.

J'ouvris donc la porte, et lui demandai et entrant:

- Vous avez mis une caméra afin que vous puissiez savoir à l'avance si quelqu'un veut vous parler?

Et là, il se mit à rire. Un rire franc. Il n'arrêtait pas. Je le regardai, incrédule. Pendant qu'il essayait de reprendre ses esprits, je jetai un coup d'œil à ce qui m'entourait. Rien de très original. Si ce n'était le bureau en or massif assortit avec la chaise, ou devais-je dire, le trône, qui appartenait à notre père.

- Vous n'êtes là que depuis quelques heures et vous avez déjà percer à jour un de mes plus grand secrets!

Son rire me faisait mal aux entrailles, il avait le même que notre père. Mais c'était encore plus dur de l'entendre s'arrêter de rire.

- J'imagine que ce n'est pas la seule chose que vous vouliez me demander.

- A vrai dire, commençais - je, je voulais plutôt vous informer. Il y a quelques jours, alors que je rentrais chez moi après le travail, j'ai entendu du bruit dans une ruelle. Les Mitraxdores, me suis dis je. Mais non. Les anciens soldats sont à votre recherche et veulent vous voir tomber. Ils ont clairement dit qu'ils voulaient vous voir brûler. Ils m'ont menacée de ne pas me lancer à leur recherche. Ils ne comprennent pas qu'il y ait autant de violence et que les Mitraxdores puissent faire autant de victimes. Ils ne m'ont pas l'air d'être du genre à se révolter juste pour l'adrénaline. S'ils le font, ils ont une bonne raison et ne lâcheront rien tomber. Ils veulent le meilleur pour notre communauté. Après tout, ils ont prêter allégeance aux Souverains passés.
- Comment vous savez tout ça?
- Un des ancien soldats est venu me mettre en garde. Il a dit que je devais rester loin de cette affaire.
- Il y a une chose que je ne comprends pas. Pourquoi vous mettre en garde, vous? Pourquoi vous avertir de ne pas vous mettre à leur recherche?

Pile dans le mille! Il avait posé exactement les questions qu'il ne fallait pas. Comment lui répondre sans paraître bizarre, insociable ou même pire; coupable?

- Je ne sais pas quoi vous répondre, mais sachez que ce ne sont pas des menaces à prendre à la légère ou à ne pas prendre en compte du tout. Ils sont réellement à vos trousses et ont bien la ferme intention de vous anéantir.

Il me regarda. Longuement. Je ne savais plus ou me mettre. Comment savoir ce qu'il pensait de moi? Son regard était aussi impénétrable que l'était celui de notre père. Qu'il me manquait! Lui mais aussi Maman. Ils étaient réellement partis trop tôt. Mon esprit était mélancolique mais je savais que mon expression demeurait inaccessible. Je le sais car je m'étais forgée, pendant près de deux cents ans, un caractère des plus mystérieux et presque insensible. Je me devais de tout le temps rester sur mes gardes. La survie de mon peuple en dépendait. La survie de mon frère en dépendait.

- Pourquoi ai-je l'impression que votre arrivée chez nous va chambouler toute ma vie ?

Une question. Une simple question, facile à comprendre et pourtant si difficile à répondre. Ou plutôt à répondre en masquant la vérité, en mentant.

- Je,... Je..., bafouais-je, sans arriver à sortir la moindre note. Je ne sais pas quoi vous dire, Votre Majesté. Peut être que certaines choses n'apparaissent pas dans l'état ou elles le sont vraiment. Mais je pense que d'une façon ou d'une autre, on le saura. On ne peut pas savoir à l'avance mais on peut essayer de s'y préparer.

Et sur ce, je m'en allai, avant que je ne puisse dire une chose que j'allais regretter.

la Soeur du RoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant