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Vodkmixem 2/2 👬

Point de vue Amixem

1 an plus tard

J'arrive devant l'appartement de Val, comme nous nous étions donné rendez-vous pour une petite soirée. J'ouvre la porte naturellement mais ne vois pas Valentin en face de moi, j'entends soudainement un grand bruit de verre qui se casse. Je sursaute sans comprendre ce qu'il se passe.

~PUTAIN !

Val est énervé comme jamais, je le connais. Il s'avance et découvre que je suis présent là.

~Qu'est-ce qu'il y a ?

~Maxime me parle pas s'il te plaît, je suis énervé.

J'ai l'habitude de laisser Valentin seul pendant ces moments, le temps qu'il se calme. Mais je ne peux que remarquer que sa colère est bien plus forte que d'habitude.

~Je vais faire un tour, le temps de te calmer et d'éviter de me prendre un coups.

Je pars de son appartement sans lui adresser un regard, en soupirant. Après tout, c'est son caractère, je ne peux pas lui en vouloir. Mais j'aimerais tout de même savoir qu'est-ce qui l'a mis dans cet état-la.

Je me balade, la tête vide et le regard perdu. Je m'installe sur un des bancs présents autour du lac de Maine, et m'apaise. Sans que je ne contrôle quoi que ce soit, mes paupières se referment et laissent apparaitre un champ de vision noir.

●○●○●○●

~HA ! Maxime t'es là !

Je ré-ouvre les yeux, et aperçois Val, essoufflé.

~Hmmm.

~Je savais que je te trouverais ici ! T'es là depuis combien de temps ?

~Je ne sais pas...je me suis endormis. T'es calmé ?

~Ouais...désolé pour tout à l'heure.

~T'as pas cassé trop de trucs ?

~Non...juste le verre que tu as entendu se briser.

Il a l'air réticent.

~Qu'est ce qu'il y a Val ? J'aime pas cette tête...

~Bah...j'ai été assez vexé que tu puisses penser que j'aurais pu te frapper.

~Vu ton état aussi...

~T'es sérieux Maxime ?! Jamais je te frapperai ! Même si je suis le mec le plus bourré au monde ! Putain comment tu peux imaginer ça...

Sa voix est tremblante, il semble avoir les larmes aux yeux.

~Eh c'est pas grave Valentin !

~Écoute Maxime je t'aime beaucoup, tu le sais ça même si je ne te le dis pas souvent. Et que tu puisses penser ça me fait BEAUCOUP de mal.

Il se penche en avant, et recouvre son visage de ses mains, voulant sans doute cacher ses émotions.

~Je...

Je ne sais pas vraiment quoi répondre, c'est la première fois qu'il me prouve son amitié et je m'en veux d'avoir pu penser qu'il pouvait me faire du mal...

~Je suis désolé je ne le penserai plus...

~De toute façon, je sais ce que je vais faire.

~Quoi ?

~Je vais partir d'ici, de cette ville, de ce pays.

~PARDON ?!

~C'est la meilleure solution. Ma copine vient de me larguer, c'est pour ça que je me suis énervé, et j'en ai marre de croiser les même personnes chaque jour.

Je saisis les épaules de Valentin, et le regarde droit dans les yeux, tandis que je les scrute, rouges et humides.

~Tu ne peux pas partir !

~Mais j'en ai marre Maxime !

~Tu ne partira PAS. Ou dans ce cas, je t'accompagnerai.

~Je ne veux pas t'impliquer dans mes histoires...

~Tu le fait déjà depuis longtemps.

~De...de quoi ?

~Pourquoi je n'ai pas eu la mention ? Pourquoi j'ai quitté ma famille ? Pourquoi tu es devenu mon meilleur ami ? Parce que tu m'emmènes dans tes aventures, et ce sont sûrement les meilleurs décisions de ma vie. Donc que tu sois d'accord ou non, je t'accompagnerai dans toute tes démarches.

Valentin à l'air de se contenir un instant, mais craque, fond en larmes et me prend dans ses bras soudainement. Même étonné de cette action venant de Val, je lui rends quand même son étreinte.

~Putain Maxime heureusement que je t'ai rencontré, si tu n'étais pas là, mais bordel je ne serai déjà plus de monde...je t'aime putain.

Wouaw...je ne m'attendais pas à une telle déclaration...je me contente alors de le serrer fort dans mes bras. Son étreinte me réchauffe, malgré le fait que nous sommes en Novembre, je me sens au chaud.

~Désolé, je te fait peut-être un peu trop d'éloges non ?

~Haha non ça me touche vraiment Valentin.

Étonnamment, il ne râle pas du fait que je l'appelle par son prénom.

~Tu t'y fais maintenant ?

~À quoi ?

~Que je t'appelle Valentin.

~Bah avant je ne voulais pas que tu m'appelles comme ça, car ça me rappelai mon père. Mais venant de ta bouche c'est plus...mélodieux.

~Je n'ai jamais reçu autant de compliments depuis des années !

~Tu le mérites pourtant.

Nous restons quelques minutes comme ça, jusqu'à que je sente une forte respiration contre moi.

~Je...Val ?

Vient-il vraiment de s'endormir en me faisant un câlin ? Et ouais...

Je l'éloigne de mes bras et le dispose afin qu'il pose sa tête sur mon épaule. Aprés tout il n'a pas tort. Partir et tout recommencer autre part est parfois la meilleure solution. Si il part, je le suivrai. Je suivrai Valentin, lui seul et personne d'autre car en fait, je le comprends, je TE comprends Valentin, et je te comprendrai toujours.